Catégorie : Communiqué

AG 2019 / 6 interviews exclusives réalisées par notre partenaire A2PRL

À l’occasion de notre Assemblée Générale 2019, notre partenaire A2PRL a réalisé 6 interviews exclusives.

Le Président du CSA, Roch-Olivier Maistre, le Conseiller du CSA en charge de la radio, Nicolas Curien, la Députée Aurore Bergé, la directrice du pole média et digital de l’IFOP Isabelle Trevilly, le Président du GIE Les Indés Radios, Jean-Eric Valli et le Président du SIRTI, Alain Liberty répondent aux questions de Sylvain Athiel.

Ces 6 capsules sont à retrouver sur notre espace soundcloud.

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DAB+ métropolitain, le communiqué du SIRTI

Avec 3 radios indépendantes sélectionnées dans l’appel métropolitain, le SIRTI appelle le régulateur à rétablir l’équilibre dans les appels en Région.

Le SIRTI et les 169 radios indépendantes qu’il représente prennent acte de la publication par le CSA des 24 radios sélectionnées dans le cadre de l’appel métropolitain. Sur les 16 radios indépendantes candidates[1], 3 ont été retenues : Air Zen, Latina et M Radio.

L’arrivée de ces radios et de l’ensemble des radios nationales privées ou publiques qui composent le paysage audiovisuel français est une bonne nouvelle pour le déploiement et l’adoption de cette révolution de la diffusion de la radio que représente le DAB+.  Les radios sélectionnées vont pouvoir émettre en 2020 sur 70 % du territoire ainsi que sur les axes autoroutiers, tandis qu’en parallèle, les grandes agglomérations sont couvertes progressivement depuis 2014[2] via des appels régionaux pour couvrir l’ensemble des régions en 2023.

Pour Alain Liberty, président du SIRTI : « Nous sommes satisfaits que trois radios aient été sélectionnées pour cet appel métropolitain. L’ensemble des Français va donc pouvoir découvrir une offre de radio enrichie de formats nouveaux et uniques en complément des radios nationales.  Nous regrettons que d’autres formats de radios indépendantes n’aient pas été sélectionnés, mais nous comptons sur le CSA pour rétablir l’équilibre lors des appels régionaux où de nombreuses radios indépendantes sont candidates. ».

Dans les mois qui viennent, le CSA doit en effet sélectionner les radios qui pourront émettre en DAB+, dans 17 grandes agglomérations françaises[3]. 130 radios indépendantes ont candidaté et 71 radios indépendantes émettent déjà en DAB+ à Paris, Marseille, Nice, Lille, Lyon et Strasbourg. Ces radios locales, régionales, généralistes et thématiques sont pionnières de cette technologie et jouent donc un rôle essentiel dans l’accélération de son déploiement. Leur apport est essentiel pour offrir aux auditeurs une plus grande diversité de radios, évitant ainsi une simple duplication de l’offre radio FM en numérique.

[1] Chante France, Jazz Radio, Générations, Latina, Melody, M Radio, OUI FM, Radio Bonheur, France Maghreb 2, Sud Radio, Virage, Radio Crooner, Radio Maria France, Radio Pitchoun, Yin, Air Zen.

[2] Le déploiement du DAB+ a  commencé  en  2014  avec  le  début des émissions à Paris, Marseille et Nice et va se poursuivre  jusqu’en  2023.  D’ici-là, plusieurs  villes  profitent  déjà  ou  vont  pouvoir  bénéficier  d’une  offre  DAB+  dans  leur  région  (comme  l’Alsace  et  la  région  lyonnaise depuis le 5 décembre ou les Hauts-de-France depuis le 20 juin dernier).

[3] Toulouse, Bordeaux, Bayonne, Pau, La Rochelle, Dijon, Besançon,  Grenoble,  Saint-Étienne,  Annecy,  Chambéry,   Annemasse,   Toulon,   Avignon,   Tours,   Orléans et Poitiers

RADIO DAB+ : PLUS DE 20% DE LA POPULATION COUVERTE GRÂCE AUX RADIOS INDEPENDANTES.

RADIO DAB+ : PLUS DE 20% DE LA POPULATION COUVERTE GRÂCE AUX RADIOS INDEPENDANTES.

Avec 71 radios déjà diffusées en DAB+ et 16 radios candidates au niveau métropolitain, le SIRTI rappelle le rôle moteur des radios indépendantes dans le déploiement de la radio numérique terrestre.

Le SIRTI et les 169 radios indépendantes se félicitent de l’annonce imminente par le CSA du dépassement du seuil de 20% de la population française couverte par le DAB+, à partir duquel les constructeurs sont obligés d’équiper dans les 18 mois tous les postes de radio d’une puce DAB+. Ce moment, attendu depuis longtemps, est à porter en grande partie au crédit des radios indépendantes et va enfin permettre aux auditeurs de s’équiper plus facilement (en 2017, seulement 8 % des individus étaient équipés en poste DAB+ et 8 % des autoradios étaient compatibles avec cette norme).

Cette annonce est rendue possible grâce à l’engagement sans faille des radios indépendantes depuis plus de 10 ans. En effet, 71 radios indépendantes émettent déjà en DAB+ à Paris, Marseille, Nice, Lille, Lyon et Strasbourg, soit 42% de l’offre de radios disponible, et bientôt 50% avec le démarrage de Nantes et Rouen prochainement. Ces radios locales, régionales, généralistes et thématiques supportent pour beaucoup d’entre elles depuis plusieurs années, sans aucune aide publique, les coûts d’une double diffusion FM/DAB+. Pionnières de cette technologie, elles jouent donc un rôle essentiel dans l’accélération de son déploiement.

Demain, les radios indépendantes vont poursuivre leur engagement dans le déploiement du DAB+ au niveau local et au niveau national. Leur apport sera essentiel pour offrir aux auditeurs une plus grande diversité de radios, évitant ainsi une simple duplication de l’offre radio FM en numérique. Ainsi, 16 radios indépendantes se sont portées candidates à l’appel aux candidatures métropolitain lancé par le CSA pour couvrir les axes autoroutiers et les principales agglomérations, espérant ainsi offrir aux auditeurs de nouveaux programmes, partout en France : Chante France, Jazz Radio, Générations, Latina, Melody, M Radio, OUI FM, Radio Bonheur, France Maghreb 2, Sud Radio, Virage, Radio Crooner, Radio Maria France, Radio Pitchoun, Yin, Air Zen. Parmi celles-ci, 11 sont des radios déjà existantes en FM, 3 sont accessibles uniquement en digital, et 2 sont des créations.

Pour Alain Liberty, Président du SIRTI : « Le DAB+ est une véritable révolution de la radio, celle-ci – comme celle de la FM dans les années 80 – est portée par les radios indépendantes. C’est très exaltant, cela va redonner de la créativité à la radio ! Les auditeurs en seront les premiers bénéficiaires avec une offre enrichie, gratuite,d’une qualité et simplicité d’écoute inconnues jusqu’alors. Les radios indépendantes qui constituent la première audience de France, jouent un rôle moteur à la fois au niveau national et au niveau régional, il nous semble important de le rappeler alors que le CSA doit bientôt se prononcer sur la sélection des radios retenues dansl’appel métropolitain. Nous réitérons également nos demandes d’engagement des radios publiques et de leur autorité de tutelle ainsi qu’un soutien explicite et concret des pouvoirs publics dans cette transition numérique de la radio. »

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Nomination de Franck Riester : une attente forte des radios indépendantes dans un contexte de réforme

Nomination de Franck Riester : une attente forte des radios indépendantes dans un contexte de réforme 

Le SIRTI accueille avec satisfaction la nomination de Franck Riester au poste de Ministre de la Culture. Son expérience du monde des médias et de la création, dans un contexte de refonte du cadre juridique du secteur audiovisuel, en font un interlocuteur averti avec lequel le SIRTI espère pouvoir rapidement poursuivre les travaux amorcés ces derniers mois.

Le SIRTI porte des propositions concrètes pour l’avenir de la radio, prenant en compte la transformation de son univers et l’émergence du numérique. Si plusieurs de ses idées fortes ont trouvé un écho favorable auprès des pouvoirs publics, notamment du CSA et de la mission d’information pour une nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l’ère du numérique pilotée par les députés Pierre-Yves Bournazel et Aurore Bergé, il est important de poursuivre les actions engagées.

Dans ce sens, le SIRTI appelle le Ministre à se saisir dans les prochaines semaines des enjeux
suivants :

  • La sécurisation du financement des radios commerciales privées, assuré exclusivement par la publicité, sans aucune subvention publique. En ce sens, le SIRTI est fortement opposé aux demandes d’ouverture du secteur de la distribution en faveur de la télévision. Le SIRTI est également très vigilant à l’autorisation éventuelle de la publicité segmentée sur ce média. De telles mesures n’entraîneraient que des transferts de valeur au profit de la télévision, sans en créer de nouvelles, au détriment de la radio, de la presse et de l’affichage.
  • La transition numérique de la radio, nécessitant notamment l’accélération du déploiement du DAB+ (radio numérique terrestre), avec un engagement plus important des pouvoirs publics en faveur de la défense d’une diffusion « broadcast » de la radio.
  • Le rétablissement d’une plus juste concurrence entre les radios et les acteurs numériques dans la diffusion des contenus musicaux, notamment par l’adaptation du dispositif des quotas francophones aux nouvelles réalités numériques.

Le SIRTI, premier syndicat de la branche professionnelle de la radiodiffusion et ses 169 radios adhérentes, indépendantes, régionales, locales et thématiques, se tiennent à la disposition du nouveau Ministre pour engager un dialogue constructif et mettre en œuvre ces orientations structurantes pour l’avenir du secteur.

Le SIRTI tient enfin à remercier Françoise Nyssen pour son travail ces derniers mois et l’attention portée aux attentes des radios indépendantes.

Publicité, quotas, DAB+, soutien au broadcast, mentions légales…: le SIRTI salue les propositions ambitieuses et pragmatiques du rapport d’Aurore Bergé

Rapport d’information sur une nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l’ère numérique

 Le SIRTI salue les propositions ambitieuses et pragmatiques,

tout particulièrement celles abordant les enjeux de transition

numérique de la radio

 Dans un contexte de mutation du paysage audiovisuel, le rapport d’information sur une nouvelle régulation de la communication audiovisuelle à l’ère numérique prend pleinement la mesure du déséquilibre manifeste imposé à la radio, tant par les plateformes digitales non régulées, le renforcement de ses contraintes (quotas francophones, mentions légales), que par les atteintes récurrentes à son financement (projet d’ouverture de la publicité TV au secteur de la distribution, autorisation de la publicité sur Radio France en 2016…).

Pour Alain Liberty, président du SIRTI : « La radio, écoutée chaque jour par 80% des Français, a subi ces dernières années les conséquences de la concurrence déloyale de certains grands acteurs du digital. Pourtant, la radio n’a jamais autant créé et investi, particulièrement sur les nouveaux modes de diffusion et dans des offres de contenus renouvelées. Le cadre législatif et réglementaire de notre secteur est inchangé depuis 32 ans, il y a urgence. Nous avons aujourd’hui besoin d’être soutenus, aussi nous espérons que le rééquilibrage du paysage audiovisuel, affiché avec volontarisme par ce rapport, servira de feuille de route à une nouvelle grande loi de l’audiovisuel annoncé pour le début d’année 2019.».

Plusieurs propositions du rapport concernent directement le média radio et préconisent des solutions encourageantes :

  • Concernant le projet d’ouverture des secteurs interdits de publicité à la télévision.

Il s’agit d’un axe essentiel pour les radios indépendantes puisqu’une récente étude d’impact[1] estime le préjudice potentiel d’une ouverture de la publicité TV à 576 millions d’euros dès 2022, au détriment de la radio, la presse et la publicité extérieure, soit 44% de leurs recettes publicitaires. Plus précisément, concernant la distribution, un secteur clé qui représente la moitié des ressources des radios indépendantes, la rapporteure estime « suffisant l’assouplissement permis depuis 2007 » au bénéfice des télévisions, et acte clairement « le risque d’un report depuis la presse quotidienne régionale et la radio vers la télévision » en cas d’un allègement supplémentaire de la réglementation. Le SIRTI se félicite ainsi du statu quo préconisé par le rapport.

Le SIRTI est plus prudent sur les autres propositions, comme la réalisation d’une étude d’impact sur l’ouverture du secteur du cinéma à la publicité et surtout sur l’expérimentation la publicité segmentée et géolocalisée à grande échelle sur 18 mois. Si le SIRTI salue l’insertion, préconisée par le rapport, d’exceptions à ce mécanisme pour ne pas priver la presse, la radio ou les chaînes locales, d’annonceurs locaux ciblant une zone géographique précise, il attend en revanche des précisions sur les principes de mise en œuvre, craignant qu’une expérimentation mal encadrée entraine des répercutions irréversibles.

  • La volonté d’accélérer le déploiement de la radio numérique terrestre (DAB+) pour assurer l’émergence d’une offre radiophonique renouvelée. La diffusion en DAB+ est une condition essentielle à la modernisation du média radio et au maintien de la souveraineté de l’État. L’accélération du calendrier de déploiement engagée par le CSA depuis plusieurs mois va dans ce sens. Avec le lancement en décembre prochain du DAB+ à Lyon et Strasbourg, le seuil de 20% de couverture de la population française couverte par la radio numérique terrestre sera dépassé, rendant enfin obligatoire l’équipement des récepteurs.
  • La suppression de la publicité sur Radio France, une fois sa situation financière stabilisée et la réhabilitation de la Maison de la Radio achevée. C’est une mesure qui va là-encore dans le sens de la dynamisation du secteur publicitaire et dans la clarification du rôle attendu d’un média de service public.
  • L’assouplissement des règles entourant la diffusion de messages publicitaires à la radio en limitant les mentions légales, longues et inefficaces, tout en assurant un haut degré de protection du consommateur avec par exemple un renvoi intelligible vers un site internet dédié assurant la pleine information du consommateur. C’est une proposition essentielle et portée de longue date par le SIRTI pour dynamiser le secteur publicitaire (en recul au premier semestre à -0,6% selon l’IREP) tout en assurant une réelle efficacité à la protection des consommateurs.
  • Enfin, l’adaptation du dispositif des quotas francophones aux nouvelles réalités numériques Le SIRTI a, comme l’ensemble des radios privées, toujours soutenu que l’aggravation des quotas en juillet 2016 par l’introduction du « malus » (plafonnement des rotations) ne bénéficierait pas aux artistes et œuvres francophones. Le SIRTI approuve donc sans réserve la position de la rapporteure qui souhaite « supprimer, sauf évaluation contraire, les dispositions introduites par la loi du 7 juillet 2016 en matière de limitation des hautes rotations » et estime qu’« une simplification législative pourrait utilement intervenir dans ce domaine ».Le rapport préconise également de rétablir une certaine équité à la fois avec les radios publiques en imposant une harmonisation des indicateurs de diversité musicale dans la programmation de Radio France avec les mêmes quotas applicables aux radios privées ; mais aussi en fixant un taux d’exposition des artistes aux œuvres francophones et de jeunes talents sur les pages d’accueil des sites et applications de musique à la demande. Cette première mesure envers des plateformes est essentielle pour l’exposition de la création française.

[1] Etude d’impact menée par France Pub en septembre 2018

Consulter l”intégralité du rapport : rapport-information-nouvelle-regulation-communication-ere-numerique