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NOMINATION DE RIMA ABDUL MALAK AU MINISTÈRE DE LA CULTURE : LES RADIOS INDÉPENDANTES, VOIX DES TERRITOIRES, RAPPELLENT L’IMPORTANCE DES MÉDIAS AUDIOVISUELS INDEPENDANTS

NOMINATION DE RIMA ABDUL MALAK AU MINISTÈRE DE LA CULTURE : LES RADIOS INDÉPENDANTES, VOIX DES TERRITOIRES, RAPPELLENT L’IMPORTANCE DES MÉDIAS AUDIOVISUELS INDÉPENDANTS

Le SIRTI salue la nomination de Rima Abdul Malak au poste de Ministre de la Culture et demande une attention particulière pour le secteur audiovisuel, en particulier la préservation du modèle économique des radios indépendantes et le soutien à l’information locale.

Le quinquennat qui s’ouvre amorce de grands bouleversements dans les médias : la radio, média écouté par plus de 40 millions de Françaises et de Français tous les jours, doit être soutenue face aux évolutions qui se profilent.

Ainsi, la fin annoncée de la redevance audiovisuelle ne doit pas se faire au détriment du modèle publicitaire des radios privées, ce doit être au contraire l’ocassion de redéfinir un financement à 100% public pour l’audiovisuel public, assurant son indépendance, clarifiant ses missions et lui apportant une prévisibilité de ses moyens.

De nombreux autres sujets méritent également une attention particulière. L’équilibre d’aujourd’hui est en effet fragile pour le média radio dont le modèle économique a été particulièrement atteint par la crise sanitaire. Les plateformes musicales qui diffusent de la musique sans contrainte d’un côté, tout comme les GAFAM dont le poids sur le marché publicitaire ne cesse de s’étendre, de l’autre, rendent l’appui de l’État essentiel.

Les règles qui définissent les conditions d’accès à la publicité doivent être préservées avec le maintien de l’interdiction en télévision de la publicité pour les offres promotionnelles de la grande distribution et une publicité segmentée sans adressage local.

De plus, alors que les problématiques de désinformation ont été mises en avant par le Président de la République lors de sa campagne, le SIRTI appelle, avec Locales.tv, à créer un statut pour les médias audiovisuels locaux privés afin de garantir leur pérennité et leur autonomie au cœur des territoires.

Les États Généraux de l’Information promis par Emmanuel Macron lors de sa campagne doivent être l’occasion de mettre la protection des médias audiovisuels locaux privés et l’information au sein des territoires au cœur des discussions.

Enfin, le SIRTI forme à nouveau le souhait d’un grand projet de loi audiovisuel permettant de valoriser davantage la radio, de faire évoluer sa régulation et d’accompagner ses mutations numériques. Pour Christophe Schalk, Président du SIRTI : « La radio est en France à un tournant de son histoire, il convient de protéger sa diversité inédite et son accès universel, reconnaitre et protéger ses droits, afin de faire évoluer son modèle économique entièrement dépendant de la publicité. »

Le SIRTI, premier employeur privé commercial au sein de la branche professionnelle de la radiodiffusion, représentant 170 radios adhérentes indépendantes, régionales, locales, thématiques et généralistes, se tient à la disposition de la Ministre pour travailler en ce sens.

Augmentation du Smic légal au 1er mai 2022

En raison de l’importante inflation constatée pour le 1er trimestre 2022, supérieure à 4%, le Smic légal a été revalorisé par le Gouvernement à compter du 1er mai 2022.

Le Smic est donc augmenté à 10,85€ brut de l’heure, soit 1 645,58€ brut par mois (contre 1 603,12€ brut depuis le 1er janvier 2022) pour un salarié à 35 heures.

Avec cette nouvelle augmentation, le SIRTI attire l’attention de ses adhérents sur le fait que le Smic légal se situe au-dessus des minimums conventionnels pour les indices 120 à 126 de la grille des salaires de la radiodiffusion. Il invite donc à ajuster, à la hausse, les salaires des salariés concernés.

Christophe Schalk élu Président du SIRTI

CHRISTOPHE SCHALK, ÉLU NOUVEAU PRÉSIDENT DU SIRTI

Le conseil d’administration du SIRTI a élu ce jour Christophe Schalk, précédemment Secrétaire National du syndicat, au poste de Président. Il succède ainsi à Alain Liberty qui quitte son mandat de Président du SIRTI en raison d’une nouvelle orientation professionnelle. Cette nomination prend effet dès aujourd’hui.

L’Assemblée Générale du SIRTI qui aura lieu le 31 mars prochain à Paris procédera au renouvellement partiel du Conseil d’Administration, 3 postes seront à pourvoir.

Christophe Schalk a effectué toute sa carrière dans les médias et dirige aujourd’hui la radio alsacienne, Top Music. Il s’implique dans la radio très jeune et assure la direction d’une station locale dans la région de 1984 à 1998. Puis il intègre le groupe L’Alsace où il gère notamment la commercialisation des radios du groupe dans la région. En 2001, il lance son agence de publicité, puis en 2007 intègre le groupe Lagardère afin de diriger la commercialisation des médias du groupe en région. En 2015, il lance sa propre régie radios en région Alsace. En 2016, il rachète avec des associés Top Music, 1ère radio indépendante d’Alsace, très implantée dans son territoire, dont il est depuis le dirigeant.

Audition du SIRTI par la mission d’enquête sur la concentration dans les médias du Sénat

Alain Liberty s’est exprimé lundi 17 janvier devant la commission d’enquête du Sénat sur la #ConcentrationMédias en France. Il a présenté à la Commission les 4 grands enjeux autour de la concentration pour les radios indépendantes :

Préserver le dispositif anti-concentration français en radio qui a déjà été ajusté en octobre dernier à une couverture de la population de 160 millions, en accord avec le #SIRTI. En permettant une répartition juste de la ressource hertzienne FM, il protège les radios indépendantes des projets capitalistiques des réseaux nationaux, ainsi que d’un rapprochement entre eux qui déséquilibrerait le marché publicitaire.

Maintenir la réglementation publicitaire actuellement applicable, notamment concernant la publicité segmentée et les secteurs interdits à la télévision. Demain, sans ces sources de financement, le paysage radiophonique indépendant serait dévasté, particulièrement là où il est irremplaçable, localement. La régulation des marchés publicitaires est une véritable arme pour maintenir une concurrence saine entre médias. Pour cela, il faut respecter les trois règles structurantes du marché :
·         « À programme local, publicité locale » : la publicité segmentée doit rester encadrée pour assurer le respect du principe qu’un éditeur qui ne fait pas de programme local ne puisse pas accéder à la publicité locale. 
Cette règle doit être étendue aux plateformes comme Google, Amazon, ou Facebook qui préemptent le marché publicitaire local sans fournir aucun programme local aux consommateurs.
·         Interdiction des offres commerciales de la grande distribution en TV, la grande distribution représente 49% des recettes publicitaires des radios, ouvrir ce secteur à la télévision condamnerait les radios indépendantes.
·         L’équilibre privé/ public en s’assurant du maintien du plafond des recettes publicitaires de Radio France.

Permettre aux médias audiovisuels locaux de rester compétitifs et de garder une place face aux médias nationaux, aux groupes de médias et aux #gafam.

·         C’est pourquoi le #SIRTI a porté des propositions pour amorcer la diversification du financement du média radio avec notamment l’ouverture de la licence légale à la diffusion des flux radios dans les lieux publics ou encore l’accès des entreprises de communication audiovisuelles à la rémunération pour copie privée.
Protéger les médias audiovisuels locaux par une labellisation. En effet, sans les radios indépendantes, souvent seuls acteurs locaux sur leurs territoires, ce sont des régions entières qui deviendraient des déserts médiatiques. Or, labelliser les médias audiovisuels locaux, c’est reconnaître la spécificité de leurs apports de manière objective et quantifiée.

Une audition disponible en vidéo sur le site du Sénat

http://videos.senat.fr/video.2718218_61e3584862eb4.audition-pleniere—concentration-dans-les-medias?timecode=5212000

[vidéo]Assises de l’audiovisuel local : « Pour un écosystème vertueux de l’audiovisuel local »

Nous vous proposons de revivre en vidéo la 1ère édition des Assises de l’Audiovisuel local organisées le 25 novembre dernier par le SIRTI et Locales TV.

Les Assises ont accueilli une table-ronde intitulée : « Pour un écosystème vertueux de l’audiovisuel local » avec Jean-Erice Valli, Line Gasparini, Dominique Carlac’h et Didier Le Bougeant.

Entre GAFAM et concentration, quelle place pour les médias locaux indépendants ? C’est à cette question qui pose celle de notre financement, et donc de notre pérennité, que répondait cette table ronde. Pour introduire ce sujet, Mercedes Erra, Présidente de BETC Groupe a rappelé l’importance de la publicité locale : « Elle va permettre aux annonceurs d’accéder à ce public de façon différente, en replaçant leur information dans une réalité quotidienne. Je crois très fort qu’il faut tout faire pour préserver nos médias locaux, afin qu’il y ait une vraie démocratie ».

La publicité locale est en effet aujourd’hui l’une des principales sources de financement. Jean-Éric Valli, Président des Indés Radios, estimait qu’elle représentait 50 % du chiffre d’affaires des radios locales. Il a fustigé la logique très dangereuse des GAFAM, qui ne créent pas de contenu et accaparent une partie de nos budgets publicitaires sans aucun engagement sur nos territoires. « C’est un vrai sujet », a-t-il affirmé, « car nous sommes en compétition avec ces acteurs, qui ne sont pas soumis à nos contraintes. L’argent qui est mis par les acteurs locaux dans ces réseaux, c’est autant en moins pour nos médias. » Et d’ajouter que : « cette prise de conscience doit être partagée par les pouvoirs publics. Nous sommes là sur des enjeux de souveraineté. »

Didier le Bougeant, Adjoint au Maire de Rennes, est venu rappeler l’importance de l’implication des communes dans le soutien aux médias audiovisuels locaux. « Agiles, les médias locaux inventent de nouvelles manières de parler aux territoires et à leurs acteurs et travaillent main dans la main avec les collectivités. Pendant la crise, nous avons ainsi financé des spots solidaires pour les commerçants et les artisans sur nos médias locaux », a-t-il précisé. L’implication des collectivités locales dans la vie des médias garantit leur pérennité.

Dominique Carlac’h, vice-présidente et porte-parole du Medef a rappelé qu’une entreprise doit pouvoir s’appuyer sur les médias locaux pour asseoir son ancrage territorial. En région, il est souvent plus difficile de recruter et de fidéliser ses collaborateurs. En donnant la parole à ces entreprises, les médias audiovisuels locaux participent à leur rayonnement et à leur attractivité. « Nous souhaitons aujourd’hui défendre l’espace concurrentiel et corriger la distorsion qui existe avec les GAFAM. »

Line Gasparini, Directrice Générale Adjointe de 366 #communities rappelle l’évolution des modèles : « Nous faisons en sorte de nous adresser aux auditeurs, lecteurs et téléspectateurs, en adoptant les formats qui soient les plus adaptés aux différents écosystèmes et à leurs attentes ».

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