Alain Liberty s’est exprimé lundi 17 janvier devant la commission d’enquête du Sénat sur la #ConcentrationMédias en France. Il a présenté à la Commission les 4 grands enjeux autour de la concentration pour les radios indépendantes :
Préserver le dispositif anti-concentration français en radio qui a déjà été ajusté en octobre dernier à une couverture de la population de 160 millions, en accord avec le #SIRTI. En permettant une répartition juste de la ressource hertzienne FM, il protège les radios indépendantes des projets capitalistiques des réseaux nationaux, ainsi que d’un rapprochement entre eux qui déséquilibrerait le marché publicitaire.
Maintenir la réglementation publicitaire actuellement applicable, notamment concernant la publicité segmentée et les secteurs interdits à la télévision. Demain, sans ces sources de financement, le paysage radiophonique indépendant serait dévasté, particulièrement là où il est irremplaçable, localement. La régulation des marchés publicitaires est une véritable arme pour maintenir une concurrence saine entre médias. Pour cela, il faut respecter les trois règles structurantes du marché :
· « À programme local, publicité locale » : la publicité segmentée doit rester encadrée pour assurer le respect du principe qu’un éditeur qui ne fait pas de programme local ne puisse pas accéder à la publicité locale.
Cette règle doit être étendue aux plateformes comme Google, Amazon, ou Facebook qui préemptent le marché publicitaire local sans fournir aucun programme local aux consommateurs.
· Interdiction des offres commerciales de la grande distribution en TV, la grande distribution représente 49% des recettes publicitaires des radios, ouvrir ce secteur à la télévision condamnerait les radios indépendantes.
· L’équilibre privé/ public en s’assurant du maintien du plafond des recettes publicitaires de Radio France.
Permettre aux médias audiovisuels locaux de rester compétitifs et de garder une place face aux médias nationaux, aux groupes de médias et aux #gafam.
· C’est pourquoi le #SIRTI a porté des propositions pour amorcer la diversification du financement du média radio avec notamment l’ouverture de la licence légale à la diffusion des flux radios dans les lieux publics ou encore l’accès des entreprises de communication audiovisuelles à la rémunération pour copie privée.
Protéger les médias audiovisuels locaux par une labellisation. En effet, sans les radios indépendantes, souvent seuls acteurs locaux sur leurs territoires, ce sont des régions entières qui deviendraient des déserts médiatiques. Or, labelliser les médias audiovisuels locaux, c’est reconnaître la spécificité de leurs apports de manière objective et quantifiée.
Une audition disponible en vidéo sur le site du Sénat