LE SIRTI SE FÉLICITE DES CONCLUSIONS DU LIVRE BLANC DE L’ARCOM SUR LA RADIO 

Le SIRTI se félicite du contenu du livre blanc sur la radio proposé par l’ARCOM publié aujourd’hui dans le cadre des Assises de la radio.

L’analyse faite par le régulateur de l’audiovisuel et ses propositions reprennent en grande partie les demandes des radios indépendantes, notamment autour du soutien au déploiement du DAB+ et de l’ajustement de la planification locale afin de préserver une offre de proximité pour les auditeurs. 

Le SIRTI, initiateur de l’association Ensemble pour le DAB+ aux côtés de Radio France et des groupes nationaux privés (NRJ, M6, Lagardère, Altice) approuve la proposition de faire de cette structure le pilote de la transition et de la gouvernance de la filière. 

Nous espérons une prise en considération dès la rentrée par les pouvoirs publics des propositions formulées sur les enjeux financiers, en matière d’aide à l’équipement, à la diffusion et à la promotion afin assurer le succès de ce mode de diffusion et conforter le modèle économique de la radio. Il convient également d’aborder des sujets cruciaux pour notre média comme la problématique des mentions légales ou un réexamen des contraintes musicales. 

Le SIRTI émet enfin une réserve concernant la suggestion d’une évolution des règles relatives à la concentration dans le secteur. Si des évolutions doivent avoir lieu elles doivent aller dans le sens du renforcement du plafond anti-concentration qui garantit le pluralisme de notre média, en retranscrivant notamment dans le DAB+ les règles actuelles en FM.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « Ce livre-blanc met en avant l’ensemble des constats et des mesures partagées par le secteur et son autorité de régulation. Nous attendons que le Gouvernement et le Parlement puissent se saisir de ces problématiques si essentielles pour le média du quotidien de 70% des Français. »

Communiqué – Le SIRTI appelle la nouvelle Commission culture à se saisir des enjeux du média radio

Alors que les élections législatives viennent de se terminer aboutissant à une configuration inédite, et que la Commission de la culture de l’Assemblée nationale vient d’élire une nouvelle présidente, Fatiha Keloua Hachi, le SIRTI souhaite rappeler l’importance des médias audiovisuels et la nécessité de préserver le fragile équilibre de ces médias.

Le paysage audiovisuel français s’est construit en soutenant des modèles économiques et éditoriaux pluraliste et diversifié. Alors qu’une nouvelle Assemblée a été élue, les radios indépendantes appellent au respect et au soutien de ce paysage inédit, ancré dans les territoires. Il invite la Commission de la Culture, à présent présidée par Fatiha Keloua Hachi, à engager des travaux en ce sens.

Équilibre entre l’audiovisuel public et privé pour protéger le marché publicitaire limité du média radio, maintien de l’interdiction de la publicité télévisée à la grande distribution pour garantir aux médias radio, de presse régionale ou d’affichage leur modèle économique tout comme la sanctuarisation des plafonds de concentration pour préserver le pluralisme des éditeurs de radio et les médias locaux sont des piliers à maintenir.

Si les éléments structurants du secteur doivent être préservés, le SIRTI appelle les nouveaux parlementaires à se saisir des enjeux de l’audiovisuel pour le rendre plus fort et garantir la liberté d’information et le pluralisme des médias dans les territoires.

Les piliers énoncés ne sauraient être remis en cause, mais d’autres éléments de cadrage doivent émerger pour offrir aux médias les conditions d’une juste concurrence avec les plateformes. La radio n’a pas connu de profonde réforme de son cadre légal depuis 1986, il est temps que son environnement législatif se modernise afin de préserver la souveraineté audiovisuelle et éviter l’effacement du média radio à travers différentes mesures :

– Le soutien à sa diffusion hertzienne, et l’aide au déploiement du DAB+ à travers la mobilisation des Français autour de ce nouveau mode de diffusion, des aides à la double diffusion et la garantie de reprise des radios autorisées par l’ARCOM sur tous les supports connectés.

– L’intégration des radios indépendantes dans la définition des Services d’Intérêt Général afin de garantir leur accessibilité dans les univers connectés.

– L’allégement des mentions légales en mettant à disposition des consommateurs les informations imposées sur un autre support facilement accessible.

– Et enfin, l’adaptation des quotas de musique francophone pour permettre un meilleur soutien des artistes.

Opération “stage de seconde” : deux stagiaires au SIRTI et près de 200 au sein des radios indépendantes pour mieux faire connaitre notre média !

Dans le cadre de l’opération “stages de seconde”, lancée par le Ministère de l’Éducation nationale, et dont le SIRTI est partie-prenante, nous avons eu le plaisir d’accueillir Aissata et Wassim, deux élèves de Seconde pour deux semaines.

Durant leur stage d’observation, ils ont eu l’occasion de découvrir l’ensemble des activités du syndicat dans le cadre de nos champs d’intervention (régulation, social, musique, institutionnel, publicité…)

Le SIRTI poursuit fièrement ses engagements en matière d’éducation aux médias, et de promotion des métiers de la radio auprès des jeunes !

Sur ces deux semaines, les radios indépendantes ont accueilli près de 200 stagiaires partout en France ! 

Les médias d’information s’engagent dans la traçabilité de l’information afin de renforcer la confiance du public

Paris, le 29/05/2024 –

L’Alliance de la Presse d’Information Générale, le SEPM, la FNPS, le SPIIL, le SIRTI ainsi que Radio France signent la charte pour la traçabilité et sur la curation de l’Information.  

Ils s’engagent à mettre cette charte à disposition de leurs 3 200 titres et près de 28 000 journalistes, soit 80% des journalistes français, pour que ses principes soient adoptés et appliqués le plus largement possible. Une alliance, inédite par son ampleur, des médias d’information afin de renforcer la confiance du public dans l’information. 

Réseaux sociaux, sites internet, vidéos en streaming, chaînes d’info en continu… L’information circule à toute vitesse, sur tous les réseaux et tous les écrans, au point d’épuiser parfois le lecteur ou l’internaute. Face à la vitesse de diffusion et de reproduction des informations, il est de plus en plus difficile d’identifier la source d’une actualité, vite noyée dans le bruit médiatique.  

Et pourtant, la source d’une information est essentielle pour s’assurer de sa fiabilité et connaître les conditions de sa production. En identifiant la source médiatique, les lecteurs peuvent évaluer la qualité de la production éditoriale d’origine et accorder leur confiance en conséquence. Les médias et les journalistes ont également besoin de savoir quels sont ceux qui reproduisent leurs informations, pour se protéger de tout abus de reproduction ou pillage de contenus dans un environnement, notamment numérique, très concurrentiel. 

Les éditeurs, particulièrement conscients de cet enjeu d’identification, s’engagent aujourd’hui, avec plusieurs médias producteurs d’information, dans une charte pour la traçabilité et sur la curation, à respecter et nommer la source de toute information dont ils ne sont pas à l’origine. Plus précise et exigeante que celle de 2019, cette nouvelle charte impose des limitations de reprise, la mention de la source en cas de scoop et la nomination d’un référent dédié, prouvant l’engagement des signataires à respecter ces principes essentiels. 

Dans une société où prospèrent les fausses informations, cette charte des médias d’information français est un engagement fort au service des citoyens et de l’ensemble de la société. Elle consolide l’édifice de la liberté d’informer. Une liberté qui ne vaut que si l’honnêteté et le professionnalisme ont été à la base de la production de l’information. 

Retrouvez la charte ci-dessous :

Le SIRTI demande au Gouvernement la réintégration du DAB+ dans la loi sur l’audiovisuel et 3 mesures complémentaires pour que le DAB+ soit une voie d’avenir pour le média radio 10 ans après son lancement

Alors que le DAB+ va fêter ses 10 ans en France, le SIRTI s’alarme sur l’implication du Gouvernement sur le sujet. Le syndicat demande aux pouvoirs publics de réintégrer l’article 15 portant sur le DAB+ dans de la proposition de loi du Sénateur Laurent Lafon et d’en approfondir les mesures.

Les radios, et notamment les radios indépendantes, se sont mobilisées au cours de ces 10 dernières années pour développer le DAB+. Après la création de l’association Ensemble pour le DAB+ et d’une récente campagne pour faire connaître au grand public cette technologie de diffusion, le SIRTI demande la réintégration de l’article 15 portant sur le DAB+ comme garant de la souveraineté de la radio et met en avant 3 mesures nécessaires pour garder au DAB+ son rôle essentiel de modernisation du média radio. La première concerne le soutien par le Gouvernement aux dispositions de loi relative à la réforme de l’audiovisuel portée par L.Lafon. Le SIRTI réaffirme l’importance de l’obligation portée par le projet d’un terminal de réception radio FM/DAB+ dans les voitures neuves, pour se prémunir d’une possible disparition de l’autoradio. Il demande également à ce que les postes uniquement FM ne soient plus mis en vente pour assurer un équipement encore faible des Français au domicile.

La deuxième mesure concerne l’impact économique du DAB+. Les radios indépendantes, dont 75% sont aujourd’hui présentes en DAB+, ont en effet soutenu depuis 2014 cette technologie d’abord lancée à Paris, Marseille et Nice et qui couvre à présent plus de 60% de la population métropolitaine. Elles ont dû supporter des coûts de double diffusion sans aucune contrepartie, un effort particulièrement lourd pour les radios locales ou régionales. Alors que le coût de la diffusion s’élève à plus de 16 millions d’euros par an pour l’ensemble des radios, le SIRTI demande une aide à la diffusion comme un crédit d’impôt pour la double diffusion ou un dispositif d’aides directes. Si l’Etat accompagne les radios associatives dans ce domaine via une dotation spécifique du FSER, il ne peut y avoir de rupture d’égalité au sein du média au détriment des seules radios privées.

Le SIRTI attend également un engagement conséquent des pouvoirs publics et propose à cette fin au gouvernement de lancer un rapport sur l’aide à l’équipement et l’accompagnement financier des radios.

Enfin, troisième mesure, le SIRTI souhaite un aménagement du déploiement du DAB+ sur le territoire. Il y a en effet un danger majeur car les zones de diffusion des multiplex locaux, beaucoup moins fines que la FM, ne restituent pas la granularité de diffusion de la radio. Cela a des impacts importants sur les contenus éditoriaux puisque les radios ne peuvent plus maintenir leur offre de programme, notamment d’information, véritablement locale. C’est aussi essentiel d’un point de vue publicitaire, puisque les annonceurs locaux peuvent ne pas retrouver avec la planification actuelle du DAB+ une offre radio adaptée à leur zone, un désavantage majeur face au développement de la télévision segmentée. Le SIRTI demande donc à l’ARCOM de retravailler les zones avec l’objectif de répliquer au mieux le maillage FM du territoire dans la transition vers le DAB+. Nous attendons du Livre blanc de l’ARCOM des engagements sur le sujet.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « Le secteur s’est mobilisé, nous avons répondu présent. Le DAB est un sujet essentiel pour garantir la diffusion souveraine au paysage radio français, notamment en mobilité. Nous demandons au Gouvernement de s’emparer de ce sujet comme il avait pu le faire pour la TNT en son temps. Nous avons besoin d’appui alors que notre secteur est particulièrement contraint d’un point de vue économique. »