Catégorie : Communiqué

Les médias d’information s’engagent dans la traçabilité de l’information afin de renforcer la confiance du public

Paris, le 29/05/2024 –

L’Alliance de la Presse d’Information Générale, le SEPM, la FNPS, le SPIIL, le SIRTI ainsi que Radio France signent la charte pour la traçabilité et sur la curation de l’Information.  

Ils s’engagent à mettre cette charte à disposition de leurs 3 200 titres et près de 28 000 journalistes, soit 80% des journalistes français, pour que ses principes soient adoptés et appliqués le plus largement possible. Une alliance, inédite par son ampleur, des médias d’information afin de renforcer la confiance du public dans l’information. 

Réseaux sociaux, sites internet, vidéos en streaming, chaînes d’info en continu… L’information circule à toute vitesse, sur tous les réseaux et tous les écrans, au point d’épuiser parfois le lecteur ou l’internaute. Face à la vitesse de diffusion et de reproduction des informations, il est de plus en plus difficile d’identifier la source d’une actualité, vite noyée dans le bruit médiatique.  

Et pourtant, la source d’une information est essentielle pour s’assurer de sa fiabilité et connaître les conditions de sa production. En identifiant la source médiatique, les lecteurs peuvent évaluer la qualité de la production éditoriale d’origine et accorder leur confiance en conséquence. Les médias et les journalistes ont également besoin de savoir quels sont ceux qui reproduisent leurs informations, pour se protéger de tout abus de reproduction ou pillage de contenus dans un environnement, notamment numérique, très concurrentiel. 

Les éditeurs, particulièrement conscients de cet enjeu d’identification, s’engagent aujourd’hui, avec plusieurs médias producteurs d’information, dans une charte pour la traçabilité et sur la curation, à respecter et nommer la source de toute information dont ils ne sont pas à l’origine. Plus précise et exigeante que celle de 2019, cette nouvelle charte impose des limitations de reprise, la mention de la source en cas de scoop et la nomination d’un référent dédié, prouvant l’engagement des signataires à respecter ces principes essentiels. 

Dans une société où prospèrent les fausses informations, cette charte des médias d’information français est un engagement fort au service des citoyens et de l’ensemble de la société. Elle consolide l’édifice de la liberté d’informer. Une liberté qui ne vaut que si l’honnêteté et le professionnalisme ont été à la base de la production de l’information. 

Retrouvez la charte ci-dessous :

Le SIRTI demande au Gouvernement la réintégration du DAB+ dans la loi sur l’audiovisuel et 3 mesures complémentaires pour que le DAB+ soit une voie d’avenir pour le média radio 10 ans après son lancement

Alors que le DAB+ va fêter ses 10 ans en France, le SIRTI s’alarme sur l’implication du Gouvernement sur le sujet. Le syndicat demande aux pouvoirs publics de réintégrer l’article 15 portant sur le DAB+ dans de la proposition de loi du Sénateur Laurent Lafon et d’en approfondir les mesures.

Les radios, et notamment les radios indépendantes, se sont mobilisées au cours de ces 10 dernières années pour développer le DAB+. Après la création de l’association Ensemble pour le DAB+ et d’une récente campagne pour faire connaître au grand public cette technologie de diffusion, le SIRTI demande la réintégration de l’article 15 portant sur le DAB+ comme garant de la souveraineté de la radio et met en avant 3 mesures nécessaires pour garder au DAB+ son rôle essentiel de modernisation du média radio. La première concerne le soutien par le Gouvernement aux dispositions de loi relative à la réforme de l’audiovisuel portée par L.Lafon. Le SIRTI réaffirme l’importance de l’obligation portée par le projet d’un terminal de réception radio FM/DAB+ dans les voitures neuves, pour se prémunir d’une possible disparition de l’autoradio. Il demande également à ce que les postes uniquement FM ne soient plus mis en vente pour assurer un équipement encore faible des Français au domicile.

La deuxième mesure concerne l’impact économique du DAB+. Les radios indépendantes, dont 75% sont aujourd’hui présentes en DAB+, ont en effet soutenu depuis 2014 cette technologie d’abord lancée à Paris, Marseille et Nice et qui couvre à présent plus de 60% de la population métropolitaine. Elles ont dû supporter des coûts de double diffusion sans aucune contrepartie, un effort particulièrement lourd pour les radios locales ou régionales. Alors que le coût de la diffusion s’élève à plus de 16 millions d’euros par an pour l’ensemble des radios, le SIRTI demande une aide à la diffusion comme un crédit d’impôt pour la double diffusion ou un dispositif d’aides directes. Si l’Etat accompagne les radios associatives dans ce domaine via une dotation spécifique du FSER, il ne peut y avoir de rupture d’égalité au sein du média au détriment des seules radios privées.

Le SIRTI attend également un engagement conséquent des pouvoirs publics et propose à cette fin au gouvernement de lancer un rapport sur l’aide à l’équipement et l’accompagnement financier des radios.

Enfin, troisième mesure, le SIRTI souhaite un aménagement du déploiement du DAB+ sur le territoire. Il y a en effet un danger majeur car les zones de diffusion des multiplex locaux, beaucoup moins fines que la FM, ne restituent pas la granularité de diffusion de la radio. Cela a des impacts importants sur les contenus éditoriaux puisque les radios ne peuvent plus maintenir leur offre de programme, notamment d’information, véritablement locale. C’est aussi essentiel d’un point de vue publicitaire, puisque les annonceurs locaux peuvent ne pas retrouver avec la planification actuelle du DAB+ une offre radio adaptée à leur zone, un désavantage majeur face au développement de la télévision segmentée. Le SIRTI demande donc à l’ARCOM de retravailler les zones avec l’objectif de répliquer au mieux le maillage FM du territoire dans la transition vers le DAB+. Nous attendons du Livre blanc de l’ARCOM des engagements sur le sujet.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « Le secteur s’est mobilisé, nous avons répondu présent. Le DAB est un sujet essentiel pour garantir la diffusion souveraine au paysage radio français, notamment en mobilité. Nous demandons au Gouvernement de s’emparer de ce sujet comme il avait pu le faire pour la TNT en son temps. Nous avons besoin d’appui alors que notre secteur est particulièrement contraint d’un point de vue économique. »

Communiqué – Le SIRTI fait des propositions sur la proposition de loi relative à l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle

Alors que la proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle portée par le Sénateur Laurent Lafon va être discutée à l’Assemblée nationale, le SIRTI s’inquiète de plusieurs propositions du Gouvernement sur le texte et demande le maintien de l’esprit du projet.

Le SIRTI, syndicat des radios indépendantes, s’inquiète alors que la proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle du sénateur Laurent Lafon arrive en discussion à l’Assemblée nationale. En effet, la constitution d’une unique société regroupant l’ensemble des entreprises de l’audiovisuel public interroge, en érigeant la concentration des médias comme modèle, un sujet contre lequel les radios indépendantes doivent rester vigilantes pour garantir le pluralisme des médias dans le paysage audiovisuel.

Le SIRTI souhaiterait par ailleurs être entendu sur cinq points pour assurer une concurrence équilibrée entre audiovisuel public et audiovisuel privé et éviter l’effacement du média radio.

Le premier point est de maintenir impérativement l’équilibre économique du secteur radio via le plafonnement publicitaire sur les antennes de Radio France ouvertes à la publicité commerciales depuis 2016. L’audiovisuel privé ne doit pas être le financeur de la réforme sur l’audiovisuel public. Dans une volonté de réserver le financement publicitaire à l’audiovisuel privé, le SIRTI demande en outre l’intégration dans le plafond actuel des campagnes d’intérêt général et numériques, en prévoyant en outre un dispositif de suivi du respect de ces obligations.

Le SIRTI souhaite également que soit assurée la transparence de la gouvernance de la nouvelle entité pour garantir le respect des acteurs de la radio privée, en rendant notamment publics les conventions et rapports de la société France Médias et en nommant au conseil d’administration un membre disposant d’une expérience significative dans l’audiovisuel privé.

Le SIRTI espère que ce texte engagera un allégement des mentions légales en mettant à disposition des consommateurs les informations imposées sur un autre support facilement accessible. Plusieurs amendements ont été déposés en ce sens par des parlementaires. La radio est en effet le média le plus durement pénalisé par ces obligations pouvant représenter jusqu’à 50% de la durée totale des spots. Un dispositif très exigeant, sans que son ampleur ne contribue ni à la clarté de l’information délivrée aux consommateurs ni à leur protection.

Les deux derniers points sont liés à enjeux majeurs de préservation de la souveraineté audiovisuelle, incluant la radio.
Pour cela, le SIRTI souhaite que la proposition de loi intègre les radios indépendantes dans la définition des Services d’Intérêt Général afin de garantir leur accessibilité dans les univers connectés.

Le SIRTI s’inquiète enfin du sort qui sera réservé aux dispositions adoptées au Sénat à l’article 15 du texte consacré à la radio hertzienne, analogique ou numérique. Le syndicat demande instamment son maintien qui représente une avancée conséquente pour asssurer la présence la radio FM et DAB+ dans l’automobile, soutenir la vente de postes contenant une puce DAB+, et engager les actions d’accompagnement des éditeurs privés, notamment indépendants.

Pour Christophe Schalk, président du SIRTI, « Cette proposition de loi est intéressante mais elle doit prendre plus en considération les enjeux du média radio, et des acteurs privés notamment indépendants. Nous sommes un média de masse et pourtant le cadre législatif nous accorde trop peu de place. Les messages envoyés autour du financement de l’audiovisuel public, de la concentration tout comme de l’accessibilité du média radio nous inquiètent. Nous comptons sur les parlementaires pour retrouver le sens de l’équilibre sans renvoyer les sujets majeurs à un hypothétique futur texte .»

COMMUNIQUÉ – États généraux de l’information : le SIRTI fait 4 propositions aux parlementaires

Ce mercredi 14 février, le SIRTI a répondu à la consultation organisée par le groupe MIMP (Médias et Information Majorité Présidentielle) en vue de la rédaction du livre blanc à destination du comité de pilotage des États généraux de l’information. Le SIRTI a réitéré aux députés les 4 propositions présentées au groupe de travail « Avenir des médias d’information et du journalisme » fin janvier. Ces propositions mettent en avant les enjeux de régulation du marché publicitaire, la reconnaissance des médias de l’audiovisuel local privé, la reconnaissance du média radio comme Service de Presse En ligne et enfin des garanties pour la compétitivité du média radio.

Le SIRTI a rappelé aux parlementaires à la fois le rôle majeur des radios dans les territoires mais aussi les évolutions qui entravent les radios indépendantes. Alors que le modèle économique du média radio est mis en danger par l’arrivée de nouveaux acteurs du numérique et le lobbying actif des télévisions pour mettre fin à la régulation sur les secteurs interdits de publicité télévisée, les radios indépendantes doivent être plus que jamais soutenues et préservées, l’information dans les médias privés de proximité doit être au cœur des travaux des États généraux de l’information.

Le SIRTI avance donc 4 grandes propositions :

  • La protection du modèle économique des radios indépendantes face à un marché publicitaire de plus en plus sous tension. Elle passe par le nécessaire maintien de la régulation sur les secteurs interdits de publicité en télévision et l’extension de l’encadrement de la publicité locale aux plateformes numériques. Le SIRTI pointe également l’importance de la limitation de l’accès du service public de l’audiovisuel au financement publicitaire ainsi que l’importance de la réduction des mentions légales en radio, qui discriminent la radio vs les autres médias, particulièrement numériques.
  • La labellisation des acteurs de l’audiovisuel local privé, elle pourrait permettre la mise en place d’une fiscalité incitative avec un crédit d’impôt sur les investissements publicitaires sur les médias audiovisuels locaux.
  • Un accès facilité du média radio à la reconnaissance de Service de Presse en Ligne (SPEL) de leurs sites internet. Si le SIRTI a déjà mis en place de nombreuses négociations sur le sujet, notamment autour des droits voisins, il demande d’engager une réforme concernant les critères de qualification SPEL.
  • Une garantie de compétitivité du média radio comme acteur essentiel de la diffusion de l’information. Pour cela, deux mesures sont essentielles, d’abord la garantie de l’accessibilité du média radio dans tous les objets connectés. Le SIRTI demande donc le maintien de la réception hertzienne en voiture tout comme la garantie d’accessibilité sur l’ensemble des supports numériques (téléphone, enceintes connectées…). Il rappelle aussi que des obligations comme les quotas de musique francophone ne s’appliquent pas à tous les acteurs. La législation sur les quotas de musique francophone doit donc être adaptée à l’ère du temps.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « Nous vivons une époque à la croisée des chemins où de grandes décisions doivent être prises pour préserver la substance du média radio, un média, gratuit, qui ne cesse d’évoluer et qui est aujourd’hui garant du pluralisme de l’information dans les territoires. »

Communiqué – LE SIRTI, LE SRN, LE SRGP ET LE SNRC, syndicats représentatifs des radios commerciales créent la fédération des employeurs de la radio privée

LE SIRTI, LE SRN, LE SRGP ET LE SNRC SYNDICATS REPRÉSENTATIFS DES RADIOS COMMERCIALES, CRÉENT LA FÉDÉRATION DES EMPLOYEURS DE LA RADIO PRIVÉE

Les quatre syndicats professionnels de radios privées commerciales, le SIRTI (qui regroupe des radios locales, régionales, thématiques et généralistes indépendantes),  le SRN (qui rassemble les radios musicales nationales NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire et Chansons, Fun radio, RTL2, Europe 2, RFM et Skyrock), le SRGP (qui rassemble les radios généralistes privées RTL, RMC et Europe 1) et le SNRC (qui rassemble les radios locales des réseaux  nationaux, franchisés ou filiales, les radios d’autoroutes et des radios d’outre-mer) ont créé ensemble le 28 décembre 2023 la Fédération des employeurs de la radio privée. 

La Fédération des employeurs de la radio privée représente environ 400 entreprises et 5 000 salariés (dont près de 800 journalistes).

Elle a pour objectif de défendre les droits et intérêts professionnels des employeurs de la radiodiffusion privée exclusivement dans le champ social et de contribuer au dialogue social au sein d’instances du secteur de la Culture, de l’Audiovisuel et du Spectacle.

Elle se veut un pivot du dialogue social et de la concertation en soutien, en défense, et dans l’accompagnement des employeurs de la radio privée. 

Kevin Moignoux, Président de la Fédération des Employeurs de la Radio Privée : « Cette union inédite concrétise une volonté d’unité du secteur, dans un univers du droit du travail, de la négociation sociale et de la formation qui se complexifie et appelle à une montée en expertise et en professionnalisme au sein des branches professionnelles ».

La fédération est dirigée par un Bureau qui se compose ainsi : 

Président : SIRTI – Kevin Moignoux  

Secrétaire : SRN – Katel Gauthé Rovillé 

Trésorière : SRGP – Johanna Stroppolo 

Secrétaire adjoint : SNRC – Jean-François Destombes