Alors que trois radios sur quatre vont devoir procéder à des suppressions d’emplois dans les semaines à venir, les 170 radios indépendantes demandent d’urgence l’exonération des cotisations sociales et patronales du dernier trimestre pour un montant estimé à 10 millions d’euros. Après avoir maintenu leur activité éditoriale et adapté leurs programmes pour préserver le lien social au cœur des territoires, les radios indépendantes sont en effet très fragilisées. Plus d’un tiers d’entre elles estiment que cette crise peut mettre en péril leur activité à court terme.
La situation publicitaire des radios indépendantes, dont la moitié des revenus est assurée par la publicité locale, est particulièrement affectée par la fermeture des commerces pendant le confinement. Le chiffre d’affaires annuel pourrait accuser une baisse de chiffre d’affaires a minima de 20% soit 35 millions d’euros. Cette hypothèse optimiste s’appuie sur une reprise de l’activité, malheureusement encore non constatée en mai et en juin. Le montant de la baisse de chiffre d’affaires pourrait atteindre 45 millions d’euros sans un retour des investissements publicitaires à la rentrée.
Alors que les radios indépendantes sont le premier employeur de la radio privée, le SIRTI souhaite qu’environ un tiers de la baisse du chiffre d’affaires soit compensé par cette annulation de charges.
Pour Alain Liberty, Président du SIRTI : « Il est urgent de soutenir les radios indépendantes, nous avons déjà assumé de nombreux coûts pendant ces trois mois de crise, mais nous ne pourrons pas aller plus loin. Plus de 70 parlementaires ont déjà manifesté leur soutien à leurs radios locales, conscients du rôle social qu’elles jouent et des risques qu’elles encourent. Il est vital que le Ministre précise ses annonces en faveur des médias locaux. Nous attendons des pouvoirs publics des actes et des décisions rapides qui tardent à venir. Mobilisons-nous pour nos radios françaises. »