Alors que les élections législatives viennent de se terminer aboutissant à une configuration inédite, et que la Commission de la culture de l’Assemblée nationale vient d’élire une nouvelle présidente, Fatiha Keloua Hachi, le SIRTI souhaite rappeler l’importance des médias audiovisuels et la nécessité de préserver le fragile équilibre de ces médias.
Le paysage audiovisuel français s’est construit en soutenant des modèles économiques et éditoriaux pluraliste et diversifié. Alors qu’une nouvelle Assemblée a été élue, les radios indépendantes appellent au respect et au soutien de ce paysage inédit, ancré dans les territoires. Il invite la Commission de la Culture, à présent présidée par Fatiha Keloua Hachi, à engager des travaux en ce sens.
Équilibre entre l’audiovisuel public et privé pour protéger le marché publicitaire limité du média radio, maintien de l’interdiction de la publicité télévisée à la grande distribution pour garantir aux médias radio, de presse régionale ou d’affichage leur modèle économique tout comme la sanctuarisation des plafonds de concentration pour préserver le pluralisme des éditeurs de radio et les médias locaux sont des piliers à maintenir.
Si les éléments structurants du secteur doivent être préservés, le SIRTI appelle les nouveaux parlementaires à se saisir des enjeux de l’audiovisuel pour le rendre plus fort et garantir la liberté d’information et le pluralisme des médias dans les territoires.
Les piliers énoncés ne sauraient être remis en cause, mais d’autres éléments de cadrage doivent émerger pour offrir aux médias les conditions d’une juste concurrence avec les plateformes. La radio n’a pas connu de profonde réforme de son cadre légal depuis 1986, il est temps que son environnement législatif se modernise afin de préserver la souveraineté audiovisuelle et éviter l’effacement du média radio à travers différentes mesures :
– Le soutien à sa diffusion hertzienne, et l’aide au déploiement du DAB+ à travers la mobilisation des Français autour de ce nouveau mode de diffusion, des aides à la double diffusion et la garantie de reprise des radios autorisées par l’ARCOM sur tous les supports connectés.
– L’intégration des radios indépendantes dans la définition des Services d’Intérêt Général afin de garantir leur accessibilité dans les univers connectés.
– L’allégement des mentions légales en mettant à disposition des consommateurs les informations imposées sur un autre support facilement accessible.
– Et enfin, l’adaptation des quotas de musique francophone pour permettre un meilleur soutien des artistes.