Nous vous proposons de revivre en vidéo la 1ère édition des Assises de l’Audiovisuel local organisées le 25 novembre dernier par le SIRTI et Locales TV.
Les Assises ont accueilli une table-ronde de conclusion intitulée “l’audiovisuel en 2030” en présence du Président du CSA, Roch-Olivier Maistre, de la Députée Présidente déléguée du Groupe LREM Aurore Bergé aux côtés d’Aurélie Rousseau et Alain Liberty.
Découvrez en synthèse les propos des différents intervenants lors de la table-ronde « L’audiovisuel local en 2030 »
Quel avenir pour l’audiovisuel local ? Vaste question à laquelle quatre intervenants particulièrement concernés par le sujet, ont cherché à apporter des éléments de réponse lors des premières Assises de l’Audiovisuel Local.
Pour Roch-Olivier Maistre, président de l’ARCOM (ex-CSA) : « il y a des mutations dans le paysage audiovisuel français. Les usages se sont transformés, les formats évoluent, les modes d’accès à l’information se multiplient. En 2018, le CSA avait étudié 3 scénarios : la continuité ; la rupture, avec des formats numériques devenus dominants ; et la symbiose, un scénario dans lequel les médias traditionnels s’adaptaient à l’univers digital. C’est bien ce dernier cas de figure qui se déploie actuellement et que nous devons accompagner en adaptant nos législations à ce nouvel environnement. »
Aurore Berger, députée des Yvelines et présidente déléguée du groupe LaREM a, quant à elle, rappelé que les médias audiovisuels locaux ont plutôt bien résisté au raz-de-marée des plates-formes numériques : « ils ont montré leur intérêt dans le cadre d’une information de proximité et de qualité. La puissance de leur maillage territorial représente un atout compétitif indiscutable, tout comme leur capacité à diffuser des flux en live. Nous devons toutefois nous demander si les lois en vigueur pour l’audiovisuel français sont toujours en phase avec ses enjeux. La réglementation est parfois excessive et nous devons collectivement travailler sur ce sujet ».
De son côté, Alain Liberty, président du SIRTI, a souligné que le monde des médias audiovisuels changeait très vite : « nous avons à peine le temps de faire une réforme que nos compétiteurs ont déjà deux longueurs d’avance. Aujourd’hui, 40 % des 15-25 ans s’informent sur les réseaux sociaux et considèrent que cette information est aussi fiable que celles que nous produisons. C’est inquiétant. Pour autant, ces plates-formes numériques sont un moyen pour nos médias de toucher directement leur audience. Seulement, à partir du moment où nos concitoyens les utilisent comme un média, alors ces acteurs doivent appliquer les mêmes règles que celles qui conditionnent la diffusion sur nos radios ».
Enfin, Aurélie Rousseau, coprésidente de Locales TV, a tenu à réaffirmer la puissance des médias audiovisuels locaux : « ils servent de catalyseurs, de détonateurs à la création en région. Ils contribuent humblement à la constitution de ce que l’on nomme le patrimoine immatériel. Ce qui nous permettra de rester attractifs demain, c’est la qualité de nos contenus. Mais il est également important pour nos médias d’exister sur les réseaux sociaux. Il y a une place pour eux sur ces espaces. C’est à nous de la trouver en limitant les risques et en prenant soin d’échapper aux pièges ».