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COVID19 / 2e vague : pour des aides urgentes et une plus grande considération des médias locaux

2 E VAGUE DE L’ÉPIDÉMIE : LES RADIOS INDÉPENDANTES, ALLIÉES NATURELLES DU COMMERCE DE PROXIMITÉ, DEMANDENT DES AIDES URGENTES ET UNE PLUS GRANDE CONSIDÉRATION DES MÉDIAS LOCAUX

Les radios indépendantes constatent un nouvel effondrement de leur chiffre d’affaires, consécutif au second confinement. Dans ce contexte inédit, le SIRTI demande aux pouvoirs publics des aides urgentes afin de préserver l’emploi et la compétitivité des radios indépendantes dont le rôle économique, culturel et d’animation des territoires est, plus que jamais, indispensable.

Les radios indépendantes souffrent depuis mars 2020 de l’effondrement de leurs marchés publicitaires, national et local. En moyenne, sur l’année 2020, elles subiront une baisse de chiffre d’affaires d’au moins 30 %, occasionnant des risques très forts sur les emplois (déjà 200 postes sur 2500 ont été supprimés suite au premier confinement). Selon les prévisions, l’année 2021 s’annonce tout aussi difficile sur le plan social et économique.

Le SIRTI sollicite donc les mesures urgentes suivantes :

  • L’exonération des charges sociales et patronales, et la prolongation de la prise en charge à 100% du chômage partiel par l’intégration des radios indépendantes aux secteurs dits « S1 bis » dont l’activité dépend de celle des secteurs dits « S1 », définis à l’annexe 2 du décret n° 2020-371 du 30 mars 2020, modifié.
  • Le doublement et passage à 60M€ du fonds de soutien à la diffusion hertzienne et numérique pour 2020, adopté dans la Loi de finances rectificative pour 2020 (3), en faveur des radios privées et des télévisions locales, justifié par le 2 e confinement.
  • Le prolongement en 2021 de ce fonds de soutien, pour permettre aux radios et TV de continuer à absorber les conséquences durables de la crise et à financer le déploiement compromis du DAB+.
  • Le renouvellement en 2021 du crédit d’impôt « éditeur » adopté dans le cadre de la Loi de finances rectificative pour 2020 ainsi que l’augmentation de son taux à 30%.
  • L’augmentation du montant du Prêt Garanti État (PGE) à 40% du chiffre d’affaires de l’entreprise qui en fait la demande, ainsi que le décalage du remboursement des PGE d’un an, couplé à la prise en charge des intérêts de report par l’État.
  • Une répartition équitable des 400M€ destinés aux Industries Culturelles et Créatives (ICC), dont les radios indépendantes, annoncés dans le cadre du plan de relance pour la Culture.

Pour Alain Liberty, Président du SIRTI : « Nous attendons que les pouvoirs publics mettent enfin en œuvre les aides promises comme le fonds de soutien à la diffusion hertzienne. Malheureusement, cela ne sera pas suffisant. Alors que nos radios sont encore une fois mobilisées au cœur des territoires, la 2 e vague de la crise sanitaire met à mal notre modèle économique reposant uniquement sur la publicité et la bonne santé des annonceurs. Les radios indépendantes sont les alliées essentielles et naturelle du commerce de proximité. Nous attendons donc une vraie reconnaissance du rôle des médias locaux et de la création radiophonique, surtout dans ces périodes de désinformation et de violence sur les réseaux sociaux. La radio est LE média de confiance des Français. Il faut le considérer à part entière et non plus le fondre dans une vision globalisée de l’audiovisuel ».

CRISE DU COVID-19 : LES RADIOS INDÉPENDANTES TOUJOURS TRÈS AFFECTÉES : 33 % D’ENTRE ELLES ONT DÛ SUPPRIMER DES EMPLOIS, 73 % NE SONT PAS CONFIANTES DANS UNE REPRISE RAPIDE

CRISE DU COVID-19 : LES RADIOS INDÉPENDANTES TOUJOURS TRES AFFECTÉES 33 % D’ENTRE ELLES ONT DÛ SUPPRIMER DES EMPLOIS 73 % NE SONT PAS CONFIANTES DANS UNE REPRISE RAPIDE

En cette rentrée radiophonique particulière, le SIRTI dévoile les résultats de la troisième étude menée auprès de ses adhérents sur les conséquences de la crise sanitaire.

Les radios indépendantes, présentes auprès des Français au plus fort de la crise, malgré le fort impact économique sur leurs structures La crise économique liée à l’épidémie de Covid-19 a tout particulièrement frappé les radios de proximité, elles qui ont pourtant maintenu leurs programmes au plus fort du confinement et su créer du lien social avec les Français au cœur des territoires. Elles étaient souvent les seules radios présentes en local pour assurer l’information des citoyens.

Des conséquences importantes sur l’emploi Comme elles le redoutaient, la crise économique, qui frappe le marché local et affecte durement les recettes publicitaires en région, a des conséquences inévitables sur l’emploi. 1 radio indépendante sur 3 (33%) a procédé à des suppressions d’emplois. Si un retour à l’activité normale ne se confirme pas rapidement, 79% des radios indépendantes déclarent qu’elles réduiront encore leur masse salariale en 2021.

Un marché publicitaire toujours très fragile Malgré une tendance optimiste sur le marché national, la publicité locale, qui représente environ 50% du chiffre d’affaires des radios indépendantes, est toujours en fort repli. En moyenne, les radios indépendantes accusent une baisse de chiffre d’affaires local de 32% par rapport à 2019 pour les mois de juin à août. Un chiffre qui s’explique notamment par l’arrêt des activités évènementielles et touristiques. 73% des radios ne sont pas confiantes dans une reprise du marché publicitaire local avant 2021.

L’indispensable accompagnement de l’État pour redonner de la compétitivité aux radios indépendantes.

Si 88% des radios indépendantes saluent les aides des pouvoirs publics comme le fonds de soutien à la diffusion hertzienne FM et DAB+ de 30 millions d’euros ou pour 93% d’entre elles, le crédit d’impôt dit “création”, applicable aux redevances SACEM et SPRé, il apparaît cependant nécessaire d’aller plus loin :

  • 92% des radios indépendantes estiment indispensable une exonération significative des cotisations URSSAF sur l’année 2020 ;
  • 71% appellent à la mise en place d’un plan de relance pour le média radio à l’image de ce qui a été fait pour la presse, le cinéma ou le spectacle vivant.

Pour Alain Liberty, Président du SIRTI : « Malgré nos alertes et la mobilisation de plus d’une centaine de parlementaires, attachés aux médias de proximité dans leurs territoires, le Gouvernement a refusé notre demande d’exonération de charges sociales. Cette décision a eu des conséquences terribles sur des centaines d’emplois. Notre tissu de radios locales, particulièrement dynamique, a pourtant prouvé son rôle irremplaçable dans la création de lien social et l’information des populations. Il est temps de lancer un grand plan de relance du média radio. Soutenons nos radios françaises de proximité ».

Décès d’Alexandre Pagès / Les radios indépendantes en deuil

LES RADIOS INDÉPENDANTES EN DEUIL SUITE AU DÉC?S D’ALEXANDRE PAGÈS
Communiqué du SIRTI et du Groupement Les Indés Radios

Avec une profonde tristesse, les radios indépendantes expriment leurs condoléances suite au décès brutal d’Alexandre Pagès, victime de la Covid-19.
Âgé de 46 ans, homme de radio, engagé très tôt dans le secteur indépendant, Alexandre Pagès était dirigeant et fondateur d’ISA Groupe (radio ISA, radio Numéro 1, FC radio, N’Radio, Mistral FM, Perrine FM), un groupe dynamique de radios de proximité présent dans plusieurs régions françaises.
La collectivité des radios indépendantes perd aujourd’hui un brillant entrepreneur, passionné, qui portait haut les valeurs de l’indépendance et de la proximité.Nos pensées vont à sa famille, ainsi qu’à ses associés et collaborateurs.

CRISE DU COVID-19 : TRAVERSANT UNE CRISE SANS PRÉCÉDENT, LES RADIOS INDÉPENDANTES DEMANDENT L’EXONÉRATION DES COTISATIONS SOCIALES ET PATRONALES

Alors que trois radios sur quatre vont devoir procéder à des suppressions d’emplois dans les semaines à venir, les 170 radios indépendantes demandent d’urgence l’exonération des cotisations sociales et patronales du dernier trimestre pour un montant estimé à 10 millions d’euros. Après avoir maintenu leur activité éditoriale et adapté leurs programmes pour préserver le lien social au cœur des territoires, les radios indépendantes sont en effet très fragilisées. Plus d’un tiers d’entre elles estiment que cette crise peut mettre en péril leur activité à court terme.

La situation publicitaire des radios indépendantes, dont la moitié des revenus est assurée par la publicité locale, est particulièrement affectée par la fermeture des commerces pendant le confinement. Le chiffre d’affaires annuel pourrait accuser une baisse de chiffre d’affaires a minima de 20% soit 35 millions d’euros. Cette hypothèse optimiste s’appuie sur une reprise de l’activité, malheureusement encore non constatée en mai et en juin. Le montant de la baisse de chiffre d’affaires pourrait atteindre 45 millions d’euros sans un retour des investissements publicitaires à la rentrée.

Alors que les radios indépendantes sont le premier employeur de la radio privée, le SIRTI souhaite qu’environ un tiers de la baisse du chiffre d’affaires soit compensé par cette annulation de charges.

Pour Alain Liberty, Président du SIRTI : « Il est urgent de soutenir les radios indépendantes, nous avons déjà assumé de nombreux coûts pendant ces trois mois de crise, mais nous ne pourrons pas aller plus loin. Plus de 70 parlementaires ont déjà manifesté leur soutien à leurs radios locales, conscients du rôle social qu’elles jouent et des risques qu’elles encourent. Il est vital que le Ministre précise ses annonces en faveur des médias locaux. Nous attendons des pouvoirs publics des actes et des décisions rapides qui tardent à venir. Mobilisons-nous pour nos radios françaises. »

Crise du covid-19 et chômage : PARTICULIÈREMENT AFFECTÉES, 3 RADIOS INDÉPENDANTES SUR 4 DEVRONT PROCÉDER À DES LICENCIEMENTS

Crise du covid-19 et chômage :

PARTICULIÈREMENT AFFECTÉES, 3 RADIOS INDÉPENDANTES SUR 4

DEVRONT PROCÉDER À DES LICENCIEMENTS

Dans la continuité de la première étude réalisée début avril sur les premières conséquences du confinement, le SIRTI a lancé une deuxième enquête auprès de ses 170 radios adhérentes. Le constat est sans appel : après avoir maintenu leur activité éditoriale et adapté leurs programmes pour préserver le lien social au cœur des territoires, les radios indépendantes en ressortent très fragilisées. 

Une situation économique devenue précaire

Malgré le déconfinement intervenu le 11 mai dernier, 72% des radios indépendantes ne sont pas confiantes pour une reprise rapide leur activité. Pire encore, 38% des radios indépendantes estiment que cette crise peut mettre en péril leur activité à court terme. Peut-on envisager le paysage radiophonique français sans ses nombreuses radios indépendantes ? 

Pour 95% des radios, le retour à un chiffre d’affaires normal ne pourra se faire avant la rentrée, voire au début de l’année 2021 pour 21% d’entre elles. En effet, les commerces de proximité, eux aussi fortement touchés par la crise, quand ils n’annulent pas leurs campagnes de publicité, n’hésitent plus à négocier les tarifs à la baisse. 

La situation économique des radios indépendantes est inquiétante : plus d’une radio sur deux a dû recourir à un emprunt bancaire et un tiers d’entre elles a sollicité le fonds de solidarité aux entreprises ou des dispositifs spécifiques mis en place par les établissements ou collectivités publics.

Des réductions d’emplois annoncées

Pour limiter les licenciements, les radios s’appuient sur la prolongation du chômage partiel. Si 90% des radios ont eu recours à ce dispositif au mois d’avril, cette mesure sera maintenue après le mois de mai afin de permettre aux radios de retrouver un équilibre économique. En effet, 32% des répondants envisagent de maintenir le chômage partiel jusqu’à fin août. 

Par ailleurs, pour faire face à crise qui a pris une ampleur inattendue, 36% des radios ont dû prendre des mesures affectant immédiatement l’emploi comme le non renouvellement ou l’interruption de CDD ou CDDU ou l’arrêt de contrats de salariés en période d’essai. Mais ces actions ne sont pas suffisantes. 

Alors que les radios indépendantes sont le premier employeur de la radio privée, 75% d’entre elles estiment que cette crise aura un impact négatif sur l’emploi au sein de leur entreprise. Plusieurs d’entre elles déplorent déjà n’avoir pas pu renouveler les contrats de certains de leurs salariés. Si elles ne bénéficient pas d’aides spécifiques d’ici la fin de l’année, ce sont un à trois emplois par radio qui sont susceptibles de disparaitre. 

Une vie culturelle menacée

Les radios indépendantes contribuent également à la vie culturelle sur l’ensemble du territoire, en organisant notamment de nombreux concerts et événements. Premiers soutiens de la scène française et des artistes francophones, elles se sont mobilisées en organisant de nombreux concerts à distance pendant le confinement. Cependant, cette crise aura un impact sur cette activité d’animation sociale et culturelle des territoires : 41% des radios indépendantes envisagent de revoir à la baisse le nombre d’évènements qu’elles organisent au niveau local.

Des mesures d’aides vitales

Les radios indépendantes ont besoin du soutien des pouvoirs publics. Interrogées sur les mesures urgentes à mettre en œuvre afin de faciliter la reprise de leur économie, une radio indépendante sur deux demande en priorité une annulation des cotisations sociales et patronales pour leur entreprise. Parmi les autres mesures sollicitées, un soutien aux coûts de diffusion maintenus pendant la crise, une aide aux investissements en DAB+, la mise en place d’un crédit d’impôt en faveur de la communication sur les médias français et le maintien de la prise en charge totale par l’État du dispositif d’activité partielle jusqu’à l’automne.

Pour Alain Liberty, président du SIRTI : « Nous attendons des pouvoirs publics des décisions rapides. L’État doit reconnaitre le rôle social inestimable des radios indépendantes pendant cette crise en prenant des mesures à la hauteur des enjeux. De nombreux parlementaires, conscients de ce que leurs territoires pourraient perdre, ont pris fait et cause pour nous soutenir. Mobilisons-nous pour nos radios françaises. »