Communiqué – Diminution de 30% du FSER : un mauvais signal envoyé au média radio

Face à la réduction du Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER) proposée par le ministère de la Culture dans le cadre de son budget 2025, le SIRTI est inquiet de cette décision qui envoie un signal négatif au média radio à l’heure où l’ensemble de ses composantes a besoin d’un accompagnement plus fort pour se moderniser et accompagner sa transition numérique. 

Le SIRTI a accueilli avec surprise et inquiétude le projet de diminution de la dotation allouée au Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER) bien que le budget global du ministère de la Culture soit maintenu au niveau de l’année précédente. En effet, même si les radios indépendantes entièrement financées par les recettes publicitaires générées par leurs audiences ne sont pas éligibles à ce fonds, il convient de s’inquiéter de cette baisse des engagements budgétaires qui cible spécifiquement le média radio alors que les autres secteurs culturels, audiovisuels ou de la presse semblent eux épargnés de tout effort financier ou fiscal.

Cette annonce est un nouveau signe inquiétant pour le paysage radio en général construit par plus de 40 ans de régulation par les pouvoirs publics, reposant sur des équilibres fragiles entre éditeurs privés, commerciaux ou associatifs, locaux ou nationaux.

Il serait inacceptable que cette décision, si elle devait être confirmée au cours du débat parlementaire, conduise à des solutions entrainant une destabilisation de notre média comme une ouverture plus importante de l’accès à la publicité des acteurs associatifs. Le SIRTI se mobilisera pour préserver le modèle économique des radios privées, et l’univers de concurrence de ses adhérents radios indépendantes. 

Le SIRTI tient à rappeler au Gouvernement et au Parlement l’importance d’engager au plus vite les vraies réformes qui s’imposent pour protéger le média radio dans son univers numérique, soutenir sa transition numérique via le déploiement du DAB+ grâce à un fond de modernisation à l’instar des autres industries culturelles, adapter son cadre de régulation (mentions légales, quotas francophones…), garantir la liberté d’information et soutenir la diversité des voix sur les territoires.

Pour Christophe Schalk, président du SIRTI : « La baisse du soutien public au secteur associatif ne doit pas rompre les équilibres publicitaires, notamment en local, ni compromettre le déploiement du DAB+ dans lequel l’ensemble des acteurs du média radio sont aujourd’hui engagés. Notre secteur est en attente d’actions et d’évolutions des réglementations depuis plus de 30 ans, nous sommes à un tournant, avec les défis posés notamment par les GAFAM, l’évolution des modes d’écoute et des attentes des auditeurs. »