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Pub segmentée en TV : suite au premier bilan, le SIRTI reste mobilisé et rappelle l’importance des secteurs interdits ainsi que son extension aux plateformes de vidéo à la demande

Communiqué de presse

PUBLICITÉ SEGMENTÉE EN TV : SUITE AU PREMIER BILAN, LE SIRTI RESTE MOBILISÉ ET RAPPELLE L’IMPORTANCE DES SECTEURS INTERDITS AINSI QUE SON EXTENSION AUX PLATEFORMES DE VIDEO A LA DEMANDE

Alors que les résultats de l’étude d’impact sur la publicité segmentée en TV ont été rendus publics par le Gouvernement, le SIRTI réaffirme l’importance des règles actuelles d’encadrement et rappelle que l’impact pour les médias locaux n’est à ce stade contenu qu’en raison des contraintes imposées : essentiellement l’ interdiction de publicité en télévision pour les offres promotionnelles de la distribution et l’impossibilité pour les spots de contenir une adresse locale explicite. Devant l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché publicitaire digital, le SIRTI demande que ces mesures soient également appliquées aux plateformes de vidéo à la demande.

Les résultats de l’étude d’impact de l’ouverture de la télévision segmentée sur le marché publicitaire qui viennent d’être publiés pointent de nombreux éléments qui incitent à la vigilance pour éviter des répercussions importantes sur les médias locaux. Bien que cette étude révèle un marché encore peu développé en raison du contexte sanitaire, le SIRTI souhaite rappeler que de nombreux points d’inquiétudes doivent être relevés, d’autant que ce marché qui a tardé à s’organiser va pouvoir monter en puissance dans les mois à venir.

D’abord, si l’impact semble à date assez limité sur les médias locaux, les annonceurs recourant à la TV segmentée restant assez différents de ceux des médias locaux, le rapport pointe du doigt l’enjeu majeur des secteurs interdits de publicité à la télévision. Il indique en effet que « même si les usages de la publicité TV segmentée se rapprochent de ceux des médias locaux, ceux-ci ne sont pas spécifiquement menés par les mêmes annonceurs et ne peuvent à ce jour être considérés comme une menace avérée pour le marché local », ce qui s’explique par une seule raison : l’interdiction d’accès à la télévision pour les offres promotionnelles de la distribution. Le rapport précise ainsi que « 75% des 20 plus gros annonceurs en radio locale (en nombre d’impressions/de messages) appartiennent au secteur de la distribution, tandis que seulement 6% des campagnes menées en publicité TV segmentée en 2021 portaient sur ce secteur fortement contraint par le décret (interdiction d’adressage, interdiction de diffusion des campagnes de promotion)… ».

Un élément essentiel qui conforte l’importance du maintien des secteurs interdits à la télévision, et notamment la distribution qui représente plus de 50% des recettes publicitaires du média radio.

De plus, le SIRTI réaffirme la nécessité que la publicité segmentée reste encadrée : sans indication par l’annonceur d’une adresse ou d’une identification locale explicite, en temps horaire et en montant limité pour respecter le principe de : « à programme local / publicité locale ». Un éditeur qui ne fait pas de programme local ne doit pas pouvoir accéder à la publicité locale, il apparait plus que jamais essentiel de veiller à la bonne application de ce dispositif. Le SIRTI demande également son extension demain à des nouveaux acteurs comme les plateformes de vidéos à la demande.

Pour Christophe Schalk, Président du SIRTI : « Alors que France Pub maintient l’objectif de marché de laTV segmentée à 250 millions d’euros et dans un contexte économique qui risque de se tendre, ainsi que d’une concentration inédite du paysage audiovisuel français, il apparait essentiel de maintenir les équilibres du marché publicitaire et préserver le modèle économique des éditeurs locaux. LeGouvernement doit protéger le pluralisme des médias dans les territoires ».

Entrée en vigueur au 1er août 2022 de l’accord relatif aux salaires minimums conventionnels 

Chaque année, les organisations d’employeurs et de salariés sont amenées à négocier sur les salaires minimums au sein de la branche professionnelle de la radiodiffusion.

Un accord a été conclu le 12 avril 2022, qui vient d’être étendu par un arrêté publié le 22 juillet dernier, entraînant sa mise en application à partir du 1er août 2022 pour l’ensemble des entreprises de la branche. 

Cet accord, signé à l’unanimité par les partenaires sociaux dans la branche, prévoit une revalorisation du point A, qui est à présent fixé à 13,79€ (contre 13,15) et, du point B, qui s’établit à 10,10€ (contre 10,07).

Cette évolution s’applique aux salaires minimums conventionnels fixés pour chaque fonction.

Le SIRTI tient à attirer l’attention de ces adhérents sur la nouvelle augmentation du SMIC légal qui entrera également en vigueur au 1er août prochain portant le smic à 1 678,95 euros brut mensuel pour un salarié à temps plein (contre 1 645,58 euros). Le SMIC légal se situera donc à nouveau, et malgré cet accord 2022, au-dessus des minimums conventionnels prévus pour les indices 120 à 122. Nous invitons donc les entreprises de radios à ajuster les salaires des salariés qui se situeraient en-dessous de ces nouveaux minimums.

Le SIRTI invite ses adhérents à se connecter à leur espace conseil dans lequel ils retrouveront les grilles de salaires à jour de ces augmentations. 

MÉDIAS RESPONSABLES: LE SIRTI LANCE UN INDICATEUR CARBONE DES RADIOS LOCALES AVEC BILOBAY

Pour renforcer l’intégration de bonnes pratiques autour de la responsabilité sociale et environnementale des médias, le SIRTI annonce le lancement d’un indicateur des émissions carbones des radios locales en partenariat avec Bilobay ainsi qu’un guide de la radio responsable à destination de ses radios adhérentes. Un implication formalisée dans le Contrat Climat déposé récemment par le SIRTI.

Face aux enjeux de la transition écologique, le SIRTI poursuit sa mobilisation et s’engage dans l’évaluation de l’impact carbone de ses radios locales en mandatant Bilobay, solution indépendante qui décarbone toutes les communications, pour l’accompagner dans cette démarche.

Le SIRTI a choisi Bilobay car il est le tiers de confiance des marques, des collectivités locales et des institutions pour le calcul et la réduction de l’empreinte carbone de leurs communications. L’entreprise se distingue par son indépendance des agences de communication, la globalité de son référentiel et par la fiabilité de son calculateur. Contrairement à une simple calculette, la plateforme de Bilobay agrège les facteurs d’émission officiels issus de l’ADEME, du GHG Protocole, du Shift Project et les données partagées par les professionnels du secteur.

Pour le SIRTI, Bilobay va évaluer l’impact carbone émis par la conception, la production et la diffusion de quatre éléments représentatifs de l’activité des radios locales : un spot publicitaire de 30 secondes, un podcast, une matinale ainsi qu’une captation vidéo d’une émission radio. Le score carbone sera calculé pour ces quatres éléments en fonction du type de radios locales (caractéristique urbaine, multirégionale, départementale). À la suite de cette évaluation, Bilobay et le SIRTI proposeront aux plus de 170 radios adhérentes des bonnes pratiques qui permettront de réduire leur impact carbone dans ces quatre activités.

Cette démarche est complétée par la mise en place par le SIRTI d’une politique volontariste dans le domaine de la responsabilité sociale et environnementale intégrant à la fois un volet formation aux enjeux et aux solutions de transition écologique à destination des salariés des radios adhérentes au Syndicat, ainsi que la rédaction d’un guide de la radio responsable.

Cette implication été formalisée dans le cadre d’un Contrat climat, dispositif issu de l’article 7 de la Loi Climat et Résilience, sous l’égide du Ministère de la transition écologique et de l’ARCOM déposé par le SIRTI le 30 juin dernier.

Pour Christophe Schalk, Président du SIRTI : « Le SIRTI, premier employeur privé commercial au sein de la branche professionnelle de la radiodiffusion, représentant plus de 170 radios adhérentes indépendantes, régionales, locales, thématiques et généralistes est pleinement mobilisé autours des enjeux responsables. Nos médias ont une double responsabilité, en tant que diffuseur et producteur pour sensibiliser nos concitoyens aux grands enjeux, et en tant qu’entreprises pour encadrer leur impact environnemental et sociétal. »

Pour Jean Dagré, fondateur de Bilobay : « L’initiative enclenchée par le SIRTI avec Bilobay intervient à un tournant dans la professionnalisation du calcul carbone de la communication, à l’heure où nos outils garantissent une grande fiabilité des calculs et où nous sentons que les marques sont justement en pleine prise de conscience de la nécessité de mesurer leur trajectoire environnementale ».

LE SIRTI ET LOCALES.TV DÉFINISSENT LES CONDITIONS DE LA CRÉATION D’UN STATUT POUR LES MÉDIAS AUDIOVISUELS LOCAUX PRIVÉS

Communiqué

LE SIRTI ET LOCALES.TV DÉFINISSENT LES CONDITIONS DE LA CRÉATION D’UN STATUT POUR LES MÉDIAS AUDIOVISUELS LOCAUX PRIVÉS

Dans la poursuite des réflexions et travaux engagés lors des premières Assises de l’Audiovisuel local, le SIRTI et locales.tv ont défini, après concertation avec les principaux médias privés audiovisuels locaux, un cadre au lancement de la labellisation de l’audiovisuel local. Ces propositions seront soumises au Gouvernement, au Parlement et à l’ARCOM.

Dans un contexte de transformation des modes d’accès aux médias et à l’information, de concentration des acteurs audiovisuels et d’une défiance envers les institutions démocratiques, il apparait plus important que jamais d’accompagner et de soutenir les éditeurs de l’audiovisuel local privé.

La labellisation des médias audiovisuels locaux, proposition issue des Assises de l’audiovisuel local organisées en novembre 2021, est un instrument essentiel pour le maintien et le développement d’une offre d’information locale pluraliste et dynamique au cœur de l’ensemble des territoires.

Pour concrétiser cette demande, le SIRTI et locales.tv ont réalisé des groupes de travail avec leurs adhérents et ont échangé avec les principaux acteurs de l’audiovisuel local afin d’aboutir à un cadre définissant les conditions d’accès à la labellisation.

Rappelons que cette labellisation vise à ouvrir pour les médias concernés un ensemble de mesures adaptées permettant de garantir leur pérennité et leur autonomie comme par exemple l’accès à un fonds de soutien à la diffusion hertzienne, une fiscalité incitative avec notamment un crédit d’impôt pour les annonceurs des médias audiovisuels locaux et/ou un taux de TVA réduit sur les subventions, recevoir une aide à l’innovation, faciliter l’accès à une reconnaissance comme service de presse en ligne de leurs sites internet d’actualité, avoir une visibilité garantie dans leur reprise par les FAI ou un dispositif de formation spécifique.

Un réflexion a été menée autour des critères de labellisation afin de garantir la pertinence de la mesure dans le contexte d’information dans les territoires. Ces critères portent ainsi sur le fait de disposer d’une autorisation hertzienne d’émettre, de ne pas bénéficier de la contribution à l’audiovisuel public, de proposer une couverture et un traitement de l’information locale destinée à une zone locale définie, ou des exigences liées à la production de contenus locaux.

La labellisation pourra aussi impliquer la signature par les médias bénéficiaires d’une Charte des médias audiovisuels locaux intégrant des engagements RSE, charte qui serait mise en place par un comité de déontologie.

La labellisation des médias locaux serait confiée à une commission composée de représentants d’organisations professionnelles représentatives du secteur, de représentants du Ministère de la Culture, du Ministère de la Cohésion et des Territoires, du Ministère du Budget et de l’ARCOM.

Après la transmission de ces préconisations au Gouvernement, au Parlement et l’ARCOM, le SIRTI et locales.tv attendent d’engager rapidement une réflexion avec l’ensemble des parties-prenantes pour donner à l’audiovisuel local, un statut, une protection et un soutien. Les États Généraux de l’information promis par le Président de la République lors de sa campagne devraient être l’occasion de soumettre ces préconnisations et la protection des médias audiovisuels locaux à la discussion.