Catégorie : Radio

Communiqué – États généraux de l’information : le SIRTI salue 2 propositions et appelle à la vigilance sur le sujet de la concentration dans les médias

Alors que le rapport des États généraux de l’information a été rendu public ce matin, le SIRTI se félicite de certaines propositions mais appelle à la vigilance concernant une possible remise en cause du dispositif anti-concentration. Si ces travaux sont un premier pas vers une réforme des médias et de l’information, il reste de nombreux chantiers à couvrir, notamment l’évolution du modèle économique des médias.

Alors que le SIRTI s’est fortement mobilisé pour les États généraux de l’information en faisant de nombreuses propositions et en contribuant aux diverses études et consultations, il salue plus particulièrement deux des quinze mesures proposées par le rapporteur. 

Le syndicat se félicite ainsi de la proposition qui vise à consolider le modèle des médias en redistribuant une partie de la richesse captée par les fournisseurs de services numériques en faveur de l’information. La création d’une contribution obligatoire des plateformes numériques sur la publicité numérique est un premier pas indispensable à l’équilibre économique des médias, rendant les conditions de concurrence plus équitables.

Dans le même esprit, le SIRTI soutient la proposition de mise en place d’une « responsabilité démocratique » s’ajoutant aux obligations RSE et instaurant une transparence pour les entreprises et l’État sur le montant de leurs investissements publicitaires dans les médias d’information, par rapport à ceux sur les plateformes. Tous les acteurs doivent en effet être comptables de leur soutien en faveur de l’écosystème médiatique et/ou des plateformes, et prendre conscience de l’impact de leurs propres décisions sur les médias, et in fine la qualité de l’information.

Si ces propositions vont dans le bon sens, le SIRTI alerte sur le risque de faire évoluer les seuils anti-concentration en mettant en place un seuil unique sur les enjeux d’information.  Si ceux-ci sont essentiels, il ne s’agit pas de la seule mission des médias. De plus, ces seuils sont le fruit d’équilibres pour garantir le pluralisme des médias dans les territoires et protéger notamment les médias indépendants. Le SIRTI renouvelle donc les réserves déjà formulées à l’ARCOM concernant la suggestion d’une évolution des règles relatives à la concentration dans le secteur. Si des évolutions doivent avoir lieu elles doivent aller dans le sens du renforcement du plafond anti-concentration qui garantit le pluralisme de notre média, en retranscrivant notamment dans le DAB+ les règles actuelles en FM.

Le SIRTI regrette enfin que le statut des médias locaux et leurs particularités ne soient pas pris en compte dans les différentes propositions formulées par les États généraux de l’information.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « L’organisation des États généraux de l’information était une étape nécessaire pour poser des problématiques qui, au-delà de notre secteur, touchent aux fondements de notre démocratie. Il va falloir désormais aborder plus en détail les contraintes spécifiques de l’audiovisuel, et notamment de la radio, pour garantir à notre média des conditions d’exercice équitables dans les années à venir, qu’il s’agisse de distribution, de modèle économique ou de règlementations à adapter. »

L’association Ensemble pour le DAB+ lance sa première campagne de communication 

L’association “Ensemble pour le DAB+”, dont le SIRTI est l’un des membres fondateurs, lance sa première campagne nationale de communication à destination du grand public du 29 janvier au 4 février 2024. Cette campagne bénéficie du soutien du ministère de la Culture.

Créée en 2022, l’association entend réaliser et coordonner des actions de communication autour du développement du DAB+ au niveau national et local. 

Ensemble pour le DAB+” poursuit donc ses objectifs à travers une campagne pluri-médias et de grande ampleur qui s’appuie sur plusieurs éléments : 

  • un spot radio disponible en 20 et 30 secondes ; 
  • une campagne d’affichage dans le métro parisien, en extérieur sur la région Ile-de-France et dans les agglomérations de Nantes, Strasbourg, Lyon et Lille ; 
  • une campagne sur les réseaux sociaux ; 
  • un site internet de l’association est également mis en place et donne accès aux offres actuellement disponible et au calendrier de déploiement du DAB+

Retrouvez ci-dessous l’ensemble des supports de communications utilisés durant la campagne : 

Les spots radio de 20 et 30 secondes diffusés durant la campagne : 

Les visuels de la campagne d’affichage  : 

La vidéo de la campagne sur les réseaux sociaux : 

Le communiqué de presse :

Communiqué / Rapport sur la stratégie de financement de la filière musicale : le SIRTI se félicite de mesures pérennisant le CNM

Auditionné par le sénateur Julien Bargeton et siégeant au conseil professionnel du CNM, le SIRTI accueille favorablement le rapport du sénateur qui pose les pistes d’un financement pérenne de l’institution via notamment une taxation des plateformes de streaming. Il rappelle également le développement sans précédent de ces plateformes, notamment au détriment des radios musicales, et demande à questionner lors du débat au Sénat les contraintes qui pèsent sur l’exposition musicale dans les médias.

Alors qu’il siège au sein du Conseil professionnel du Centre National de la Musique depuis sa création au titre des représentants d’organisations intervenant dans le domaine de la diffusion audiovisuelle de musique, le SIRTI souhaite revenir sur le rapport réalisé par le sénateur Julien Bargeton à la demande de la Première Ministre et présenté par son autour au Sénat ce jour. 

Le SIRTI se félicite de l’état des lieux dressé par le rapport qui démontre que l’industrie musicale est sortie de la longue crise qu’elle a traversée depuis de nombreuses années. Le rapport entérine cette bonne santé retrouvée via un modèle économique reposant essentiellement sur le streaming, dont les perspectives de croissance à l’horizon 2030 sont exponentielles avec des revenus qui progresseraient de 12% par an. Pour que le CNM puisse répondre à sa vocation première, devenir la « maison commune de la musique » et rassembler toute la filière, il est nécessaire de garantir ses financements. Le SIRTI est donc favorable à la recommandation de créer une taxe sur les revenus du streaming musical payant et gratuit financé par la publicité dans ce contexte porteur. 

Mais si l’industrie musicale est sortie de la crise, les radios musicales souffrent plus que jamais aujourd’hui de règles complexes pour l’exposition de la musique sur leurs antennes. Le SNEP a récemment rappelé l’importance de la musique pour les radios, moteur important de leur écoute, dans un contexte de baisse de son audience. Si la radio est devenu le deuxième média pour la découverte des nouveautés musicales, le streaming en est désormais la première source. Le SIRTI appelle à l’engagement rapide d’une réflexion sur les contraintes qui pèsent sur le média radio, dans la poursuite des travaux parlementaires de 2019 de la mission flash sur les quotas de chansons francophones diffusées par les radios privées.

La radio, média régulé, est un outil essentiel pour rendre la musique accessible à tous, gratuitement, sur l’ensemble du territoire. Elle répond à la mission du CNM de « soutenir l’écriture, la composition, l’interprétation, la production, l’édition, la promotion, la distribution et la diffusion de la musique et des variétés sous toutes leurs formes et auprès de tous les publics, aux niveaux national et territorial ». Mais elle a besoin que le débat autour des contraintes sur l’exposition musicale dans les médias soit reposé à l’aune de ces conclusions pour pouvoir poursuivre son rôle au service des artistes et de la création.

Pour Christophe Schalk, président du SIRTI, « Les conclusions du rapport de J. Bargeton sont importantes puisqu’elles sont destinées à intégrer la prochaine loi de finances. Le streaming est devenu un acteur incontournable, qui doit pouvoir à son tour contribuer au financement du CNM. Aujourd’hui, les artistes vivent de moins en moins de la musique. Les plateformes de streaming vont poursuivre une croissance forte dans les années à venir, il faut soutenir un CNM puissant pour permettre à la création d’être plus forte. Une des clés sera aussi le rôle de promoteur de la radio, qu’il va falloir soutenir ».

Pub segmentée en TV : suite au premier bilan, le SIRTI reste mobilisé et rappelle l’importance des secteurs interdits ainsi que son extension aux plateformes de vidéo à la demande

Communiqué de presse

PUBLICITÉ SEGMENTÉE EN TV : SUITE AU PREMIER BILAN, LE SIRTI RESTE MOBILISÉ ET RAPPELLE L’IMPORTANCE DES SECTEURS INTERDITS AINSI QUE SON EXTENSION AUX PLATEFORMES DE VIDEO A LA DEMANDE

Alors que les résultats de l’étude d’impact sur la publicité segmentée en TV ont été rendus publics par le Gouvernement, le SIRTI réaffirme l’importance des règles actuelles d’encadrement et rappelle que l’impact pour les médias locaux n’est à ce stade contenu qu’en raison des contraintes imposées : essentiellement l’ interdiction de publicité en télévision pour les offres promotionnelles de la distribution et l’impossibilité pour les spots de contenir une adresse locale explicite. Devant l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché publicitaire digital, le SIRTI demande que ces mesures soient également appliquées aux plateformes de vidéo à la demande.

Les résultats de l’étude d’impact de l’ouverture de la télévision segmentée sur le marché publicitaire qui viennent d’être publiés pointent de nombreux éléments qui incitent à la vigilance pour éviter des répercussions importantes sur les médias locaux. Bien que cette étude révèle un marché encore peu développé en raison du contexte sanitaire, le SIRTI souhaite rappeler que de nombreux points d’inquiétudes doivent être relevés, d’autant que ce marché qui a tardé à s’organiser va pouvoir monter en puissance dans les mois à venir.

D’abord, si l’impact semble à date assez limité sur les médias locaux, les annonceurs recourant à la TV segmentée restant assez différents de ceux des médias locaux, le rapport pointe du doigt l’enjeu majeur des secteurs interdits de publicité à la télévision. Il indique en effet que « même si les usages de la publicité TV segmentée se rapprochent de ceux des médias locaux, ceux-ci ne sont pas spécifiquement menés par les mêmes annonceurs et ne peuvent à ce jour être considérés comme une menace avérée pour le marché local », ce qui s’explique par une seule raison : l’interdiction d’accès à la télévision pour les offres promotionnelles de la distribution. Le rapport précise ainsi que « 75% des 20 plus gros annonceurs en radio locale (en nombre d’impressions/de messages) appartiennent au secteur de la distribution, tandis que seulement 6% des campagnes menées en publicité TV segmentée en 2021 portaient sur ce secteur fortement contraint par le décret (interdiction d’adressage, interdiction de diffusion des campagnes de promotion)… ».

Un élément essentiel qui conforte l’importance du maintien des secteurs interdits à la télévision, et notamment la distribution qui représente plus de 50% des recettes publicitaires du média radio.

De plus, le SIRTI réaffirme la nécessité que la publicité segmentée reste encadrée : sans indication par l’annonceur d’une adresse ou d’une identification locale explicite, en temps horaire et en montant limité pour respecter le principe de : « à programme local / publicité locale ». Un éditeur qui ne fait pas de programme local ne doit pas pouvoir accéder à la publicité locale, il apparait plus que jamais essentiel de veiller à la bonne application de ce dispositif. Le SIRTI demande également son extension demain à des nouveaux acteurs comme les plateformes de vidéos à la demande.

Pour Christophe Schalk, Président du SIRTI : « Alors que France Pub maintient l’objectif de marché de laTV segmentée à 250 millions d’euros et dans un contexte économique qui risque de se tendre, ainsi que d’une concentration inédite du paysage audiovisuel français, il apparait essentiel de maintenir les équilibres du marché publicitaire et préserver le modèle économique des éditeurs locaux. LeGouvernement doit protéger le pluralisme des médias dans les territoires ».

MÉDIAS RESPONSABLES: LE SIRTI LANCE UN INDICATEUR CARBONE DES RADIOS LOCALES AVEC BILOBAY

Pour renforcer l’intégration de bonnes pratiques autour de la responsabilité sociale et environnementale des médias, le SIRTI annonce le lancement d’un indicateur des émissions carbones des radios locales en partenariat avec Bilobay ainsi qu’un guide de la radio responsable à destination de ses radios adhérentes. Un implication formalisée dans le Contrat Climat déposé récemment par le SIRTI.

Face aux enjeux de la transition écologique, le SIRTI poursuit sa mobilisation et s’engage dans l’évaluation de l’impact carbone de ses radios locales en mandatant Bilobay, solution indépendante qui décarbone toutes les communications, pour l’accompagner dans cette démarche.

Le SIRTI a choisi Bilobay car il est le tiers de confiance des marques, des collectivités locales et des institutions pour le calcul et la réduction de l’empreinte carbone de leurs communications. L’entreprise se distingue par son indépendance des agences de communication, la globalité de son référentiel et par la fiabilité de son calculateur. Contrairement à une simple calculette, la plateforme de Bilobay agrège les facteurs d’émission officiels issus de l’ADEME, du GHG Protocole, du Shift Project et les données partagées par les professionnels du secteur.

Pour le SIRTI, Bilobay va évaluer l’impact carbone émis par la conception, la production et la diffusion de quatre éléments représentatifs de l’activité des radios locales : un spot publicitaire de 30 secondes, un podcast, une matinale ainsi qu’une captation vidéo d’une émission radio. Le score carbone sera calculé pour ces quatres éléments en fonction du type de radios locales (caractéristique urbaine, multirégionale, départementale). À la suite de cette évaluation, Bilobay et le SIRTI proposeront aux plus de 170 radios adhérentes des bonnes pratiques qui permettront de réduire leur impact carbone dans ces quatre activités.

Cette démarche est complétée par la mise en place par le SIRTI d’une politique volontariste dans le domaine de la responsabilité sociale et environnementale intégrant à la fois un volet formation aux enjeux et aux solutions de transition écologique à destination des salariés des radios adhérentes au Syndicat, ainsi que la rédaction d’un guide de la radio responsable.

Cette implication été formalisée dans le cadre d’un Contrat climat, dispositif issu de l’article 7 de la Loi Climat et Résilience, sous l’égide du Ministère de la transition écologique et de l’ARCOM déposé par le SIRTI le 30 juin dernier.

Pour Christophe Schalk, Président du SIRTI : « Le SIRTI, premier employeur privé commercial au sein de la branche professionnelle de la radiodiffusion, représentant plus de 170 radios adhérentes indépendantes, régionales, locales, thématiques et généralistes est pleinement mobilisé autours des enjeux responsables. Nos médias ont une double responsabilité, en tant que diffuseur et producteur pour sensibiliser nos concitoyens aux grands enjeux, et en tant qu’entreprises pour encadrer leur impact environnemental et sociétal. »

Pour Jean Dagré, fondateur de Bilobay : « L’initiative enclenchée par le SIRTI avec Bilobay intervient à un tournant dans la professionnalisation du calcul carbone de la communication, à l’heure où nos outils garantissent une grande fiabilité des calculs et où nous sentons que les marques sont justement en pleine prise de conscience de la nécessité de mesurer leur trajectoire environnementale ».