Catégorie : Actions du SIRTI

Autorisation de Radio Nova à Lyon :  le SIRTI engage une action pénale et une action administrative contentieuse

Communiqué de presse 

Autorisation de Radio Nova à Lyon :  le SIRTI engage une action pénale et une action administrative contentieuse

Le CSA a procédé à l’autorisation de Radio Nova à Lyon, en dépit des alertes nombreuses et répétées du SIRTI depuis plus de 3 ans sur ce dossier. L’autorité de régulation entérine ainsi l’achat par un éditeur commercial de la fréquence d’une radio associative, alors que la loi l’interdit. En défense de ses adhérents, le SIRTI engage une série d’actions judiciaires.

Depuis fin 2014, la radio associative de catégorie A, Radio Trait d’Union, autorisée pour proposer un programme multi-culturel et communautaire de lien social et de proximité, s’est en effet transformée en une filiale de fait de Radio Nova : changement radical du format de la station au mépris de sa convention initiale, adoption du slogan de Radio Nova : « Le Grand Mix », accolé au nom de RTU dans un nouveau logo similaire à celui de Nova, intégration de RTU au couplage publicitaire « Nova and Friends » … Ce processus était en cours au moment de la vente de Radio Nova par ses actionnaires historiques au groupe détenu par Matthieu Pigasse.

Face au danger inédit que constituait cette décision du régulateur, lourde de conséquences, le SIRTI avait pris soin depuis plusieurs mois d’alerter l’ensemble des membres du CSA sur l’importante responsabilité qui leur incombait dans ce dossier plus que symbolique. Une demande avait notamment été formulée pour présenter au Conseil une série d’éléments flagrants sur les conditions troublantes de la restitution par RTU de sa fréquence.

Malgré cela, et dans la précipitation, le CSA a fait le choix de refuser le dialogue et d’autoriser Radio Nova à Lyon avec un début des émissions ce mardi 7 novembre.

Déplorant ce choix inique, le SIRTI a saisi le Parquet national financier. De plus, il saisira dans les prochains jours le juge administratif pour contester en excès de pouvoir cette autorisation et soutiendra l’ensemble des actions de ses adhérents dans ce dossier.

Projet de modification des règles publicitaires à la TV : communiqué commun d’organisations de la presse, l’affichage et la radio

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

PRÉSERVER LE PLURALISME ET

L’INDÉPENDANCE DES MÉDIAS

Le Ministère de la Culture (DGMIC) a récemment mené une consultation publique sur « la simplification des règles relatives à la publicité télévisée ». À cette occasion, nous avons collectivement exprimé notre opposition à de nouveaux assouplissements au régime juridique de la publicité à la télévision.

Depuis de nombreuses années, le marché publicitaire connaît un recul inquiétant. C’est ainsi que, de 2000 à 2016, les recettes publicitaires des médias historiques ont diminué de 27%. Durant cette même période, la télévision a été épargnée par cette baisse, ses recettes publicitaires ayant à l’inverse progressé de 5% (Source IREP).

Au 1er semestre 2017, cette tendance s’est accélérée. Selon l’IREP, les recettes publicitaires des médias historiques ont chuté de 3,8% par rapport au 1er semestre 2016. Pour les médias historiques autres que la télévision, cette baisse atteint 6,2%.

Comme l’a clairement démontré le précédent de l’ouverture progressive de la publicité télévisée aux secteurs de la distribution et du cinéma entre 2003 et 2007, la modification de la réglementation n’a eu aucun effet favorable sur l’accroissement du marché publicitaire global. Elle a uniquement provoqué un transfert massif des investissements publicitaires au profit de la télévision et au détriment des autres médias (presse, affichage, radio).

Tout nouvel assouplissement au seul bénéfice de la télévision aurait immanquablement des conséquences identiques. Dans la conjoncture extrêmement tendue que nous traversons, il menacerait la santé, voire la survie, de nos médias et des emplois associés, ainsi que leur contribution évidente au pluralisme de l’information et à la richesse du paysage médiatique et culturel dans notre pays.

C’est pourquoi, nous sommes fermement opposés aux modifications envisagées du régime juridique de la publicité télévisée, dont nous pensons qu’elles ne répondent pas aux objectifs poursuivis de rééquilibrage des recettes entre médias historiques et grands acteurs numériques, mais surtout risquent d’accroître le différentiel de compétitivité entre catégories d’éditeurs.

Les signataires : 

Fédération nationale de la presse d’information spécialisée (FNPS)

Fédération de la presse périodique régionale (FPPR)

Union de la Publicité Extérieure (UPE)

Syndicat de la presse quotidienne nationale (SPQN)

SEPM Marketing et Publicité (Syndicat des éditeurs de la Presse Magazine)

Europe 1/RFM/Virgin Radio

Union de la Presse en Région (UPREG)

Syndicat des radios indépendantes (SIRTI)

 

Consultation du Ministère de la Culture sur la pub TV : fortes inquiétudes des radios indépendantes !

Consultation publique du Ministère de la Culture sur la simplification des règles relatives à la publicité télévisée :

LE SIRTI DÉNONCE UNE INITIATIVE PRÉCIPITÉE, SANS ÉTUDE D’IMPACT ET DANGEREUSE POUR L’ENSEMBLE DU PAYSAGE RADIOPHONIQUE FRANÇAIS

Le SIRTI se déclare fermement opposé aux assouplissements des règles publicitaires télévisuelles envisagés sans qu’une étude d’impact préalable ait été réalisée sur les conséquences irréversibles que de telles mesures feraient peser sur l’ensemble du secteur de la radio privée. Le SIRTI désapprouve plus spécifiquement l’ouverture de la publicité des offres promotionnelles de la distribution et celle de la publicité segmentée qui seront dévastatrices pour les radios commerciales, dont les radios indépendantes.

Actrices incontournables de l’audiovisuel français et garantes du pluralisme, les radios indépendantes du SIRTI, financées exclusivement par la publicité, regrettent vivement que la consultation lancée en plein mois d’août par la DGMIC se limite aux règles de la publicité télévisée sans tenir compte du média radiophonique. La Radio, très engagée dans la révolution numérique, subit ces dernières années une déstabilisation de son marché publicitaire comme l’ensemble des acteurs médiatiques. Ignorer la place de la Radio dans le marché publicitaire nous apparait, non seulement imprudent, mais également dangereux pour les 2500 salariés des radios indépendantes.

Le SIRTI appelle le Gouvernement à réexaminer son processus en totalité afin que l’exercice n’aboutisse pas à favoriser un secteur contre un autre, et qu’il permette au contraire à l’ensemble des parties prenantes de la filière audiovisuelle et de la publicité d’être accompagnées dans la transition numérique.

Le Gouvernement ne peut raisonnablement envisager des mesures qui mettraient en danger l’écosystème de la Radio, média de diversité, de pluralisme, d’information, de découverte musicale et d’expression culturelle. N’oublions pas également le rôle de « lien social » porté par la Radio indépendante de proximité.

Il convient de rappeler que le marché publicitaire radiophonique, en recul depuis 2006 au niveau local et national, a déjà été fragilisé par l’ouverture à la publicité commerciale sur les antennes de Radio France. Malgré la ferme opposition du secteur privé et une procédure contentieuse en cours1, cette réforme intervenue en 2016 2 a des conséquences négatives sur la santé des radios privées, particulièrement des radios indépendantes.

La Radio ne peut à nouveau être victime des politiques menées concernant l’audiovisuel public, dont l’État diminue les dotations sans les accompagner de véritables réformes sur son fonctionnement ou son périmètre d’action.

Le SIRTI rappelle donc son attachement aux règles actuelles qui garantissent un subtil équilibre entre les différents médias et permettent une organisation stable des marchés publicitaires radiophoniques nationaux et locaux.

Ce fragile écosystème ne saurait en aucun cas être déstabilisé au détriment des radios privées, notamment des radios indépendantes qui ne sont pas rattachées à de grands groupes nationaux et ne font pas l’objet d’opérations de concentration (comme celles touchant les groupes M6 et RTL ou SFR Médias et NextRadioTV).

La perte considérable de chiffre d’affaires pour le média radio (dont 50% est constitué au niveau national par la distribution), engendré par l’assouplissement envisagé des règles publicitaires télévisuelles, ouvrirait la porte à une fragilisation de certains acteurs et, par conséquent, ferait peser le risque de la constitution d’un oligopole. Cette situation serait préjudiciable pour le pluralisme et le maillage territorial incomparable du paysage radiophonique français, et au final, pour le public très attaché à ses radios.

Pour Alain Liberty, président du SIRTI : “sous couvert d’une simplification des règles relatives à la publicité télévisée, cette consultation porte en elle le germe d’une déstabilisation profonde du secteur radiophonique commercial. Une évolution sur ces sujets n’a de place que dans une réflexion globale et préalable sur la loi audiovisuelle qui devra respecter l’ensemble de ses acteurs, radios et télévisions. »

Le SIRTI renforce ses équipes avec l’arrivée d’une responsable des affaires juridiques et institutionnelles

Communiqué du 28 septembre 2017

Le SIRTI renforce ses équipes et accueille Charlotte Gabarrot comme responsable des affaires juridiques et institutionnelles. Sous l’autorité de Kevin Moignoux, Secrétaire général du SIRTI, elle aura pour mission de suivre les dossiers réglementaires et juridiques portés par le syndicat et d’accompagner les adhérents en matière de réglementation audiovisuelle, d’accès aux fréquences, de gestion des droits musicaux ou encore de développement dans le digital. Elle sera également en charge de la mise en œuvre des actions de relations institutionnelles décidées par le Conseil d’administration et le Secrétaire général afin de porter et défendre les positions du Syndicat et de ses adhérents auprès des pouvoirs publics.

Pour Alain Liberty, président du SIRTI : « Nous sommes très heureux d’accueillir Charlotte Gabarrot. Son arrivée s’inscrit d’abord dans notre volonté de renforcer nos services auprès des 160 radios indépendantes adhérentes et de développer nos actions sur les différents sujets qui affectent leur écosystème. Premier employeur de la branche de la radiodiffusion privée, nous avons besoin d’enrichir notre équipe de permanents avec des collaborateurs expérimentés mais conservant un regard neuf sur les enjeux du secteur. Dans un contexte qui n’a jamais été aussi mouvementé, qu’il s’agisse de l’évolution du cadre réglementaire de la publicité, de celui de la musique ou bien encore du digital, nous devons pouvoir nous appuyer sur des collaborateurs en phase avec l’époque. »

Diplômée en  Droit des Médias et Droit Public des Affaires, Charlotte Gabarrot a commencé sa carrière dans le secteur audiovisuel en 2011 au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA), puis a travaillé comme juriste pour le Groupe NextRadioTV avant de rejoindre Lagardère Active en 2013 où elle était chargée de mission « Affaires Réglementaires et Relations Institutionnelles » au sein du Secrétariat Général du Pôle Radio/TV.

Maison commune de la musique : un projet soutenu par le syndicat des radios indépendantes

Communiqué de presse

MAISON COMMUNE DE LA MUSIQUE : Un projet soutenu par le syndicat des radios indépendantes

Interrogé par M.Roch-Olivier Maistre qui dirige la mission ministérielle de réflexion sur une “Maison commune de la musique”, le SIRTI a déclaré qu’il était favorable à la mise en place d’une telle institution permettant d’ouvrir un lieu de débat commun à l’ensemble de la filière musicale.

Pour Alain Liberty, président du SIRTI  : « Nous saluons cette initiative. Une Maison commune de la musique est un projet ambitieux qui servira l’ensemble des intérêts de la filière, à la condition bien évidemment que le secteur de la radio, et notamment les radios indépendantes, soit pleinement impliqué. La radio est le premier prescripteur de musique en France, il est légitime qu’elle puisse trouver au sein de cette future institution une juste place. » 

Dans un monde déréglementé par l’irruption du digital, le SIRTI rappelle qu’avec plus de 9 millions d’auditeurs quotidiens, et une contribution de 15 millions d’euros en 2016 à la création musicale, les radios indépendantes sont les seules à garantir efficacement la diversité, le pluralisme et avant tout, la proximité si importants pour les nouveaux talents et donc, l’avenir de la filière.

Loin des discours, elles le démontrent quotidiennement par une forte exposition sur leurs ondes mais également directement auprès du public (rencontres, concerts, événements, tournées, etc.).

Le SIRTI profite de cette démarche pour rappeler également son attachement au droit des auditeurs à écouter de la musique librement et gratuitement à la radio, quel que soit son mode de diffusion (hertzien analogique et numérique ou via l’IP). La remise en question de ce principe fondamental constituerait un recul sans précédent de l’accès à la culture sous toutes ses formes.

Dans l’intérêt de tous, cette future Maison commune de la musique devra s’ouvrir aux débats d’idées, réflexions et concertations indispensables à un travail commun notamment entre producteurs et diffuseurs.

Aussi, la Gouvernance ainsi que les moyens alloués constitueront un enjeu de premier plan afin de permettre à cette Maison de mener son action de façon indépendante et objective.

Le SIRTI, premier employeur de la branche de la radiodiffusion privée, au nom de ses 160 radios indépendantes adhérentes, se déclare prêt à travailler sur ce projet ambitieux.