Catégorie : Actualités

Alliance de la Radio / Mentions légales : le gouvernement alourdit encore la charge du média radio dans le secteur des crédits à la consommation

Malgré le constat unanime de l’inefficacité des mentions légales à la radio et de nombreux travaux de sensibilisation, le Gouvernement vient de décider de mettre fin à l’une des rares exceptions françaises qui exonérait la radio de l’obligation de diffuser une mention légale pédagogique dans les publicités contenant une offre de crédit à la consommation. 

L’Alliance de la Radio exprime son profond mécontentement après la publication de l’ordonnance du 3 septembre 2025 relative au crédit à la consommation.

Issue d’une approche juridique excessivement prudente, cette ordonnance transposant une directive européenne relève davantage de la surtransposition que du strict respect du droit européen. Elle est à la fois politiquement incompréhensible et anachronique au regard des besoins actuels du média radio.

Ce choix qui gomme toute spécificité du média radio, contraint en termes de temps et d’espace, va à contre-courant des constats et préconisations du rapport interministériel de décembre 2024, qui appelait explicitement à un allègement des mentions légales, jugées inefficaces et nuisibles à la lisibilité des messages.« En supprimant cette exception, le Gouvernement tourne le dos aux analyses qu’il avait lui-même commanditées et adresse un signal paradoxal aux acteurs d’un média déjà fragilisé et pourtant indispensable à la vie démocratique », déclare Constance Benqué, Présidente de l’Alliance de la Radio.

Alors que la radio demeure le média de proximité, de confiance très apprécié des Français, cette contrainte supplémentaire à compter de 2026 viendra alourdir encore davantage et inutilement la création et la diffusion publicitaire radiophonique, au détriment des annonceurs comme des auditeurs.

L’Alliance de la Radio appelle le Gouvernement et les parlementaires à revenir sur ce texte et plus largement à engager rapidement une réforme cohérente de simplification et d’allégement des mentions légales à la radio, indispensable pour préserver l’efficacité publicitaire et l’équilibre économique du média radio.

À propos de l’Alliance de la Radio
Lancée en janvier 2025, l’Alliance de la Radio regroupe les radios RTL, RTL2 et Fun Radio (radios du groupe M6), NRJ, Nostalgie, Chérie FM et Rires et Chansons (radios du groupe NRJ), les 178 radios locales, régionales, thématiques et généralistes indépendantes adhérentes au SIRTI, Europe 1, Europe 2 et RFM (radios du groupe Lagardère Radio), RMC et BFM Business (radios du groupe RMC BFM), Radio Classique (radio du groupe Les Échos Le Parisien) et Skyrock et Skyrock Klassiks (radios du groupe Nakama). L’Alliance porte une ambition forte pour valoriser la puissance et la pertinence du média auprès des acteurs économiques, institutionnels et du grand public. Elle abrite également une Commission publicitaire regroupant les régies publicitaires de ses membres, chargée d’établir tous travaux et études à destination du marché.

La radio débarque à la télé !

DAB+ : la radio débarque à la télé !
À l’initiative d’Ensemble pour le DAB+, l’association nationale de promotion du DAB+, dont le SIRTI est fier d’être membre fondateur, une première campagne TV met à l’honneur l’écoute en voiture ?.
Avec le DAB+, la radio c’est :
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Cet été, partez en vacances avec la radio, toujours simple, toujours à vos côtés, grâce au DAB+ !

Radios indépendantes : le SIRTI alerte sur les menaces pesant sur la publicité locale

Face à la montée des plateformes numériques et à l’essor de la télévision segmentée dans le

marché publicitaire local, les équilibres économiques qui soutiennent les radios

indépendantes sont fragilisés. À l’occasion d’un petit-déjeuner presse organisé le 23 juin, le

SIRTI appelle à une mobilisation rapide en faveur d’un encadrement et d’un contrôle renforcé

de la publicité segmentée, et d’une prise en compte explicite de la publicité locale dans le

projet de loi relatif aux Etats généraux de l’information.

Un pilier économique en danger

En 2024, malgré une légère reprise du marché publicitaire local, les investissements en radio sont

restés en deçà de leur niveau d’avant-Covid. Le désengagement des annonceurs locaux, frappés

par la hausse des défaillances d’entreprises, contraste avec la reprise des investissements des

annonceurs nationaux. Ce recul est d’autant plus préoccupant que la publicité locale représente en

moyenne 50% du chiffre d’affaires des radios indépendantes, et garantit leur ancrage dans les

territoires. Ce segment a ainsi reculé de 2,4 % pour ces radios.

« La publicité locale, ce n’est pas un simple levier économique : c’est un garant de la diversité et de

la vitalité démocratique dans les territoires. La radio indépendante fait vivre une information de

proximité à travers tout le pays. Elle a besoin d’un cadre équitable pour continuer à remplir cette

mission », rappelle Christophe Schalk, président du SIRTI.

Une concurrence inéquitable : plateformes et TV segmentée en ligne de mire

Le syndicat alerte sur les dérives liées à la télévision segmentée, alors que la part de marché de

la télévision a progressé de 13,5 % en 2024 sur le marché publicitaire local. Et ce d’autant plus que

les conclusions de l’étude d’impact publiée en 2022, en pleine crise sanitaire, sont aujourd’hui

obsolètes. Le marché a depuis profondément évolué : la couverture a fortement augmenté (plus de

11 millions de foyers éligibles), le nombre d’annonceurs s’est accru, tout comme le volume des

campagnes — dont plus de la moitié repose sur des données de géolocalisation. Et enfin, les profils

des annonceurs en télévision segmentée sont désormais quasi identiques à ceux qui investissent en

publicité locale. Le SIRTI appelle donc urgemment un nouveau bilan de la mise en œuvre de la

tv segmentée, et plus particulièrement sur son impact sur les marchés publicitaires locaux

alors que les télévisions ne proposent aucun contenu local.

En outre, le SIRTI dénonce un manque de transparence sur les spots diffusés, le SIRTI s’inquiète

en particulier de la conformité de l’identification locale, qui selon ses observations, représenterait

aujourd’hui la moitié des spots adressés. Or, sans contrôle efficace et sans respect du principe “à

programme local, publicité locale”, la radio subit une distorsion de concurrence qui pénalise

l’ensemble de son modèle économique. Le SIRTI appelle donc à une totale transparence des

campagnes pour permettre l’application des règles qui encadrent le marché.

De plus, alors que le numérique capte désormais 36 % des investissements publicitaires locaux,

contre seulement 22 % pour les médias traditionnels, le SIRTI appelle à ce que les propositions des

États généraux de l’information soient pleinement appliquées à la publicité locale. Il demande notamment la mise en place d’une contribution des plateformes au financement des médias

d’information et l’instauration d’une obligation de transparence sur les achats médias.

Communiqué – PLAN STRATÉGIQUE DE RADIO FRANCE : LE SIRTI APPELLE À UNE RÉATTRIBUTION EN PRIORITÉ DES FRÉQUENCES RESTITUÉES AUX RADIOS INDÉPENDANTES

Alors que Radio France prévoit de restituer dès l’été prochain les fréquences FM actuellement attribuées à sa station Mouv’ pour soutenir et développer ses programmes en DAB+, le SIRTI appelle à une réattribution prioritaire des ressources restituées au bénéfice des radios indépendantes.

Le SIRTI accueille avec prudence et vigilance les annonces formulées par la Présidente de Radio France concernant les évolutions à venir de la diffusion en hertzienne des antennes du groupe public.

Si l’arrêt de la diffusion FM du Mouv’ devait se confirmer, les radios indépendantes appellent à une restitution rapide des fréquences et à un appel aux candidatures organisé par l’Arcom. Cela permettrait de remédier en partie au déficit d’accès aux ressources FM dont souffrent historiquement les radios indépendantes (seulement 14 % du parc FM pour les 180 adhérents du SIRTI contre 27 % pour les 7 antennes du service public et 30 % pour les réseaux privés nationaux).

Cette couverture élargie de diffusion en FM constituerait également un soutien aux acteurs qui ont su investir et accompagner le développement du hashtag#DAB+ depuis plus de 10 ans. Le DAB+ demande en effet aux éditeurs de radio des efforts conséquents d’investissement, sans disposer à ce stade d’une planification locale satisfaisante. Le déploiement très progressif de cette technologie ne peut en effet être assorti de contrepartie d’audience tant que la couverture n’est pas totale, et cela pèse fortement sur les radios indépendantes mobilisant des ressources essentielles à leur transition numérique.

Par ailleurs, le SIRTI met en garde contre toute tentation de réattribuer les fréquences FM de Mouv’, ou comme cela est également évoqué de France Musique, à d’autres antennes du service public qui disposent déjà d’une couverture conséquente. Ces fréquences ont été obtenues dans le cadre d’une procédure encadrée de réservation prioritaire et doivent faire l’objet d’un réemploi à la suite d’une procédure transparente et contradictoire sous l’égide du Ministère de la Culture et de l’ARCOM.
Le plan stratégique présenté par Radio France ne peut en rien entrainer un déséquilibre concurrentiel du secteur de la radio, notamment au bénéfice de médias comme Ici ou France Info qui constituent pour la radio privée des concurrents d’audience et de financement publicitaire.

Pour Christophe Schalk : « La restitution des 31 fréquences FM par Radio France impose une vigilance accrue quant à leur réattribution. Nous appelons l’ARCOM à garantir une gestion transparente et équitable, en évitant toute concentration excessive au profit du service public. Nous appelons à soutenir les radios indépendantes, piliers de la diversité et de l’ancrage local dans nos territoire».

Constance Benqué élue Présidente de l’Alliance de la Radio

L’Alliance de la Radio, qui fédère l’ensemble des radios privées françaises – nationales, locales, généralistes et thématiques – annonce la nomination de Constance Benqué à sa présidence. Elle succède à Régis Ravanas, Président de l’Alliance depuis sa création.

Figure emblématique du paysage audiovisuel français, Constance Benqué apportera à l’Alliance son expérience, sa vision stratégique et son engagement indéfectible pour la défense et la valorisation du média radio.

Une présidence pour porter la voix unie et collective de la radio privée
Cette nomination s’inscrit dans la continuité de la mission que s’est donnée l’Alliance : porter d’une seule voix les enjeux de la radio auprès des pouvoirs publics, des acteurs économiques et du grand public.

Sous l’impulsion de sa nouvelle Présidente, l’Alliance entend poursuivre son action en faveur de la modernisation du cadre réglementaire, de la valorisation de l’efficacité publicitaire du média, de la promotion et de la pertinence de la radio dans un écosystème en pleine mutation.

« Je tiens tout d’abord à remercier Régis Ravanas qui m’a précédé pour l’installation de l’Alliance de la Radio. La radio est un média puissant, accessible, populaire et de confiance. Dans un monde en transformation, elle doit être défendue avec énergie et créativité. Je suis honorée de la confiance des membres de l’Alliance pour porter cette voix collective et faire avancer nos combats communs », déclare Constance Benqué.

Elle continuera d’œuvrer aux côtés de Christophe Schalk, Vice-Président de l’Alliance, (Président du SIRTI et Directeur Général de Top Music en Alsace), de Kevin Moignoux (SIRTI) Trésorier, d’Aurélie Brevan Masset (NRJ Group) Secrétaire et de Cécile Durand-Girard, Déléguée Générale.