Catégorie : Actualités

Communiqué – Nouveau gouvernement : le SIRTI félicite Madame Dati pour son renouvellement comme Ministre de la Culture et lui demande le lancement de réformes en profondeur du média radio et une équité de traitement.

Si le calendrier a permis de nombreuses prises de positions récentes autour des médias à travers les propositions des Etats généraux de l’information, celles des députés d’Ensemble ou le livre blanc de l’ARCOM, le SIRTI demande instamment à la ministre de la Culture une grande loi audiovisuelle qui laisse une large place à la radio, ainsi que des aides publiques équitable entre les différents types de radio.

La dernière loi audiovisuelle va fêter ses 38 ans la semaine prochaine et les secteurs des médias a connu des bouleversements majeurs avec la digitalisation des contenus et l’apparition des plateformes. De nombreuses mesures concernant la radio ont été proposées par l’ARCOM, les États généraux de l’information ou même par les députés d’Ensemble. Le SIRTI demande donc une loi audiovisuelle qui tiennent compte de ces propositions pour permettre au média radio de s’adapter aux évolutions qui modifient les interactions avec les publics, la fabrique de l’information et le modèle économique des médias.

Taxation des plateformes, développement de la diffusion en DAB+, transparence des investissements publicitaires des institutions et collectivités, quotas de musique francophone ou mentions légales inadaptées au média radio, sont autant de sujets qui doivent être interrogés dans le cadre d’une réforme en profondeur de l’audiovisuel.

L’équité dans le traitement des différents acteurs radios est également essentielle. Si la ministre avait rappelé son attachement à la ruralité et à la culture dans les territoires, l’ensemble des médias qui y sont présents doivent être soutenus. Le SIRTI rappelle que les radios indépendantes, toutes ensembles, sont la première audience de France et qu’elles offrent un accompagnement au quotidien de tous les auditeurs où qu’ils soient, faisant la part belle à l’information locale. Ainsi, si dans la proposition de loi de finances de 2025, le budget de Radio France tout comme celui du FSER pour les radios associatives progresse, on ne peut laisser les radios privées sans soutien pour accompagner la transition vers la diffusion en DAB+, notamment pour les radios indépendantes, souvent de petite taille.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « Nous sommes écoutés chaque jour par plus de 7 Français sur 10, nous nous mobilisons au quotidien pour faire évoluer nos médias dans les territoires, mais nous avons besoin que nos problématiques soient prises en compte par l’État. C’est un enjeu démocratique et de maîtrise de l’information. »

Communiqué – États généraux de l’information : le SIRTI salue 2 propositions et appelle à la vigilance sur le sujet de la concentration dans les médias

Alors que le rapport des États généraux de l’information a été rendu public ce matin, le SIRTI se félicite de certaines propositions mais appelle à la vigilance concernant une possible remise en cause du dispositif anti-concentration. Si ces travaux sont un premier pas vers une réforme des médias et de l’information, il reste de nombreux chantiers à couvrir, notamment l’évolution du modèle économique des médias.

Alors que le SIRTI s’est fortement mobilisé pour les États généraux de l’information en faisant de nombreuses propositions et en contribuant aux diverses études et consultations, il salue plus particulièrement deux des quinze mesures proposées par le rapporteur. 

Le syndicat se félicite ainsi de la proposition qui vise à consolider le modèle des médias en redistribuant une partie de la richesse captée par les fournisseurs de services numériques en faveur de l’information. La création d’une contribution obligatoire des plateformes numériques sur la publicité numérique est un premier pas indispensable à l’équilibre économique des médias, rendant les conditions de concurrence plus équitables.

Dans le même esprit, le SIRTI soutient la proposition de mise en place d’une « responsabilité démocratique » s’ajoutant aux obligations RSE et instaurant une transparence pour les entreprises et l’État sur le montant de leurs investissements publicitaires dans les médias d’information, par rapport à ceux sur les plateformes. Tous les acteurs doivent en effet être comptables de leur soutien en faveur de l’écosystème médiatique et/ou des plateformes, et prendre conscience de l’impact de leurs propres décisions sur les médias, et in fine la qualité de l’information.

Si ces propositions vont dans le bon sens, le SIRTI alerte sur le risque de faire évoluer les seuils anti-concentration en mettant en place un seuil unique sur les enjeux d’information.  Si ceux-ci sont essentiels, il ne s’agit pas de la seule mission des médias. De plus, ces seuils sont le fruit d’équilibres pour garantir le pluralisme des médias dans les territoires et protéger notamment les médias indépendants. Le SIRTI renouvelle donc les réserves déjà formulées à l’ARCOM concernant la suggestion d’une évolution des règles relatives à la concentration dans le secteur. Si des évolutions doivent avoir lieu elles doivent aller dans le sens du renforcement du plafond anti-concentration qui garantit le pluralisme de notre média, en retranscrivant notamment dans le DAB+ les règles actuelles en FM.

Le SIRTI regrette enfin que le statut des médias locaux et leurs particularités ne soient pas pris en compte dans les différentes propositions formulées par les États généraux de l’information.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « L’organisation des États généraux de l’information était une étape nécessaire pour poser des problématiques qui, au-delà de notre secteur, touchent aux fondements de notre démocratie. Il va falloir désormais aborder plus en détail les contraintes spécifiques de l’audiovisuel, et notamment de la radio, pour garantir à notre média des conditions d’exercice équitables dans les années à venir, qu’il s’agisse de distribution, de modèle économique ou de règlementations à adapter. »

Communiqué – Le SIRTI appelle la nouvelle Commission culture à se saisir des enjeux du média radio

Alors que les élections législatives viennent de se terminer aboutissant à une configuration inédite, et que la Commission de la culture de l’Assemblée nationale vient d’élire une nouvelle présidente, Fatiha Keloua Hachi, le SIRTI souhaite rappeler l’importance des médias audiovisuels et la nécessité de préserver le fragile équilibre de ces médias.

Le paysage audiovisuel français s’est construit en soutenant des modèles économiques et éditoriaux pluraliste et diversifié. Alors qu’une nouvelle Assemblée a été élue, les radios indépendantes appellent au respect et au soutien de ce paysage inédit, ancré dans les territoires. Il invite la Commission de la Culture, à présent présidée par Fatiha Keloua Hachi, à engager des travaux en ce sens.

Équilibre entre l’audiovisuel public et privé pour protéger le marché publicitaire limité du média radio, maintien de l’interdiction de la publicité télévisée à la grande distribution pour garantir aux médias radio, de presse régionale ou d’affichage leur modèle économique tout comme la sanctuarisation des plafonds de concentration pour préserver le pluralisme des éditeurs de radio et les médias locaux sont des piliers à maintenir.

Si les éléments structurants du secteur doivent être préservés, le SIRTI appelle les nouveaux parlementaires à se saisir des enjeux de l’audiovisuel pour le rendre plus fort et garantir la liberté d’information et le pluralisme des médias dans les territoires.

Les piliers énoncés ne sauraient être remis en cause, mais d’autres éléments de cadrage doivent émerger pour offrir aux médias les conditions d’une juste concurrence avec les plateformes. La radio n’a pas connu de profonde réforme de son cadre légal depuis 1986, il est temps que son environnement législatif se modernise afin de préserver la souveraineté audiovisuelle et éviter l’effacement du média radio à travers différentes mesures :

– Le soutien à sa diffusion hertzienne, et l’aide au déploiement du DAB+ à travers la mobilisation des Français autour de ce nouveau mode de diffusion, des aides à la double diffusion et la garantie de reprise des radios autorisées par l’ARCOM sur tous les supports connectés.

– L’intégration des radios indépendantes dans la définition des Services d’Intérêt Général afin de garantir leur accessibilité dans les univers connectés.

– L’allégement des mentions légales en mettant à disposition des consommateurs les informations imposées sur un autre support facilement accessible.

– Et enfin, l’adaptation des quotas de musique francophone pour permettre un meilleur soutien des artistes.

LE SIRTI SE FÉLICITE DES CONCLUSIONS DU LIVRE BLANC DE L’ARCOM SUR LA RADIO 

Le SIRTI se félicite du contenu du livre blanc sur la radio proposé par l’ARCOM publié aujourd’hui dans le cadre des Assises de la radio.

L’analyse faite par le régulateur de l’audiovisuel et ses propositions reprennent en grande partie les demandes des radios indépendantes, notamment autour du soutien au déploiement du DAB+ et de l’ajustement de la planification locale afin de préserver une offre de proximité pour les auditeurs. 

Le SIRTI, initiateur de l’association Ensemble pour le DAB+ aux côtés de Radio France et des groupes nationaux privés (NRJ, M6, Lagardère, Altice) approuve la proposition de faire de cette structure le pilote de la transition et de la gouvernance de la filière. 

Nous espérons une prise en considération dès la rentrée par les pouvoirs publics des propositions formulées sur les enjeux financiers, en matière d’aide à l’équipement, à la diffusion et à la promotion afin assurer le succès de ce mode de diffusion et conforter le modèle économique de la radio. Il convient également d’aborder des sujets cruciaux pour notre média comme la problématique des mentions légales ou un réexamen des contraintes musicales. 

Le SIRTI émet enfin une réserve concernant la suggestion d’une évolution des règles relatives à la concentration dans le secteur. Si des évolutions doivent avoir lieu elles doivent aller dans le sens du renforcement du plafond anti-concentration qui garantit le pluralisme de notre média, en retranscrivant notamment dans le DAB+ les règles actuelles en FM.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « Ce livre-blanc met en avant l’ensemble des constats et des mesures partagées par le secteur et son autorité de régulation. Nous attendons que le Gouvernement et le Parlement puissent se saisir de ces problématiques si essentielles pour le média du quotidien de 70% des Français. »

Les médias d’information s’engagent dans la traçabilité de l’information afin de renforcer la confiance du public

Paris, le 29/05/2024 –

L’Alliance de la Presse d’Information Générale, le SEPM, la FNPS, le SPIIL, le SIRTI ainsi que Radio France signent la charte pour la traçabilité et sur la curation de l’Information.  

Ils s’engagent à mettre cette charte à disposition de leurs 3 200 titres et près de 28 000 journalistes, soit 80% des journalistes français, pour que ses principes soient adoptés et appliqués le plus largement possible. Une alliance, inédite par son ampleur, des médias d’information afin de renforcer la confiance du public dans l’information. 

Réseaux sociaux, sites internet, vidéos en streaming, chaînes d’info en continu… L’information circule à toute vitesse, sur tous les réseaux et tous les écrans, au point d’épuiser parfois le lecteur ou l’internaute. Face à la vitesse de diffusion et de reproduction des informations, il est de plus en plus difficile d’identifier la source d’une actualité, vite noyée dans le bruit médiatique.  

Et pourtant, la source d’une information est essentielle pour s’assurer de sa fiabilité et connaître les conditions de sa production. En identifiant la source médiatique, les lecteurs peuvent évaluer la qualité de la production éditoriale d’origine et accorder leur confiance en conséquence. Les médias et les journalistes ont également besoin de savoir quels sont ceux qui reproduisent leurs informations, pour se protéger de tout abus de reproduction ou pillage de contenus dans un environnement, notamment numérique, très concurrentiel. 

Les éditeurs, particulièrement conscients de cet enjeu d’identification, s’engagent aujourd’hui, avec plusieurs médias producteurs d’information, dans une charte pour la traçabilité et sur la curation, à respecter et nommer la source de toute information dont ils ne sont pas à l’origine. Plus précise et exigeante que celle de 2019, cette nouvelle charte impose des limitations de reprise, la mention de la source en cas de scoop et la nomination d’un référent dédié, prouvant l’engagement des signataires à respecter ces principes essentiels. 

Dans une société où prospèrent les fausses informations, cette charte des médias d’information français est un engagement fort au service des citoyens et de l’ensemble de la société. Elle consolide l’édifice de la liberté d’informer. Une liberté qui ne vaut que si l’honnêteté et le professionnalisme ont été à la base de la production de l’information. 

Retrouvez la charte ci-dessous :