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LE SIRTI ET LOCALES.TV DÉFINISSENT LES CONDITIONS DE LA CRÉATION D’UN STATUT POUR LES MÉDIAS AUDIOVISUELS LOCAUX PRIVÉS

Communiqué

LE SIRTI ET LOCALES.TV DÉFINISSENT LES CONDITIONS DE LA CRÉATION D’UN STATUT POUR LES MÉDIAS AUDIOVISUELS LOCAUX PRIVÉS

Dans la poursuite des réflexions et travaux engagés lors des premières Assises de l’Audiovisuel local, le SIRTI et locales.tv ont défini, après concertation avec les principaux médias privés audiovisuels locaux, un cadre au lancement de la labellisation de l’audiovisuel local. Ces propositions seront soumises au Gouvernement, au Parlement et à l’ARCOM.

Dans un contexte de transformation des modes d’accès aux médias et à l’information, de concentration des acteurs audiovisuels et d’une défiance envers les institutions démocratiques, il apparait plus important que jamais d’accompagner et de soutenir les éditeurs de l’audiovisuel local privé.

La labellisation des médias audiovisuels locaux, proposition issue des Assises de l’audiovisuel local organisées en novembre 2021, est un instrument essentiel pour le maintien et le développement d’une offre d’information locale pluraliste et dynamique au cœur de l’ensemble des territoires.

Pour concrétiser cette demande, le SIRTI et locales.tv ont réalisé des groupes de travail avec leurs adhérents et ont échangé avec les principaux acteurs de l’audiovisuel local afin d’aboutir à un cadre définissant les conditions d’accès à la labellisation.

Rappelons que cette labellisation vise à ouvrir pour les médias concernés un ensemble de mesures adaptées permettant de garantir leur pérennité et leur autonomie comme par exemple l’accès à un fonds de soutien à la diffusion hertzienne, une fiscalité incitative avec notamment un crédit d’impôt pour les annonceurs des médias audiovisuels locaux et/ou un taux de TVA réduit sur les subventions, recevoir une aide à l’innovation, faciliter l’accès à une reconnaissance comme service de presse en ligne de leurs sites internet d’actualité, avoir une visibilité garantie dans leur reprise par les FAI ou un dispositif de formation spécifique.

Un réflexion a été menée autour des critères de labellisation afin de garantir la pertinence de la mesure dans le contexte d’information dans les territoires. Ces critères portent ainsi sur le fait de disposer d’une autorisation hertzienne d’émettre, de ne pas bénéficier de la contribution à l’audiovisuel public, de proposer une couverture et un traitement de l’information locale destinée à une zone locale définie, ou des exigences liées à la production de contenus locaux.

La labellisation pourra aussi impliquer la signature par les médias bénéficiaires d’une Charte des médias audiovisuels locaux intégrant des engagements RSE, charte qui serait mise en place par un comité de déontologie.

La labellisation des médias locaux serait confiée à une commission composée de représentants d’organisations professionnelles représentatives du secteur, de représentants du Ministère de la Culture, du Ministère de la Cohésion et des Territoires, du Ministère du Budget et de l’ARCOM.

Après la transmission de ces préconisations au Gouvernement, au Parlement et l’ARCOM, le SIRTI et locales.tv attendent d’engager rapidement une réflexion avec l’ensemble des parties-prenantes pour donner à l’audiovisuel local, un statut, une protection et un soutien. Les États Généraux de l’information promis par le Président de la République lors de sa campagne devraient être l’occasion de soumettre ces préconnisations et la protection des médias audiovisuels locaux à la discussion.

AG 2022 du SIRTI : TROIS NOUVEAUX ADMINISTRATEURS ÉLUS

Communiqué / 31 mars 2022

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU SIRTI : TROIS NOUVEAUX ADMINISTRATEURS ÉLUS

Alors que le SIRTI vient de clôturer son Assemblée Générale, trois administrateurs ont été élus.

Le SIRTI a fait le bilan de ses travaux auprès de ses adhérents lors de son Assemblée Générale ce jour. De nombreuses actions ont été menées par le Syndicat pour soutenir les radios indépendantes autour de trois enjeux : les contenus (demande de labellisation des médias audiovisuels locaux, convention collective de la radio, évolution des quotas de chansons d’expression francophone, etc.), la diffusion (déploiement du DAB+ et demandes d’aides à la diffusion par exemple) et le financement (des secteurs interdits de pub TV, concurrences locales, recettes publicitaires de Radio France, etc.).

L’Assemblée Générale a procédé au renouvellement partiel de son Conseil d’Administration, ont été élus ou réélus :

  • Aude Binder, DKL Dreyeckland ; réélue
  • Patricia Daudruy, Radio Scoop. élue
  • Sébastien Joly, Rossel Radio ; élu

Le Conseil d’Administration du SIRTI est donc à présent composé de :

  • Christophe Schalk, Top Music – Président ;
  • Philippe Vives, Sud Radio – Secrétaire national en remplacement de Christophe Schalk depuis février 2022 ;
  • Aude Binder, DKL Dreyeckland – Trésorier ;
  • Aurélie Bertereau, Hit West ;
  • Olivier Fabre, 100% Radio ;
  • Régis Picot, Radio VFM ;
  • Sébastien Joly, Rossel Radio ;
  • Patricia Daudruy, Radio Scoop.

Cette Assemblée Générale a également été l’occasion de rappeler les enjeux à venir autour du média radio, avec notamment la remise à venir des orientations sur la labellisation au Ministère de la Culture après consultation de la filière ainsi que le maintien d’une vigilance sur l’évolution du modèle publicitaire (maintien des secteurs interdits et équilibre du marché publicitaire public-privé).

Fin de la redevance : les radios privées demandent un financement 100% public de l’audiovisuel public

Communiqué de presse du SIRTI et du Bureau de la Radio

Fin de la redevance : les radios privées demandent un financement 100% public de l’audiovisuel public

Alors que l’élection présidentielle qui se déroulera dans quelques semaines amène à des prises de position sur l’avenir de la contribution à l’audiovisuel public, les radios privées rappellent leur attachement à un financement exclusivement public de l’audiovisuel public. De même, elles s’inquiètent d’un développement de la ressource publicitaire des médias de service public et particulièrement de Radio France, qui reviendrait à priver les médias privés de leur unique source de financement.

Le mode de financement de l’audiovisuel public est depuis toujours sujet à discussion, il revient dans le débat public avec force du fait de la suppression de la taxe d’habitation, impôt support de la contribution à l’audiovisuel public.
Dans ce contexte, la publicité, seule ressource des radios privées, ne peut être la variable d’ajustement de Radio France à l’heure où un financement pérenne et stable est recherché.
Rappelons que depuis le décret du 5 avril 2016 (et l’accès de Radio France à la publicité commerciale) la part du groupe public sur le marché publicitaire ne cesse de croître, passant de 6% en 2016 à 9,1% en 2020 dans un marché publicitaire de la radio en baisse. Radio France dispose aujourd’hui de moyens importants, les ressources de ses 7 programmes sont supérieures de +12% aux ressources publicitaires des 330 radios privées (hors associatives) pour une audience deux fois plus faible et deux fois moins de salariés.

La réforme de la contribution à l’audiovisuel public est une opportunité pour redéfinir les missions de l’audiovisuel public et son mode de financement. Les radios commerciales privées représentées par le BDR et le SIRTI demandent que la solution mise en œuvre finance Radio France dans son intégralité sans aucun recours à la publicité commerciale. Il est en effet essentiel de bien différencier les acteurs publics et privés.
Aujourd’hui 2 auditeurs sur 3 écoutent une radio privée tous les jours. Les radios privées sont aussi un acteur important de la création : chaque année, elles reversent de l’ordre de 50M€ aux artistes et créateurs au travers des redevances, assises sur leur chiffre d’affaires publicitaire, versées aux organismes de gestion collective.

Média de confiance pour les auditeurs, la radio est un vecteur majeur de découverte musicale, d’information, des compétitions sportives, du divertissement, ou encore de l’actualité locale et de la vie associative dans les territoires. Il faut maintenir l’équilibre et la complémentarité entre les médias publics et privés, pour que la radio séduise toujours plus les Français, et préserver le pluralisme du paysage audiovisuel.
À propos du Bureau de la Radio (BDR) : Le BDR représente les 4 grands groupes radiophoniques privés M6 (RTL, RTL2, Fun Radio), NRJ (NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire et Chansons), Altice Media (RMC, BFM Business), Lagardère News (Europe 1, RFM, Virgin Radio).
À propos du SIRTI : Le SIRTI est le syndicat des radios indépendantes. 
Il représente et réunit 170 radios privées locales, régionales, thématiques et généralistes en France, diffusées en FM, en DAB+ et sur le digital.

Publicité segmentée : le SIRTI demande le maintien des règles d’encadrement

Communiqué de presse / mardi 8 mars 2022

PUBLICITÉ SEGMENTÉE, À L’HEURE DES PREMIERS BILANS, LE SIRTI RESTE MOBILISÉ POUR LE MAINTIEN  DE L’ENCADREMENT ACTUEL

Alors qu’un premier bilan de la publicité ségmentée en TV doit être réalisé d’ici l’été par le Gouvernement, le SIRTI réaffirme l’importance des règles actuelles d’encadrement, en particulier l’impossibilité pour les spots de contenir une adresse ou une identification locale explicite.

Dans un contexte économique encore difficile pour les radios, notamment pour la publicité locale, ainsi que d’une concentration inédite du paysage audiovisuel français, il apparait essentiel de maintenir les équilibres du marché publicitaire et préserver le modèle économique des éditeurs locaux. Les dispositions du Décret du 5 août 2020 qui autorise et encadre la publicité ségmentée, s’appuyant sur un accord trouvé entre éditeurs TV et radio, doivent impérativement être maintenues.

Depuis août 2020, les télévisions nationales peuvent en effet accéder, via la publicité segmentée, à des offres ciblées géographiquement mais sans adressage local, c’est-à-dire l’interdiction d’indiquer dans les messages de publicité segmentée une adresse ou une identification locale explicite. La publicité segmentée est également soumise à un encadrement horaire[1] ainsi qu’à une limitation des revenus[2].

Le SIRTI réaffirme la nécessité que la publicité segmentée reste encadrée sans adressage local, en temps horaire et en montant limité pour respecter le principe de : « à programme local / publicité locale ». Et donc qu’un éditeur qui ne fait pas de programme local ne puisse pas accéder à la publicité locale.

Le marché de la publicité locale est en effet vital pour les radios indépendantes, il représente 50% en moyenne de leur chiffre d’affaires. Il est d’ailleurs à noter que d’après les chiffres communiqués par le SNPTV « 376 campagnes de TV segmentée avaient été menées à fin 2021, dont près de la moitié (46 %) par des annonceurs locaux »[3].

Dans un tel contexte, le SIRTI rappelle sa plus ferme opposition à une éventuelle remise en cause du dispositif encadrant actuellement la publicité segmentée adressée ainsi d’ailleurs que des secteurs interdits de publicité en télévision.

Pour Christophe Schalk, Président du SIRTI : « La publicité locale est une composante essentielle du modèle économique des radios indépendantes. Demain, sans cette source de financement, les conséquences seraient lourdes sur le paysage radiophonique, particulièrement là où il est irremplaçable, localement. Le modèle de la publicité locale est très attaqué par les GAFAM, désormais il s’ouvre à la télévision, nous devons y être attentifs. Les équilibres sont fragiles, le Gouvernement doit les préserver pour préserver le pluralisme des médias dans les territoires ».


[1] Le temps est limité à 2 minutes par heure d’antenne en moyenne quotidienne pour les chaînes historiques et 4 minutes par heure d’antenne en moyenne quotidienne pour les autres chaînes conventionnées, sans pouvoir dépasser 6 minutes pour une heure donnée.

[2] Les revenus provenant de cette ressource ne peuvent dépasser 20% des recettes publicitaires annuelles globales nettes de la chaîne de télévision.

[3] https://www.strategies.fr/actualites/medias/LQ257584C/la-tv-segmentee-seduit-les-annonceurs-locaux.html