Catégorie : Actualités

[vidéo]Assises de l’audiovisuel local : « Médias locaux : antidote aux fake news ? »

Nous vous proposons de revivre en vidéo la 1ère édition des Assises de l’Audiovisuel local organisées le 25 novembre dernier par le SIRTI et Locales TV.

Les Assises ont débuté par une première table-ronde sur le thème « Médias locaux : antidote aux fake news ? » avec Jean-Michel Lobry, Sylvain Athiel, Catherine Morin Dessailly et Serge Barbet animée par Oriane Mancini (Public Sénat).

Véritable poison, dangereuses pour notre démocratie, les Fake News doivent être combattues sans relâche. Elles représentent aujourd’hui un défi quotidien pour nos médias de proximité. 

«?La meilleure réponse à ce phénomène tient en un mot?: la confiance dans l’information produite par nos médias. Cette confiance passe par la relation physique que nous avons avec notre audience, que nous croisons tous les jours dans la vraie vie?», a expliqué Jean-Michel LOBRY, Président Directeur Général du pôle audiovisuel du groupe Rossel La Voix, lors des premières Assises de l’Audiovisuel local. 

Dans les rédactions, la mise en place de comités de vigilance s’accélère pour identifier les fausses informations. « Il s’agit là d’un véritable ‘nouveau métier’ pour les médias de proximité, qui doivent y consacrer du temps et de l’énergie?», a ajouté Sylvain Athiel, Directeur du pôle Broadcast Mediameeting – A2prl.

La lutte contre les fausses informations s’organise aujourd’hui dans les écoles de journalisme françaises, qui consacrent à ce sujet un module d’enseignement commun de 90 heures réparties sur 2 ans.  À Toulouse, SylvainAthiel, Directeur du pôle Broadcast Mediameeting – A2prl, forme ainsi les futurs journalistes. Lors des premières Assises de l’Audiovisuel local, il s’est dit?: «?sidéré par le détachement affiché par les étudiants sur ce sujet. Beaucoup ne mesurent pas l’ampleur du phénomène ni sa gravité?».  Pour lui, les médias locaux sont d’ailleurs une formidable école pour leur faire prendre conscience de la réalité de ce poison. En effet, ils ne se contentent pas de traiter une information, mais la créent en allant à la rencontre de vraies personnes et en les faisant participer au débat.

Si le phénomène des Fake News n’a rien de nouveau, sa viralité est aujourd’hui volontairement amplifiée par grands réseaux sociaux, qui s’inscrivent dans cette économie de l’attention et favorisent les clics rémunérateurs. 

Un sujet dont s’empare aujourd’hui le législateur comme l’a rappelé Catherine Morin-Desailly, Sénatrice de Seine-Maritime, spécialiste de l’audiovisuel et de l’innovation, lors des premières Assises de l’Audiovisuel local : «?Ces plates-formes sont construites sur un modèle économique toxique qui alimente la désinformation. L’Europe légifère actuellement sur la mise en place de nouveaux règlements pour mieux contrôler ce phénomène au travers du DSA – Digital Services Act -, qui vise à réguler plus efficacement les contenus sur ces plates-formes, ainsi que du DMA – Digital Markets Act – pour corriger les abus de positions dominantes ».

De nouvelles législations qui pourraient voir le jour dès l’an prochain?!

La lutte contre les Fake News représente aujourd’hui un défi citoyen. Les médias ont un rôle à jouer dans l’éducation à l’information des nouvelles générations. Le CLEMI développe de nombreux contenus, formations et ateliers sur ce sujet pour éveiller les jeunes consciences?: 260?000 enseignants se sont inscrits sur sa plate-forme, preuve que le besoin est immense.

«?L’éducation aux médias et à l’information répond aux bouleversements des pratiques et usages numériques que nous observons. Dès la primaire, nous devons former ces nouvelles générations et leur donner les bonnes clés pour décrypter l’information sur tous les types de supports. Elles doivent apprendre à prendre du recul sur les contenus qu’elles consultent quotidiennement », a ainsi affirmé Serge Barbet, Directeur du CLEMI, lors des premières Assises de l’Audiovisuel local. 

Si les jeunes peuvent être éduqués grâce à l’école, n’oublions pas pour autant les adultes. L’une des grandes causes nationales doit être cette acculturation au digital pour tous. »

[vidéo]Assises de l’audiovisuel local : ouverture de la journée par Mme Roselyne Bachelot

Nous remercions une fois encore le ministère de la Culture d’avoir accepté de parrainer les premières Assises de l’Audiovisuel Local, ainsi que Madame Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, de nous avoir honorés de sa présence. 

Dans son discours d’introduction, Madame la Ministre a souligné que les radios et télévisions locales occupaient une place importante dans son cœur, comme dans celui des Français?: «?Acteurs de proximité, économiques et des territoires, ces médias participent au pluralisme et à la vitalité du paysage démocratique ».

Roselyne Bachelot a également rappelé l’importance d’une information de proximité pour les Français?: «?Dans un contexte rapide d’évolution des usages et de concentration de grande ampleur, c’est vers vous que les Français se tournent pour s’informer sur les sujets locaux. C’est bien normal, puisque vous êtes en prises avec les préoccupations propres à chaque territoire. L’étude IFOP confirme d’ailleurs la confiance que les Français vous accordent dans un contexte de forte défiance ».

Enfin, elle a réaffirmé son engagement à nos côtés et la nécessité de transformer notre secteur?: «?Par leurs investissements dans la production en région, les télévisions et radios locales sont un maillon essentiel de la création audiovisuelle. Ces médias montrent au quotidien leur adaptation aux nouveaux usages. La diffusion numérique est une opportunité pour eux de renouveler leur public et d’engager une mutation indispensable à l’avenir du secteur. Le ministère sera à vos côtés pour relever ce défi ».

Revoir l’intégralité de son intervention :

Revivez les Assises de l’audiovisuel local en vidéos !

Vous avez été nombreux à assister aux premières Assises de l’audiovisuel local, organisées le 25 novembre dernier par le SIRTI et Locales.tv sous le parrainage du Ministère de la culture.

Pour voir ou revoir les différentes interventions qui ont rythmé cette journée d’échange, rendez-vous sur vimeo :

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DAB+ : Lancement de l’offre métropolitaine / Communiqué

Communiqué de presse / 11 octobre 2021

DAB+ :  Lancement de l’offre métropolitaine

LE SIRTI RENOUVELLE LA DEMANDE D’AIDES À LA DIFFUSION ET ŒUVRE À LA MISE EN PLACE D’UNE ASSOCIATION SECTORIELLE DE PROMOTION DU DAB+

Le déploiement du DAB+, la radio numérique terrestre, se poursuit ce 12 octobre avec le lancement « Métropolitain » qui amorce le déploiement d’une offre de radios à l’échelle nationale, dont trois radios indépendantes, sur l’axe Paris-Lyon-Marseille. Dans ce contexte, le SIRTI œuvre à la mise en place d’une association sectorielle pour promouvoir ce nouveau mode de diffusion et appelle le Gouvernement à accompagner les radios dans la mise en place du DAB+.

Les radios indépendantes ont toujours été à l’avant-garde de la diffusion du DAB+ : aujourd’hui déjà plus de 30% de la population est couverte et dans chaque région qui « s’allume » progressivement, les radios indépendantes représentent plus de la moitié (environ 60%) de l’offre de radios disponibles, voire 80% dans plusieurs zones locales. Elles sont mobilisées depuis 2008 et ont été les premières à diffuser en DAB+ à Paris ou Marseille en 2014. Depuis 7 ans, de nombreuses radios indépendantes supportent donc les coûts d’une double diffusion et cela alors que le déploiement métropolitain n’a cessé de prendre du retard.

Le SIRTI, au nom de ses adhérents, se réjouit de la nouvelle étape franchie dans le déploiement de cette technologie qui garantit à la fois un accès libre, anonyme et gratuit à la radio, et en même temps la maîtrise de la diffusion pour les éditeurs comme pour les pouvoirs publics qui les autorisent. Le syndicat ne peut qu’appeler qu’à un soutien du Gouvernement. Celui-ci peut prendre la forme d’un renouvellement de l’aide à la diffusion pour l’année prochaine ou d’un accompagnement plus spécifique pour le DAB+. En effet, les coûts de double-diffusion restent importants et il est essentiel, comme ça avait été le cas de la TNT en son temps, d’accompagner les radios à la sensibilisation du grand public de ce nouveau mode de diffusion.

En attendant un appui du Gouvernement, le SIRTI, avec de nombreux acteurs du secteur, œuvre à la mise en place d’une association qui permettra le lancement d’actions de communication et d’information autour du DAB+ ainsi que la coordination des actions autour du développement de cette technologie de diffusion auprès du grand public, des acteurs économiques et des institutions, tant au niveau national que local.

Pour Alain Liberty, Président du SIRTI : « Le développement du DAB+ offre au média radio un son de meilleure qualité, des services supplémentaires et une écoute plus simple, notamment en mobilité ; tous les atouts du numérique, sans les inconvénients. Car le DAB+ est également un enjeu essentiel de souveraineté en préservant un lien direct avec les auditeurs, sans passer par les GAFAM ou les opérateurs de télécom. Avec le DAB+, tout en se modernisant, la radio reste régulée, c’est une garantie sur la liberté de l’information et l’exigence de fiabilité, qui aujourd’hui n’a pas de prix. Pour toutes ces raisons, les radios indépendantes ont commencé à diffuser en DAB+ dès 2014. Avec l’étape franchie aujourd’hui, nous avons besoin d’aide pour nous soutenir le coût de la double diffusion FM et DAB+, mais aussi pour sensibiliser le grand public à l’adoption de cette nouvelle technologie et de ses avantages. »

+ d’infos sur le DAB+ : https://www.dabplus.fr/

Communiqué de presse / Crise sanitaire: 85% des radios indépendantes ont demandé à bénéficier du fonds de soutien

Alors que le fonds de soutien à la diffusion annoncé à l’été 2020 a enfin été débloqué, l’ensemble des radios du SIRTI éligibles ont déposé une demande pour en bénéficier. Dans un contexte où le marché publicitaire local reste tendu, précarisant les radios pour la saison radiophonique à venir, le SIRTI demande la reconduction du fonds de soutien ainsi que du crédit d’impôt création et la mise en place d’une aide au déploiement du DAB+.

Les radios locales ayant beaucoup souffert de la crise sanitaire, perdant un quart de leur chiffre d’affaires en 2020 vs 2019, le fonds d’aide à la diffusion hertzienne était très attendu par toutes les radios adhérentes du SIRTI. Il a donc été très largement sollicité : sur les 176 radios adhérentes, 85% d’entre elles ont déposé une demande, soit 150 éditeurs, l’ensemble des radios éligibles au dispositif a donc demandé à en bénéficier.

Ce fonds de soutien leur est d’autant plus indispensable que les conséquences de la crise sanitaire sont encore aujourd’hui très fortes : les baisses du chiffre d’affaires local se poursuivent en 2021 avec encore -30% de pertes au premier semestre 2021 vs 2019. Ces conséquences sont d’autant plus fortes pour les radios très présentes dans les territoires. Plus une radio est locale, plus elle est dans la proximité avec ses auditeurs et plus les difficultés qu’elle rencontre sont importantes car elle dépend avant tout de ses revenus locaux. L’impact de la baisse de la publicité locale va amener une véritable crise de compétitivité pour les radios : moins de recettes donc moins de moyens à investir dans les contenus… un cercle vicieux pour des éditeurs qui sont souvent le seul relais radio au cœur des territoires comme pendant les moments difficiles traversés par les Français l’année dernière.

Les radios indépendantes, mobilisées au cœur des territoires, ont obtenu en 2020 un appui inédit du Gouvernement face à l’impact économique de la crise sanitaire via le fonds d’aide à la diffusion hertzienne et un crédit d’impôts temporaire de 15% en faveur des diffuseurs. Cependant, les difficultés économiques que rencontrent les radios rendent nécessaire la reconduction de ces dispositifs pour l’année 2021 sur la base d’un bilan rapide du dispositif comme vient de le demander au Gouvernement le rapporteur général sur le projet de loi de finances rectificatif 2021 lors d’un débat au Sénat ce jeudi 1er juillet.

Le SIRTI soutient également la mise en place d’une aide au déploiement du DAB+ dans le cadre du plan de relance. Avec 30% de la population couverte en France, le DAB+ est un mode de diffusion qui nécessite plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement pour le média radio, et dont le déploiement doit considérablement s’accélérer pour couvrir tout le territoire d’ici 2023. Sans un accompagnement financier de l’État, les radios indépendantes ne seront pas en mesure d’en supporter le coût, accentuant encore un peu plus le retard de la France par rapports aux autres pays européens sur cet enjeu stratégique.

Pour Alain Liberty, Président du SIRTI : « Les radios indépendantes, bien souvent des PME ou des TPE, sont exclusivement financées par la publicité, elles jouent un rôle majeur en France en permettant l’existence d’un paysage audiovisuel ancré dans les territoires, d’une offre radiophonique qui assure la mise en avant de tous les courants musicaux et de toutes les sensibilités ou origines. Mais elles sont fragilisées par la crise. L’énorme pression qui pèse sur notre média va s’inscrire dans la durée entraînant une crise profonde du système de financement de la radio pour au moins 2 ou 3 ans. Sur la fin de l’année 2020 et le 1er semestre 2021, les confinements, les couvre-feux et le télétravail ont affecté l’économie locale tout comme l’audience de nos radios. Le renouvellement de ces dispositifs et la création d’une aide pour le DAB+ sont donc indispensables au maintien du pluralisme radiophonique en France car, sans elles, de nombreuses radios adhérentes du SIRTI, radios locales au plus proche des territoires, devront prendre des décisions économiques, sociales ou éditoriales difficiles. »