CONVENTION COLLECTIVE DE LA RADIODIFFUSION ET CONVENTION COLLECTIVE DES JOURNALISTES : LE SIRTI SE FÉLICITE DE LA SIGNATURE ET L’ENTRÉE EN VIGUEUR DE DEUX NOUVEAUX ACCORDS RELATIFS AUX SALAIRES

Deux nouveaux accords ont été négociés et signés au mois de juillet dernier par les organisations représentatives d’employeurs et de salariés de la Convention collective de la Radiodiffusion et de la Convention collective des Journalistes. Relatifs aux salaires minimums conventionnels, ils illustrent le dynamisme de la branche radiodiffusion.

Le SIRTI se félicite de la signature de ces deux accords qui témoignent une nouvelle fois de la vitalité des négociations sociales de la branche professionnelle de la radiodiffusion dans laquelle il représente près d’un quart des emplois1.

Ces deux accords prévoient une revalorisation de la valeur du point A, servant de base pour déterminer les salaires minimums par fonction, de 2,2% et du point B de 0,2%.

Au-delà de la revalorisation des points A et B, ces accords prévoient également une mesure importante et spécifique pour les emplois ayant pour indice de référence 120. Ces emplois bénéficient d’une revalorisation à l’indice 121.

Ces accords entrent en vigueur dès le 1er octobre 2024 :

  • chaque point d’indice jusqu’au niveau 120 prendre la valeur de 14,95 € (point A) ;
  • chaque point supplémentaire à partir de 121 prendra la valeur de 10,16 € (point B).
  1. https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000044517818 ↩︎

Communiqué – Nouveau gouvernement : le SIRTI félicite Madame Dati pour son renouvellement comme Ministre de la Culture et lui demande le lancement de réformes en profondeur du média radio et une équité de traitement.

Si le calendrier a permis de nombreuses prises de positions récentes autour des médias à travers les propositions des Etats généraux de l’information, celles des députés d’Ensemble ou le livre blanc de l’ARCOM, le SIRTI demande instamment à la ministre de la Culture une grande loi audiovisuelle qui laisse une large place à la radio, ainsi que des aides publiques équitable entre les différents types de radio.

La dernière loi audiovisuelle va fêter ses 38 ans la semaine prochaine et les secteurs des médias a connu des bouleversements majeurs avec la digitalisation des contenus et l’apparition des plateformes. De nombreuses mesures concernant la radio ont été proposées par l’ARCOM, les États généraux de l’information ou même par les députés d’Ensemble. Le SIRTI demande donc une loi audiovisuelle qui tiennent compte de ces propositions pour permettre au média radio de s’adapter aux évolutions qui modifient les interactions avec les publics, la fabrique de l’information et le modèle économique des médias.

Taxation des plateformes, développement de la diffusion en DAB+, transparence des investissements publicitaires des institutions et collectivités, quotas de musique francophone ou mentions légales inadaptées au média radio, sont autant de sujets qui doivent être interrogés dans le cadre d’une réforme en profondeur de l’audiovisuel.

L’équité dans le traitement des différents acteurs radios est également essentielle. Si la ministre avait rappelé son attachement à la ruralité et à la culture dans les territoires, l’ensemble des médias qui y sont présents doivent être soutenus. Le SIRTI rappelle que les radios indépendantes, toutes ensembles, sont la première audience de France et qu’elles offrent un accompagnement au quotidien de tous les auditeurs où qu’ils soient, faisant la part belle à l’information locale. Ainsi, si dans la proposition de loi de finances de 2025, le budget de Radio France tout comme celui du FSER pour les radios associatives progresse, on ne peut laisser les radios privées sans soutien pour accompagner la transition vers la diffusion en DAB+, notamment pour les radios indépendantes, souvent de petite taille.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « Nous sommes écoutés chaque jour par plus de 7 Français sur 10, nous nous mobilisons au quotidien pour faire évoluer nos médias dans les territoires, mais nous avons besoin que nos problématiques soient prises en compte par l’État. C’est un enjeu démocratique et de maîtrise de l’information. »

Communiqué – États généraux de l’information : le SIRTI salue 2 propositions et appelle à la vigilance sur le sujet de la concentration dans les médias

Alors que le rapport des États généraux de l’information a été rendu public ce matin, le SIRTI se félicite de certaines propositions mais appelle à la vigilance concernant une possible remise en cause du dispositif anti-concentration. Si ces travaux sont un premier pas vers une réforme des médias et de l’information, il reste de nombreux chantiers à couvrir, notamment l’évolution du modèle économique des médias.

Alors que le SIRTI s’est fortement mobilisé pour les États généraux de l’information en faisant de nombreuses propositions et en contribuant aux diverses études et consultations, il salue plus particulièrement deux des quinze mesures proposées par le rapporteur. 

Le syndicat se félicite ainsi de la proposition qui vise à consolider le modèle des médias en redistribuant une partie de la richesse captée par les fournisseurs de services numériques en faveur de l’information. La création d’une contribution obligatoire des plateformes numériques sur la publicité numérique est un premier pas indispensable à l’équilibre économique des médias, rendant les conditions de concurrence plus équitables.

Dans le même esprit, le SIRTI soutient la proposition de mise en place d’une « responsabilité démocratique » s’ajoutant aux obligations RSE et instaurant une transparence pour les entreprises et l’État sur le montant de leurs investissements publicitaires dans les médias d’information, par rapport à ceux sur les plateformes. Tous les acteurs doivent en effet être comptables de leur soutien en faveur de l’écosystème médiatique et/ou des plateformes, et prendre conscience de l’impact de leurs propres décisions sur les médias, et in fine la qualité de l’information.

Si ces propositions vont dans le bon sens, le SIRTI alerte sur le risque de faire évoluer les seuils anti-concentration en mettant en place un seuil unique sur les enjeux d’information.  Si ceux-ci sont essentiels, il ne s’agit pas de la seule mission des médias. De plus, ces seuils sont le fruit d’équilibres pour garantir le pluralisme des médias dans les territoires et protéger notamment les médias indépendants. Le SIRTI renouvelle donc les réserves déjà formulées à l’ARCOM concernant la suggestion d’une évolution des règles relatives à la concentration dans le secteur. Si des évolutions doivent avoir lieu elles doivent aller dans le sens du renforcement du plafond anti-concentration qui garantit le pluralisme de notre média, en retranscrivant notamment dans le DAB+ les règles actuelles en FM.

Le SIRTI regrette enfin que le statut des médias locaux et leurs particularités ne soient pas pris en compte dans les différentes propositions formulées par les États généraux de l’information.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « L’organisation des États généraux de l’information était une étape nécessaire pour poser des problématiques qui, au-delà de notre secteur, touchent aux fondements de notre démocratie. Il va falloir désormais aborder plus en détail les contraintes spécifiques de l’audiovisuel, et notamment de la radio, pour garantir à notre média des conditions d’exercice équitables dans les années à venir, qu’il s’agisse de distribution, de modèle économique ou de règlementations à adapter. »

Assemblée générale 2024 du SIRTI : retour en photos sur l’événement

Comme chaque année, le SIRTI organise son assemblée générale, moment majeur de sa vie syndicale. Le 14 mai à Paris, le Syndicat a donc réuni ses adhérents afin de présenter les actions menées par celle-ci en soutien aux radios indépendantes, notamment sur le champ social, audiovisuel et institutionnel.  

L’Assemblée Générale a également procédé au renouvellement partiel de son Conseil d’Administration, ont été élus ou réélus. Le Conseil d’Administration du SIRTI est donc à présent composé de :

  • Christophe Schalk, Top Music – Président ;
  • Sébastien Joly, Rossel Radio – Secrétaire national ;
  • Aude Binder, DKL Dreyeckland – Trésorier ;
  • Patricia Daudruy, Radio Scoop.
  • Bruno Delport, TSF Jazz ;
  • Olivier Fabre, 100%
  • Régis Picot, Radio VFM ;
  • Emmanuel Rials, Radio Paname 

Enfin, ce rassemblement s’est conclu autour de séquences institutionnelles et prospectives avec l’intervention d’invités extérieurs. Cette année, nous avons l’honneur d’accueillir plusieurs acteurs institutionnels et experts de notre secteur dont : 

  • Hervé Godechot, Membre du collège de l’Arcom, Président du groupe de travail Radio et audio numérique ;
  • Bénédicte Lesage, Membre du collège de l’Arcom, Présidente du groupe de travail Éducation aux médias, transition écologique et santé publique.

Retrouvez une sélection de photos autour de cette journée riche en échanges, qui s’est poursuivie par un dîner de convivialité.

Communiqué – Le SIRTI appelle la nouvelle Commission culture à se saisir des enjeux du média radio

Alors que les élections législatives viennent de se terminer aboutissant à une configuration inédite, et que la Commission de la culture de l’Assemblée nationale vient d’élire une nouvelle présidente, Fatiha Keloua Hachi, le SIRTI souhaite rappeler l’importance des médias audiovisuels et la nécessité de préserver le fragile équilibre de ces médias.

Le paysage audiovisuel français s’est construit en soutenant des modèles économiques et éditoriaux pluraliste et diversifié. Alors qu’une nouvelle Assemblée a été élue, les radios indépendantes appellent au respect et au soutien de ce paysage inédit, ancré dans les territoires. Il invite la Commission de la Culture, à présent présidée par Fatiha Keloua Hachi, à engager des travaux en ce sens.

Équilibre entre l’audiovisuel public et privé pour protéger le marché publicitaire limité du média radio, maintien de l’interdiction de la publicité télévisée à la grande distribution pour garantir aux médias radio, de presse régionale ou d’affichage leur modèle économique tout comme la sanctuarisation des plafonds de concentration pour préserver le pluralisme des éditeurs de radio et les médias locaux sont des piliers à maintenir.

Si les éléments structurants du secteur doivent être préservés, le SIRTI appelle les nouveaux parlementaires à se saisir des enjeux de l’audiovisuel pour le rendre plus fort et garantir la liberté d’information et le pluralisme des médias dans les territoires.

Les piliers énoncés ne sauraient être remis en cause, mais d’autres éléments de cadrage doivent émerger pour offrir aux médias les conditions d’une juste concurrence avec les plateformes. La radio n’a pas connu de profonde réforme de son cadre légal depuis 1986, il est temps que son environnement législatif se modernise afin de préserver la souveraineté audiovisuelle et éviter l’effacement du média radio à travers différentes mesures :

– Le soutien à sa diffusion hertzienne, et l’aide au déploiement du DAB+ à travers la mobilisation des Français autour de ce nouveau mode de diffusion, des aides à la double diffusion et la garantie de reprise des radios autorisées par l’ARCOM sur tous les supports connectés.

– L’intégration des radios indépendantes dans la définition des Services d’Intérêt Général afin de garantir leur accessibilité dans les univers connectés.

– L’allégement des mentions légales en mettant à disposition des consommateurs les informations imposées sur un autre support facilement accessible.

– Et enfin, l’adaptation des quotas de musique francophone pour permettre un meilleur soutien des artistes.