Communiqué : “Les radios du Bureau de la Radio et du SIRTI saluent l’évolution du contrôle par le CSA des obligations de diffusion de musique francophone à la radio”

Les radios du Bureau de la Radio et du SIRTI saluent l’évolution du contrôle par le CSA des obligations de diffusion de musique francophone à la radio.

Communiqué de presse – 21 décembre 2021

Les radios du Bureau de la Radio et du SIRTI saluent la modernisation par le CSA des règles portant sur le contrôle des obligations de diffusion des chansons d’expression francophone à la radio. Cette évolution est une avancée attendue depuis longtemps par les radios pour défendre leur modèle à armes moins inégales, alors que les plateformes de musique en ligne ne subissent aucune de ces contraintes règlementaires et législatives.

En leur permettant de s’adapter à l’évolution des habitudes de consommation de la musique et de mieux répondre à la demande des auditeurs, les radios pourront maintenir leur rôle prescripteur et d’accompagnement des artistes, tout particulièrement des nouveaux talents francophones. La radio est en effet le premier mode d’écoute de la musique en France (85% des Français 1 utilisent la radio pour écouter de la musique). C’est aussi le média qui permet la découverte des nouveaux artistes : près de 6 Français sur 10 y découvrent de nouveaux artistes, leurs titres et albums. Alors que les nouveaux talents francophones représentent, selon leurs formats, jusqu’à un quart de la programmation des radios, cette évolution va permettre aux radios d’accompagner plus durablement le développement de carrière de ces artistes.

La vitalité de la création francophone et des artistes est essentielle pour les radios et leurs auditeurs. Préserver l’attractivité des radios, c’est garantir le lien entre les artistes et les auditeurs. Aussi, permettre aux radios d’être plus fidèles à leur positionnement éditorial est salutaire à un moment où les modes d’écoute et d’accès à la musique évoluent A cet égard, l’évolution des modalités de contrôle par le CSA du respect des obligations de diffusion de musique francophone à la radio est un premier pas, que les radios saluent, vers la nécessaire réduction d’une asymétrie de régulation criante avec les plateformes de musique en ligne.

[vidéo]Assises de l’audiovisuel local : « l’audiovisuel en 2030»

Nous vous proposons de revivre en vidéo la 1ère édition des Assises de l’Audiovisuel local organisées le 25 novembre dernier par le SIRTI et Locales TV.

Les Assises ont accueilli une table-ronde de conclusion intitulée “l’audiovisuel en 2030” en présence du Président du CSA, Roch-Olivier Maistre, de la Députée Présidente déléguée du Groupe LREM Aurore Bergé aux côtés d’Aurélie Rousseau et Alain Liberty.

Découvrez en synthèse les propos des différents intervenants lors de la table-ronde « L’audiovisuel local en 2030 »

Quel avenir pour l’audiovisuel local ? Vaste question à laquelle quatre intervenants particulièrement concernés par le sujet, ont cherché à apporter des éléments de réponse lors des premières Assises de l’Audiovisuel Local.

Pour Roch-Olivier Maistre, président de l’ARCOM (ex-CSA) : « il y a des mutations dans le paysage audiovisuel français. Les usages se sont transformés, les formats évoluent, les modes d’accès à l’information se multiplient. En 2018, le CSA avait étudié 3 scénarios : la continuité ; la rupture, avec des formats numériques devenus dominants ; et la symbiose, un scénario dans lequel les médias traditionnels s’adaptaient à l’univers digital. C’est bien ce dernier cas de figure qui se déploie actuellement et que nous devons accompagner en adaptant nos législations à ce nouvel environnement. »

Aurore Berger, députée des Yvelines et présidente déléguée du groupe LaREM a, quant à elle, rappelé que les médias audiovisuels locaux ont plutôt bien résisté au raz-de-marée des plates-formes numériques : « ils ont montré leur intérêt dans le cadre d’une information de proximité et de qualité. La puissance de leur maillage territorial représente un atout compétitif indiscutable, tout comme leur capacité à diffuser des flux en live. Nous devons toutefois nous demander si les lois en vigueur pour l’audiovisuel français sont toujours en phase avec ses enjeux. La réglementation est parfois excessive et nous devons collectivement travailler sur ce sujet ».

De son côté, Alain Liberty, président du SIRTI, a souligné que le monde des médias audiovisuels changeait très vite : « nous avons à peine le temps de faire une réforme que nos compétiteurs ont déjà deux longueurs d’avance. Aujourd’hui, 40 % des 15-25 ans s’informent sur les réseaux sociaux et considèrent que cette information est aussi fiable que celles que nous produisons. C’est inquiétant. Pour autant, ces plates-formes numériques sont un moyen pour nos médias de toucher directement leur audience. Seulement, à partir du moment où nos concitoyens les utilisent comme un média, alors ces acteurs doivent appliquer les mêmes règles que celles qui conditionnent la diffusion sur nos radios ».

Enfin, Aurélie Rousseau, coprésidente de Locales TV, a tenu à réaffirmer la puissance des médias audiovisuels locaux : « ils servent de catalyseurs, de détonateurs à la création en région. Ils contribuent humblement à la constitution de ce que l’on nomme le patrimoine immatériel. Ce qui nous permettra de rester attractifs demain, c’est la qualité de nos contenus. Mais il est également important pour nos médias d’exister sur les réseaux sociaux. Il y a une place pour eux sur ces espaces. C’est à nous de la trouver en limitant les risques et en prenant soin d’échapper aux pièges ».

[vidéo]Assises de l’audiovisuel local : « Pour un écosystème vertueux de l’audiovisuel local »

Nous vous proposons de revivre en vidéo la 1ère édition des Assises de l’Audiovisuel local organisées le 25 novembre dernier par le SIRTI et Locales TV.

Les Assises ont accueilli une table-ronde intitulée : « Pour un écosystème vertueux de l’audiovisuel local » avec Jean-Erice Valli, Line Gasparini, Dominique Carlac’h et Didier Le Bougeant.

Entre GAFAM et concentration, quelle place pour les médias locaux indépendants ? C’est à cette question qui pose celle de notre financement, et donc de notre pérennité, que répondait cette table ronde. Pour introduire ce sujet, Mercedes Erra, Présidente de BETC Groupe a rappelé l’importance de la publicité locale : « Elle va permettre aux annonceurs d’accéder à ce public de façon différente, en replaçant leur information dans une réalité quotidienne. Je crois très fort qu’il faut tout faire pour préserver nos médias locaux, afin qu’il y ait une vraie démocratie ».

La publicité locale est en effet aujourd’hui l’une des principales sources de financement. Jean-Éric Valli, Président des Indés Radios, estimait qu’elle représentait 50 % du chiffre d’affaires des radios locales. Il a fustigé la logique très dangereuse des GAFAM, qui ne créent pas de contenu et accaparent une partie de nos budgets publicitaires sans aucun engagement sur nos territoires. « C’est un vrai sujet », a-t-il affirmé, « car nous sommes en compétition avec ces acteurs, qui ne sont pas soumis à nos contraintes. L’argent qui est mis par les acteurs locaux dans ces réseaux, c’est autant en moins pour nos médias. » Et d’ajouter que : « cette prise de conscience doit être partagée par les pouvoirs publics. Nous sommes là sur des enjeux de souveraineté. »

Didier le Bougeant, Adjoint au Maire de Rennes, est venu rappeler l’importance de l’implication des communes dans le soutien aux médias audiovisuels locaux. « Agiles, les médias locaux inventent de nouvelles manières de parler aux territoires et à leurs acteurs et travaillent main dans la main avec les collectivités. Pendant la crise, nous avons ainsi financé des spots solidaires pour les commerçants et les artisans sur nos médias locaux », a-t-il précisé. L’implication des collectivités locales dans la vie des médias garantit leur pérennité.

Dominique Carlac’h, vice-présidente et porte-parole du Medef a rappelé qu’une entreprise doit pouvoir s’appuyer sur les médias locaux pour asseoir son ancrage territorial. En région, il est souvent plus difficile de recruter et de fidéliser ses collaborateurs. En donnant la parole à ces entreprises, les médias audiovisuels locaux participent à leur rayonnement et à leur attractivité. « Nous souhaitons aujourd’hui défendre l’espace concurrentiel et corriger la distorsion qui existe avec les GAFAM. »

Line Gasparini, Directrice Générale Adjointe de 366 #communities rappelle l’évolution des modèles : « Nous faisons en sorte de nous adresser aux auditeurs, lecteurs et téléspectateurs, en adoptant les formats qui soient les plus adaptés aux différents écosystèmes et à leurs attentes ».

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[vidéo]Assises de l’audiovisuel local : « L’innovation dans les médias locaux audiovisuels?»

Nous vous proposons de revivre en vidéo la 1ère édition des Assises de l’Audiovisuel local organisées le 25 novembre dernier par le SIRTI et Locales TV.

Les Assises ont accueilli une table-ronde intitulée ?: «?L’innovation dans les médias locaux audiovisuels?» avec Caroline Chicard, Philippe Benayoun et Philippe Antoine, Gaël Sanquer et Dominique Renauld.

Découvrez en synthèse les propos des différents intervenants lors de la table-ronde «?L’innovation dans les médias locaux audiovisuels ».

Caroline Chicard, directrice générale du groupe Mont Blanc Médias, a évoqué le pivot réalisé par sa rédaction sur le sujet du développement durable. L’idée?: aller un cran plus loin, afin de nourrir la relation avec le territoire et engager les audiences sur des sujets d’avenir « Nous avons un rôle à jouer dans la sensibilisation de nos publics à ce sujet, qui est souvent traité de façon trop complexe et scientifique » évoque-t-elle.  Mont Blanc Médias a ainsi innové en créant il y a 3 ans, une rubrique dans sa matinale intitulée ‘Dame Nature’ pour délivrer des conseils pratiques de mise en œuvre d’une politique durable.  

Il y a 5 ans, BFM TV lançait BFM Régions autour d’une question centrale?: comment faire une chaîne d’information en continu à une échelle locale?? Philippe Benayoun, directeur de BFM Régions et Philippe Antoine, directeur des rédactions de BFM Régions, sont venus y répondre : « Nous ne devions pas chercher à dupliquer le modèle de BFM TV en régions. Dans nos 8 rédactions locales, nous avons ainsi fait des choix techniques radicaux », a ainsi révélé Philippe Antoine.    

Avec ces 600 collaborateurs en régions, dont 115 journalistes, qui éditent 500 heures quotidiennes de programmes locaux. Gaël Sanquer, son directeur délégué aux médias musicaux a expliqué comment il mariait aujourd’hui diffusion radiophonique et contenus numériques pour renforcer l’accessibilité à ses programmes régionaux?: « L’innovation passe par la diversité des supports et des canaux de diffusion. Le dernier flash de la matinée qui est consacré à l’information locale est ainsi proposé en podcast sur notre site internet, ce qui nous permet également de mesurer l’appétence du public pour ce contenu ».

Renforcer la position de nos médias audiovisuels locaux, c’est aussi renforcer leur visibilité. Dans le Grand-Est, Noozy.tv, une plate-forme intelligente, boostée à l’IA, innove pour rendre accessible au grand public l’ensemble des contenus médiatiques et culturels de la région.  «?Dès le début, nous avons mis la data et l’IA au cœur du projet, avec la volonté d’offrir des recommandations qui rendent nos utilisateurs plus curieux. Ainsi, ils entrent par un reportage et Noozy.tv leur pousse d’autres contenus pertinents pour élargir leurs pistes de réflexion?», a expliqué Dominique Renauld, directeur général de Vosges Télévision, à l’initiative de Noozy.tv. Au-delà des médias, ce projet collectif a séduit les acteurs culturels de la région, à l’image de certaines salles de spectacle qui diffusent désormais, elles aussi, leurs contenus sur la plate-forme.

[vidéo]Assises de l’audiovisuel local : « Médias locaux : antidote aux fake news ? »

Nous vous proposons de revivre en vidéo la 1ère édition des Assises de l’Audiovisuel local organisées le 25 novembre dernier par le SIRTI et Locales TV.

Les Assises ont débuté par une première table-ronde sur le thème « Médias locaux : antidote aux fake news ? » avec Jean-Michel Lobry, Sylvain Athiel, Catherine Morin Dessailly et Serge Barbet animée par Oriane Mancini (Public Sénat).

Véritable poison, dangereuses pour notre démocratie, les Fake News doivent être combattues sans relâche. Elles représentent aujourd’hui un défi quotidien pour nos médias de proximité. 

«?La meilleure réponse à ce phénomène tient en un mot?: la confiance dans l’information produite par nos médias. Cette confiance passe par la relation physique que nous avons avec notre audience, que nous croisons tous les jours dans la vraie vie?», a expliqué Jean-Michel LOBRY, Président Directeur Général du pôle audiovisuel du groupe Rossel La Voix, lors des premières Assises de l’Audiovisuel local. 

Dans les rédactions, la mise en place de comités de vigilance s’accélère pour identifier les fausses informations. « Il s’agit là d’un véritable ‘nouveau métier’ pour les médias de proximité, qui doivent y consacrer du temps et de l’énergie?», a ajouté Sylvain Athiel, Directeur du pôle Broadcast Mediameeting – A2prl.

La lutte contre les fausses informations s’organise aujourd’hui dans les écoles de journalisme françaises, qui consacrent à ce sujet un module d’enseignement commun de 90 heures réparties sur 2 ans.  À Toulouse, SylvainAthiel, Directeur du pôle Broadcast Mediameeting – A2prl, forme ainsi les futurs journalistes. Lors des premières Assises de l’Audiovisuel local, il s’est dit?: «?sidéré par le détachement affiché par les étudiants sur ce sujet. Beaucoup ne mesurent pas l’ampleur du phénomène ni sa gravité?».  Pour lui, les médias locaux sont d’ailleurs une formidable école pour leur faire prendre conscience de la réalité de ce poison. En effet, ils ne se contentent pas de traiter une information, mais la créent en allant à la rencontre de vraies personnes et en les faisant participer au débat.

Si le phénomène des Fake News n’a rien de nouveau, sa viralité est aujourd’hui volontairement amplifiée par grands réseaux sociaux, qui s’inscrivent dans cette économie de l’attention et favorisent les clics rémunérateurs. 

Un sujet dont s’empare aujourd’hui le législateur comme l’a rappelé Catherine Morin-Desailly, Sénatrice de Seine-Maritime, spécialiste de l’audiovisuel et de l’innovation, lors des premières Assises de l’Audiovisuel local : «?Ces plates-formes sont construites sur un modèle économique toxique qui alimente la désinformation. L’Europe légifère actuellement sur la mise en place de nouveaux règlements pour mieux contrôler ce phénomène au travers du DSA – Digital Services Act -, qui vise à réguler plus efficacement les contenus sur ces plates-formes, ainsi que du DMA – Digital Markets Act – pour corriger les abus de positions dominantes ».

De nouvelles législations qui pourraient voir le jour dès l’an prochain?!

La lutte contre les Fake News représente aujourd’hui un défi citoyen. Les médias ont un rôle à jouer dans l’éducation à l’information des nouvelles générations. Le CLEMI développe de nombreux contenus, formations et ateliers sur ce sujet pour éveiller les jeunes consciences?: 260?000 enseignants se sont inscrits sur sa plate-forme, preuve que le besoin est immense.

«?L’éducation aux médias et à l’information répond aux bouleversements des pratiques et usages numériques que nous observons. Dès la primaire, nous devons former ces nouvelles générations et leur donner les bonnes clés pour décrypter l’information sur tous les types de supports. Elles doivent apprendre à prendre du recul sur les contenus qu’elles consultent quotidiennement », a ainsi affirmé Serge Barbet, Directeur du CLEMI, lors des premières Assises de l’Audiovisuel local. 

Si les jeunes peuvent être éduqués grâce à l’école, n’oublions pas pour autant les adultes. L’une des grandes causes nationales doit être cette acculturation au digital pour tous. »