RÉFORME DE L’AUDIOVISUEL : LE SIRTI PRÉCISE SES PROPOSITIONS EN FAVEUR DU MÉDIA RADIO

Dans le cadre de son audition par la Commission des Affaires Culturelles de l’Assemblée Nationale, le SIRTI a présenté les éléments qu’il souhaite voir intégrés dans la loi :

1- Une ARCOM au soutien de l’ensemble des acteurs, dont la radio

Dans le cadre de la création de l’Autorité de Régulation de la Communication Audiovisuelle et Numérique, fruit de la fusion entre la Hadopi et le CSA, le SIRTI propose l’ajout de deux conseillers au sein du Collège de l’ARCOM pour assurer une implication suffisante sur le secteur de la radio. Avec sept conseillers seulement, dont deux en partage avec l’ARCEP, la radio pourrait devenir le parent pauvre de la régulation.

2 – La préservation du modèle broadcast de la radio hertzienne

Afin de préserver la diffusion broadcast de la radio, notamment dans son écoute en mobilité, le SIRTI demande l’intégration obligatoire de la FM dans les véhicules aux côtés du DAB+, comme cela est permis par le nouveau Code Européen des Communications Électroniques. Le SIRTI en appelle également à la création d’un dispositif d’accompagnement public pour le déploiement du DAB+, qui pourrait par exemple prendre la forme d’un fonds d’aide à l’investissement, afin de garantir le déploiement de cette technologie et son adoption massive par les auditeurs.

3 – Une meilleure exposition de la francophonie à la radio

Pour garantir la meilleure exposition possible des artistes francophones en radio, le SIRTI a plaidé à nouveau, dans la continuité du positionnement exprimé devant la mission flash sur les quotas francophones, menée récemment au sein de la Commission, en faveur de :

  • La remise en cause des dispositions introduites en juillet 2016 qui s’avèrent totalement contreproductives pour les artistes francophones et contribuent à la chute d’audience des radios musicales.
  • La mise en place d’une régulation sur les plateformes de musique en ligne, au même titre que les radios, afin de faire entrer ces acteurs dans l’exception culturelle française ;
  • La modification de la périodicité du contrôle effectué par le CSA (passage d’un contrôle mensuel à un contrôle trimestriel, voire annuel comme les antennes de Radio France) ;
  • La création d’un régime de quotas spécifiques pour les radios thématiques pour lesquelles la production francophone est faible.4- La suppression des distorsions de concurrence entre les radios publiques et privéesLe SIRTI propose de mettre en place un encadrement plus important des activités de Radio France (en termes de publicité, de préemptions de fréquences, de modification de formats) pour supprimer les distorsions de concurrence. La réforme de l’audiovisuel public doit s’accompagner d’un réexamen de dispositions qui pénalisent les éditeurs privés.

5- La simplification des mentions légales à la radio afin de prendre en compte les spécificités de ce média, uniquement sonore.

6- Une meilleure protection des droits de propriété intellectuelle attachés aux contenus radioPour mieux protéger les flux et contenus produits par les radios dans des écosystèmes de plus en plus ouverts, le SIRTI demande :

  • Le renforcement du principe de l’autorisation préalable des entreprises de communication audiovisuelle pour la reprise de leurs flux ;
  • La création d’une licence légale pour les entreprises de communication audiovisuelle lors de la diffusion de leurs contenus dans les lieux publics et sonorisés ;
  • L’accès des entreprises de communication audiovisuelle à la rémunération pour copie privée.

Pour Alain Liberty, Président du SIRTI :« Les radios indépendantes sont une composante irremplaçable du secteur, particulièrement au cœur des territoires. Cette place est aujourd’hui préservée grâce à un dispositif de seuil anti-concentration qui a su démontrer son efficacité. Il est donc plus important que jamais de le préserver. Aussi, après la sécurisation du marché publicitaire de la radio annoncée par le Ministre de la Culture, le projet de loi « audiovisuel » est une chance exceptionnelle de mettre en place les grands principes d’un audiovisuel français modernisé, qui protège ceux qui en ont besoin, et capable d’évoluer par une autorégulation responsable ».

RADIO NUMÉRIQUE EN DAB+ /ÉQUIPEMENT DES RÉCEPTEURS DE RADIO DAB+, UNE NOUVELLE ÉTAPE FRANCHIE AVANT NOËL

Alors que le DAB+ se déploie progressivement en France et que plus d’un quart de la population française est maintenant couverte, l’intégration de cette technologie dans la majorité des récepteurs de radio devient obligatoire à compter du 21 décembre 2019, une mesure essentielle pour permettre l’accélération du taux d’équipement des Français. 

Le DAB+ se développe, les équipements permettant l’écoute de la radio évoluent.

De plus en plus d’auditeurs peuvent accéder à la radio en DAB+ en profitant d’une meilleure qualité de son et d’un plus grand choix de programmes. Après Paris, Marseille, Nice, les Hauts-de-France, l’Alsace, la grande métropole lyonnaise, les Pays de la Loire et la Normandie… le déploiement du DAB+ se poursuit : le CSA vient d’autoriser des radios en DAB+ à Arcachon, Bordeaux et Toulouse pour des émissions qui démarreront au début de l’année 2020.

Le renouvellement des récepteurs pour l’écoute de la radio en DAB+ est donc essentiel pour accompagner ce déploiement au cours des prochains mois dans de nouvelles villes importantes et sur les grands axes routiers.

En effet, le franchissement en décembre 2018 du seuil de 20% de population française couverte par le DAB+ a conduit au déclenchement par le CSA des obligations d’équipement des récepteurs radio avec la norme en DAB+ : 

> fin décembre 2019 : pour tous les postes, hors autoradios ;

> fin juin 2020 : pour tous les terminaux permettant de recevoir la radio, y compris les autoradios.

Les auditeurs auront donc accès dans quelques jours à une large offre de postes compatibles.

L’entrée en vigueur de cette norme légale est un enjeu majeur à l’approche des fêtes de Noël, une période propice aux achats d’équipements audio, dont les récepteurs de radio. Il est donc essentiel que les consommateurs puissent facilement identifier les postes compatibles afin d’éviter de renouveler leur matériel sans bénéficier de la technologie DAB+, devenue obligatoire.

Signature par le SIRTI de la Charte relative à la représentation des personnes handicapées et du handicap dans les médias audiovisuels

Il y a plusieurs mois, le CSA et les éditeurs audiovisuels, en lien avec le Secrétariat d’État auprès du Premier ministre chargé des personnes handicapées, ont décidé de travailler de concert pour s’efforcer d’améliorer la représentation des personnes handicapées et du handicap dans les médias audiovisuels, tant quantitativement que qualitativement.

Cet engagement s’est matérialisé par la rédaction d’une Charte comprenant plusieurs engagements ambitieux portant sur :

  • la valorisation des parcours individuels des personnes handicapées, dans leur diversité ;
  • la parole devant être donnée aux personnes handicapées pour parler d’autres sujets que leur handicap ;
  • la présentation du handicap de façon positive et inclusive et pas seulement compassionnelle.

Le SIRTI s’est impliqué tout au long du processus d’élaboration de ce texte afin qu’il réponde au mieux aux enjeux et spécificités du média radiophonique, et contribuer ainsi à faire en sorte que le regard de la société vis-à-vis des personnes handicapées change.

Le SIRTI se réjouit de l’aboutissement de ce travail et d’être signataire, ce jour, au Musée de l’Homme de la Charte relative à la représentation des personnes handicapées et du handicap dans les médias audiovisuels, en présence d’Édouard Philippe, Premier ministre, Franck Riester, Ministre de la Culture, Sophie Cluzel, Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées et Roch-Olivier Maistre, Président du CSA.

Radiodiffusion / début des négociations pour une nouvelle convention collective

Vers une nouvelle convention collective de la Radiodiffusion : les partenaires sociaux entament les négociations


Une importante réforme des branches professionnelles, visant notamment à en réduire leur nombre, a été engagée par le Ministère du travail depuis plusieurs années. Celles, bien que nationales, constituées de moins de 5 000 salariés sont notamment ciblées par cette réforme et, sont invitées à fusionner avec d’autres ou à élargir leurs champ.
L’actuelle Convention collective de la radiodiffusion est concerné par cette situation puisque ne regroupant que les entreprises du secteur privé (hors les radios généralistes RTL, Europe 1 et RMC), elle atteint à peine les 5 000 salariés. 
Un accord de méthode a été signé le 17 janvier 2019. Il vise à encadrer les négociations portant sur la création d’une nouvelle convention collective regroupant l’ensemble des entreprises de radiodiffusion privées et publiques (Radio France). Il a été signé par les organisations professionnelles suivantes : CNRA, SIRTI, SMSP, SRN, SNRC et SRGP ainsi que les organisations syndicales CFDT et USNA-CFTC. 

Cet accord de méthode permettra ainsi d’inclure les radios dites « généralistes » et les radios de services publics au sein d’une grande branche radiodiffusion qui comptera plus de 12.000 salariés.
Les partenaires sociaux ont décidé d’engager les premiers travaux en cette fin d’année 2019, afin de respecter le calendrier établi par l’accord de méthode.


Le SIRTI rappelle que jusqu’à l’établissement d’un nouveau texte la CCN de la Radiodiffusion (IDCC 1922) continue de s’appliquer pour les seules structures actuellement couverte par son champ.