Catégorie : Communiqué

Communiqué – Le SIRTI fait des propositions sur la proposition de loi relative à l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle

Alors que la proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle portée par le Sénateur Laurent Lafon va être discutée à l’Assemblée nationale, le SIRTI s’inquiète de plusieurs propositions du Gouvernement sur le texte et demande le maintien de l’esprit du projet.

Le SIRTI, syndicat des radios indépendantes, s’inquiète alors que la proposition de loi relative à la réforme de l’audiovisuel public et à la souveraineté audiovisuelle du sénateur Laurent Lafon arrive en discussion à l’Assemblée nationale. En effet, la constitution d’une unique société regroupant l’ensemble des entreprises de l’audiovisuel public interroge, en érigeant la concentration des médias comme modèle, un sujet contre lequel les radios indépendantes doivent rester vigilantes pour garantir le pluralisme des médias dans le paysage audiovisuel.

Le SIRTI souhaiterait par ailleurs être entendu sur cinq points pour assurer une concurrence équilibrée entre audiovisuel public et audiovisuel privé et éviter l’effacement du média radio.

Le premier point est de maintenir impérativement l’équilibre économique du secteur radio via le plafonnement publicitaire sur les antennes de Radio France ouvertes à la publicité commerciales depuis 2016. L’audiovisuel privé ne doit pas être le financeur de la réforme sur l’audiovisuel public. Dans une volonté de réserver le financement publicitaire à l’audiovisuel privé, le SIRTI demande en outre l’intégration dans le plafond actuel des campagnes d’intérêt général et numériques, en prévoyant en outre un dispositif de suivi du respect de ces obligations.

Le SIRTI souhaite également que soit assurée la transparence de la gouvernance de la nouvelle entité pour garantir le respect des acteurs de la radio privée, en rendant notamment publics les conventions et rapports de la société France Médias et en nommant au conseil d’administration un membre disposant d’une expérience significative dans l’audiovisuel privé.

Le SIRTI espère que ce texte engagera un allégement des mentions légales en mettant à disposition des consommateurs les informations imposées sur un autre support facilement accessible. Plusieurs amendements ont été déposés en ce sens par des parlementaires. La radio est en effet le média le plus durement pénalisé par ces obligations pouvant représenter jusqu’à 50% de la durée totale des spots. Un dispositif très exigeant, sans que son ampleur ne contribue ni à la clarté de l’information délivrée aux consommateurs ni à leur protection.

Les deux derniers points sont liés à enjeux majeurs de préservation de la souveraineté audiovisuelle, incluant la radio.
Pour cela, le SIRTI souhaite que la proposition de loi intègre les radios indépendantes dans la définition des Services d’Intérêt Général afin de garantir leur accessibilité dans les univers connectés.

Le SIRTI s’inquiète enfin du sort qui sera réservé aux dispositions adoptées au Sénat à l’article 15 du texte consacré à la radio hertzienne, analogique ou numérique. Le syndicat demande instamment son maintien qui représente une avancée conséquente pour asssurer la présence la radio FM et DAB+ dans l’automobile, soutenir la vente de postes contenant une puce DAB+, et engager les actions d’accompagnement des éditeurs privés, notamment indépendants.

Pour Christophe Schalk, président du SIRTI, « Cette proposition de loi est intéressante mais elle doit prendre plus en considération les enjeux du média radio, et des acteurs privés notamment indépendants. Nous sommes un média de masse et pourtant le cadre législatif nous accorde trop peu de place. Les messages envoyés autour du financement de l’audiovisuel public, de la concentration tout comme de l’accessibilité du média radio nous inquiètent. Nous comptons sur les parlementaires pour retrouver le sens de l’équilibre sans renvoyer les sujets majeurs à un hypothétique futur texte .»

COMMUNIQUÉ – États généraux de l’information : le SIRTI fait 4 propositions aux parlementaires

Ce mercredi 14 février, le SIRTI a répondu à la consultation organisée par le groupe MIMP (Médias et Information Majorité Présidentielle) en vue de la rédaction du livre blanc à destination du comité de pilotage des États généraux de l’information. Le SIRTI a réitéré aux députés les 4 propositions présentées au groupe de travail « Avenir des médias d’information et du journalisme » fin janvier. Ces propositions mettent en avant les enjeux de régulation du marché publicitaire, la reconnaissance des médias de l’audiovisuel local privé, la reconnaissance du média radio comme Service de Presse En ligne et enfin des garanties pour la compétitivité du média radio.

Le SIRTI a rappelé aux parlementaires à la fois le rôle majeur des radios dans les territoires mais aussi les évolutions qui entravent les radios indépendantes. Alors que le modèle économique du média radio est mis en danger par l’arrivée de nouveaux acteurs du numérique et le lobbying actif des télévisions pour mettre fin à la régulation sur les secteurs interdits de publicité télévisée, les radios indépendantes doivent être plus que jamais soutenues et préservées, l’information dans les médias privés de proximité doit être au cœur des travaux des États généraux de l’information.

Le SIRTI avance donc 4 grandes propositions :

  • La protection du modèle économique des radios indépendantes face à un marché publicitaire de plus en plus sous tension. Elle passe par le nécessaire maintien de la régulation sur les secteurs interdits de publicité en télévision et l’extension de l’encadrement de la publicité locale aux plateformes numériques. Le SIRTI pointe également l’importance de la limitation de l’accès du service public de l’audiovisuel au financement publicitaire ainsi que l’importance de la réduction des mentions légales en radio, qui discriminent la radio vs les autres médias, particulièrement numériques.
  • La labellisation des acteurs de l’audiovisuel local privé, elle pourrait permettre la mise en place d’une fiscalité incitative avec un crédit d’impôt sur les investissements publicitaires sur les médias audiovisuels locaux.
  • Un accès facilité du média radio à la reconnaissance de Service de Presse en Ligne (SPEL) de leurs sites internet. Si le SIRTI a déjà mis en place de nombreuses négociations sur le sujet, notamment autour des droits voisins, il demande d’engager une réforme concernant les critères de qualification SPEL.
  • Une garantie de compétitivité du média radio comme acteur essentiel de la diffusion de l’information. Pour cela, deux mesures sont essentielles, d’abord la garantie de l’accessibilité du média radio dans tous les objets connectés. Le SIRTI demande donc le maintien de la réception hertzienne en voiture tout comme la garantie d’accessibilité sur l’ensemble des supports numériques (téléphone, enceintes connectées…). Il rappelle aussi que des obligations comme les quotas de musique francophone ne s’appliquent pas à tous les acteurs. La législation sur les quotas de musique francophone doit donc être adaptée à l’ère du temps.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « Nous vivons une époque à la croisée des chemins où de grandes décisions doivent être prises pour préserver la substance du média radio, un média, gratuit, qui ne cesse d’évoluer et qui est aujourd’hui garant du pluralisme de l’information dans les territoires. »

Communiqué – LE SIRTI, LE SRN, LE SRGP ET LE SNRC, syndicats représentatifs des radios commerciales créent la fédération des employeurs de la radio privée

LE SIRTI, LE SRN, LE SRGP ET LE SNRC SYNDICATS REPRÉSENTATIFS DES RADIOS COMMERCIALES, CRÉENT LA FÉDÉRATION DES EMPLOYEURS DE LA RADIO PRIVÉE

Les quatre syndicats professionnels de radios privées commerciales, le SIRTI (qui regroupe des radios locales, régionales, thématiques et généralistes indépendantes),  le SRN (qui rassemble les radios musicales nationales NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire et Chansons, Fun radio, RTL2, Europe 2, RFM et Skyrock), le SRGP (qui rassemble les radios généralistes privées RTL, RMC et Europe 1) et le SNRC (qui rassemble les radios locales des réseaux  nationaux, franchisés ou filiales, les radios d’autoroutes et des radios d’outre-mer) ont créé ensemble le 28 décembre 2023 la Fédération des employeurs de la radio privée. 

La Fédération des employeurs de la radio privée représente environ 400 entreprises et 5 000 salariés (dont près de 800 journalistes).

Elle a pour objectif de défendre les droits et intérêts professionnels des employeurs de la radiodiffusion privée exclusivement dans le champ social et de contribuer au dialogue social au sein d’instances du secteur de la Culture, de l’Audiovisuel et du Spectacle.

Elle se veut un pivot du dialogue social et de la concertation en soutien, en défense, et dans l’accompagnement des employeurs de la radio privée. 

Kevin Moignoux, Président de la Fédération des Employeurs de la Radio Privée : « Cette union inédite concrétise une volonté d’unité du secteur, dans un univers du droit du travail, de la négociation sociale et de la formation qui se complexifie et appelle à une montée en expertise et en professionnalisme au sein des branches professionnelles ».

La fédération est dirigée par un Bureau qui se compose ainsi : 

Président : SIRTI – Kevin Moignoux  

Secrétaire : SRN – Katel Gauthé Rovillé 

Trésorière : SRGP – Johanna Stroppolo 

Secrétaire adjoint : SNRC – Jean-François Destombes 

Communiqué de presse – Accord sur les droits voisins des sites de presse en ligne entre Google et le SIRTI : une avancée majeure dans la valorisation du travail journalistique des radios indépendantes

Après plusieurs mois de négociations, le SIRTI et Google viennent de conclure leur premier accord définissant un contrat-type pour les radios indépendantes.

Cet accord permettra à plusieurs radios adhérentes au Syndicat de bénéficier d’une rémunération au titre des droits voisins des éditeurs de presse – via un accord de licence pour l’usage de leurs publications de presse issues de leurs sites internet. Il assure une reconnaissance du rôle majeur joué par les médias locaux privés indépendants dans l’information et la production de contenus originaux d’actualité, sur leurs antennes et en ligne. Première rédaction de la radio privée avec 500 journalistes, les radios indépendantes assurent le pluralisme de l’information au cœur des territoires.

Dans l’objectif de défendre et développer les droits de ses adhérents, le SIRTI réaffirme avec cet accord son rôle d’intermédiaire et de représentation collective des radios indépendantes, comme il le fait déjà dans le champ social ou auprès des ayants droits musicaux.

Christophe Schalk, Président du SIRTI, commente : « Nous sommes satisfaits de l’issue positive de ces mois de négociations avec Google. Cet accord signé constitue une nouvelle reconnaissance du travail journalistique de nos radios, matérialisée par une rémunération supplémentaire à laquelle elles ont désormais accès. »

Communiqué / Centre national de la musique : le SIRTI appelle à un renforcement de l’institution afin d’assurer un soutien au média radio

Alors que le financement du Centre National de la Recherche (CNM) fait l’objet de vives discussions au Parlement et au sein de la filière professionnelle, le SIRTI rappelle son engagement en faveur d’une institution qui soutient le média radio en assurant une production musicale riche et diversifiée. Le syndicat appelle également à une réflexion pour améliorer l’exposition de talents francophones.

Le conseil professionnel du CNM, réunissant les représentants des organisations directement concernées par l’action de l’institution, vient d’être renouvelé. Membre de ce conseil, le SIRTI, appelle au renforcement du financement du CNM quelles qu’en soient les modalités, taxe ou contribution volontaire. Il demande particulièrement que les missions du CNM soient confortées pour développer une production musicale plus riche et diversifiée et assurer l’émergence de talents francophones dans tous les genres musicaux.
En effet, le CNM a mis en évidence dans ses études une dichotomie entre les types de titres produits et ceux diffusés par les radios. Ainsi, parmi les nouveautés produites par des producteurs de nationalité française, le répertoire francophone prévaut notamment au sein du Rap (85%) et de la Variété-Pop (61%)(1). Or, le CNM a lui-même relevé que si la variété-pop était le premier genre diffusé en radio, le rap n’arrive qu’en 7ème position (7%)(2).

Les radios indépendantes, qu’elles soient locales ou thématiques diffusent tous les types de musique, il est donc essentiel que la production soit enrichie et plus diversifiée afin de permettre une meilleure exposition des talents francophones et fournir au média radio les outils pour assurer une valorisation pertinente et efficace de la création musicale auprès de son large public.

Musique et radios sont indissociables, et pour maintenir ce lien fort, le SIRTI a engagé une concertation auprès de ses radios adhérentes afin d’identifier leurs difficultés dans l’application des quotas de musique francophone et recueillir leurs propositions d’ajustement du dispositif actuel. Il est temps de repenser des règles qui datent de presque 30 ans, injustement durcies en 2016, pour les adapter aux nouveaux usages et protéger les artistes comme les médias. Le SIRTI souhaite donc entamer avec les différentes parties-prenantes une concertation sur ce sujet essentiel.

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  1. Source : CNM Indicateurs de la diversité musicale dans la production phonographique et de clips – Année 2022
  2. Source : CNM Indicateurs de la diversité musicale en radio à partir d’un panel de 65 stations – Année 2022